Que chacun cherche à être bon par lui-même et n'exige pas son mérite à la noblesse de ses ancêtres.

Trop de personnes croient que la liberté est gratuite alors qu’elle se paie, au contraire, un prix élevé, celui du devoir et de la responsabilité.


1885 / 0 ans À l'extérieur, la nouvelle lune déclinait lentement dans le ciel sombre, tandis que le froid mordant de l'hiver balayait la neige sur les pavées de la cité de Saint Pétersbourg. Réajustant le manteau de laine épaisse élimée autour de son corp fatigué, la vieille sage-femme quitta la douce chaleur du feu crépitant dans l'âtre, pour s'engouffrer avec lenteur dans la Clarence mise à sa disposition par Ivan Fiodorovitch Netchaïev. Malgré le fait, que la vieille femme se sentait trop âgée pour assister désormais aussi tardivement à la délivrance d'une femme enceinte, elle éprouvait une bouffée de contentement de se voir ainsi toujours gratifié de la confiance de cette noble lignée et ce, en dépit des nombreuses années écoulées. Et alors que confortablement installée à l'arrière du véhicule, elle se laissait gagner par la nostalgie des souvenirs de cette époque où deux décennies auparavant, elle avait été la personne ayant mis au monde l'heureux père, l'attelage se mit en branle, s'éloignant dans l'obscurité au petit trot.

1905 / 20 ans La chouette de l'Oural s'agitait dans sa cage. Elle était nerveuse et pour cause, à quelques mètres de sa position, Misha en était venu aux mains avec son cousin Valeri. Le jeune sorcier était venu faire cadeau de cet animal à Aliosha, le benjamin de la fratrie, car à la fin de la saison estivale, ce dernier aurait dû faire son entrée à l'école de magie de Koldovstoretz. D'ailleurs, Mikhaïl ne comprenait toujours pas pourquoi son oncle Maxim s'opposait fermement à ce que le garçon y fasse sa scolarité. De son point de vue, Alekseï serait bien mieux là-bas, en compagnie d'autres adolescents de son âge et de sa condition, plutôt que de devoir rester enfermé en ces lieux avec un précepteur, à y subir tant les injures que les brimades de son frère aîné. Les injures justement, étaient ce qui avait fait sortir Misha de ses gonds. Il avait essayé pourtant d'y rester sourd, mais il fallait bien reconnaitre à Valeri son obstination. Certes, sa mâchoire pulsait d'une douleur sourde et le coquard au niveau de son œil, ne serait pas très beau à voir dans quelques heures. Mais le craquement affreux venant de se faire attendre, lui offrait au moins la satisfaction d'avoir porté le coup final, en brisant le nez de ce méprisant parent.  

1907 / 22 ans Cintré dans son bel uniforme d'apparat, Mikhaïl se tint droit et avec fierté aux côtés de sa promise. Ils patientaient tous les deux, dans le vestibule de l'église, en compagnie du prête, le temps que ce dernier officie les fiançailles des futurs mariés. La bénédiction prononcée, l'homme de foi lui glissa un anneau d'or à son annulaire droit, avant de faire de même chez Diana, avec un anneau en argent cette fois. Ensuite, selon un rite orthodoxe bien défini, Misha laissa le soin à son témoin de procéder à l'échange des alliances. Au sourire encourageant qu'il lui adressa, alors qu'il se faisait glissé la bague de sa futur épouse au doigt, il n'obtient de cette dernière qu'une froide indifférence, tandis qu'à son tour, elle recevait la sienne. Que croyait-elle donc ? Lui non plus n'était guère enchanté par cette union. À l'instar de la demoiselle, on ne lui avait laissé d'autre choix que de répondre par l'affirmative. Et pourtant, ses propres parents avaient pu se marier par amour. Un luxe dont ils ne lui faisaient même pas la faveur. Le jeune homme y mettait donc du sien par devoir, à défaut que cela soit par réelle sincérité. Son témoin procéda à un ultime échange, l'anneau d'or lui échu pour le restant de son existence. Le rite s’acheva avec la prière rituelle pour la fermeté des fiançailles. Ce qui selon lui était assez inutile, puisqu'à l'issue de l'Office du Couronnement qui se déroulerait dans quelques instants, Diana et lui seraient déclarés mari et femme.

1908 / 23 ans Le jet d'urine cueillit le jeune père en plein visage et celui-ci grimaça, tout en grommelant dans sa barbe humide que plus jamais, on ne le reprendrait à changer les langes du bambin. Qu'est-ce qui lui avait pris d'ailleurs, de vouloir le faire à la place de la nourrice. - Bien sur, cela te fait sourire toi. Avoue que ça te fait plaisir d'arroser ainsi ton père ! Et pourtant, malgré ce ton bougon, le sourire de Mikhaïl réapparut aussitôt sur les traits de son visage. Comment en vouloir bien longtemps à ce petit bout d'ange tombé du royaume céleste. Avec ces petits pieds potelés, ces petits doigts minuscules et cette petite bouille adorable, qu'il avait envie de couvrir de nombreux baisers. Appliquant ses lèvres délicatement sur la peau du petit ventre rondelet, après s'être accordé le temps nécessaire pour nettoyer son visage maculé, Misha entreprit de souffler doucement dessus, afin de chatouiller Tolia. Il n'y avait plus grand bonheur pour lui, que d'entendre les éclats de rire de son fils.   

1910 / 25 ans Adossé d'une façon négligée contre le chambranle de la porte, l'esprit de Mikhaïl était absorbé dans l'observation de sa ravissante épouse donnant le sein pour la première fois à ce bébé venant à peine de naître. Bien que Diana fût couverte de sueur et fatiguée par le travail éreintant de l'accouchement, elle scintillait de cet éclat si particulier qu'engendrait la maternité. Il la trouvait magnifique ! Misha se surprit lui-même en se rendant compte en son for intérieur, qu'il en était tombé sincèrement amoureux. - Avez-vous décidé de son prénom ? Il avait décidé de lui accorder la primeur de nommer leur fille. Il fit quelques pas dans la pièce, lui adressant un sourire des plus chaleureux lorsqu'elle l'informa de sa décision. - Victoria. Répéta-t-il en savourant les intonations britanniques. - Victoria oui, c'est un prénom fort joli. Il prit place sur le bord du lit, aux côtés de deux femmes de sa vie. - Je suis certain que tout comme son homologue royale, notre petit trésor saura marquer l'histoire de son empreinte. Il prit l'une des mains de son épouse, y appliquant une volée de baiser au creux de son poignet. - Vous devriez vous reposer à présent très chère.

1911 / 26 ans - Daddy, Daddy ! Encore Daddy ! Encore ! S'exclamait joyeusement Anatolie de ses mots petits enfantins, tandis que ce garnement en culotte courte était juché hardiment sur le dos de son père, se servant de lui comme d'un fier et noble destrier. À quatre pattes sur le tapis de la nurserie, un Mikhaïl obéissant aux désirs de son fils se mit à trotter avec lenteur, sous les éclats de rires de la petite Victoria et de la nourrice. Quant à bébé Stepan, venu au monde à peine quatre semaine auparavant, il gazouillait gaiement au fond de son berceau, en observant avec curiosité les phénix du mobile enchanté se mouvoir au-dessus de lui. Celui-ci était encore trop petit pour s'intéresser aux frasques de son aîné. Mais dans quelques années, lorsque le benjamin serait en âge de participer, nul doute que les rires et les pleures ainsi que les cries résonneront à travers la demeure. Pour l'heure en tous cas, Misha comptait bien en profiter afin de pouponner en toute tranquillité, avant de devoir faire preuve d'autorité.

1917 / 32 ans Le paysage défilait à toute vitesse sous le regard voilé par le chagrin de Mikhaïl. Peu lui chaut que la pluie tombait drue cette soirée-là, tout autant que la vision des décombres de tous ces villages calcinés, dévastés ou abandonnés le long de la voie ferrée le laissait dans l'indifférence. Lui ne voyait dans le reflet de la vitre, que le visage de son fils aîné Anatolie, décédé quelques jours auparavant dans l'incendie de la demeure des Netchaïev. Et dont les traits le hantaient, dès lors qu'il partageait le moindre instant d'intimité avec lui-même. Un lourd silence régnait dans le compartiment étriqué qu'occupait la famille affligée, dont chacun de ses membres était frappé d'anathème par ceux adhérant aux idéaux de la purge magique. Pourtant, bien que particulièrement étouffant, Misha supportait ce silence là non sans en ressentir un certain soulagement. Tout lui était préférable ! Tout… plutôt que les sanglots de ses enfants, qui avaient cessé quand vaincu par la fatigue de ces derniers jours éprouvants, ils s'étaient endormi.

Il existait un terme pour nommer toutes choses à travers le vaste univers. Néanmoins, il n'y en avait strictement aucun pour définir cette douleur éprouvée par un parent ayant perdu l'un de ses enfants. Comme si tacitement, tous convenaient que la progéniture se devait de survivre à ses géniteurs. Mais jamais Anatolie ne connaîtrait ce bonheur qu'était de tenir pour la première fois entre ses bras, son enfant nouveau-né. Ni cette fierté de l'observer faire ces premiers pas, cette joie de l'entendre prononcer ces premiers mots, tout comme celle de le voir grandir, mûrir, puis fonder à son tour sa propre famille. Un avenir qui lui avait été arraché lorsqu'il avait péri dans le brasier de leur demeure. Misha laissa la tristesse l'envahir suite à ces amères pensées. Une peine jusqu'alors maintenue à l'écart autant grâce à cette colère et cette haine éprouvées envers les instigateurs de ce funeste événement, que cette inquiétude pour les siens, celle-là même lui nouant l'estomac en cet instant.
       
Mikhaïl fut tiré de ses réflexions, par le corps de Victoria s'agitant tout contre son épaule. Tendrement, il passa l'une de ses mains au niveau de sa chevelure sombre. Quelques caresses offertes, en gestes de réconfort. Effectué tout en fredonnant cette mélodie apaisante qu'était la berceuse de son enfance. Son regard glissa jusqu'à la banquette lui faisant face et sur laquelle était installé Stépan, dormant du sommeil du juste, blottit au creux des bras de sa mère, serrant tout contre lui une vieille peluche élimée par les années écoulées. Son épouse avait fini par céder elle aussi au chant des sirènes de Morphée. Un luxe, que le père de famille ne pouvait décemment pas s'accorder. Certainement pas au vue de la situation ! Quant à lui, il se reposerait bien plus tard… Lorsque les siens seraient enfin en sécurité derrière la frontière roumaine. Encore que Misha avait parfaitement conscience, qu'il n'aurait de cesse de scruter constamment par-dessus son épaule, même une fois la frontière franchie. Le poids de l'inquiétude pesant sur ses épaules, ne lui serait réellement retiré qu'une fois les rivages de l'Écosse gagnés.

Unique esprit encore en éveil, l'homme s'accorda enfin le droit de pleurer la disparition de son fils aîné. Si Mikhaïl s'était retenu de le faire jusque là, ce fut uniquement afin d'être le roc solide dont les siens avait besoin afin d'affronter cette tragédie. Et tandis que les larmes ruisselaient sur son visage silencieusement, Misha ne pouvait s'empêcher de maudire le monde moldu dans son entier.

1917 / 32 ans Le temps était en adéquation avec l'événement. Cette pluie fine qui s'insinuait à travers ses vêtements lui glaçait les os. Et pourtant, Mikhaïl restait prostré là, à même la terre détrempée du domaine des MacMillan, berçant en pleurs le cadavre calciné de son fils au creux de ses bras. Sitôt Diana et les enfants enfin à l'abris dans la demeure de ses beaux-parents, le père de famille s'en était retourné à Saint-Pétersbourg, sans même s'accorder le moindre repos après ce long périple tant éreintant qu'éprouvant. Se contentant en seul guise d'au revoir, de déposer simplement un tendre baiser sur le front de son épouse, de passer une de ses mains dans la chevelure de Stepan, puis d'appliquer une caresse sur la joue de Victoria, juste avant de disparaitre en transplanant non sans les avoir assurer de son affection. Ce n'était en rien un choix raisonnable, Misha en avait conscience en son fort intérieur, mais il ne pouvait pas se résoudre à abandonner Anatolie derrière eux. Pas une seconde fois ! 

Dissimulé sous le couvert de l'obscurité, Mikhaïl avait passé cinq longues heures nocturnes à déblayer et fouiller les décombres de la demeure consumée par les flammes, éclairé uniquement par la faible clarté de l'astre lunaire. Les recherches du corps de son fils aîné l'avaient conduit à explorer chaque recoin des ruines noircies de son foyer, les poings serrée à s'en faire blanchir les phalanges et les traits de son visage durcis par une sourde colère, dû au fait d'observer ainsi les souvenirs de toute une vie partir en fumée à cause de la haine d'autrui. Et puis, à force d'acharnement, Misha avait finit par découvrir les deux cadavres calcinés bloqués dans l'escalier de service. Il était tombé à genoux auprès des corps de son fidèle Piotr et de son petit Tolia, adressant une prière muette aux saluts de leurs âmes. Ce fut ainsi qu'ils le trouvèrent, ces six charognards moldus. Il ne saurait jamais s'ils étaient venu pour en découdre avec lui, ou simplement piller les décombres... Peine et rage étaient mauvaises conseillères.

Les maléfices tant explosifs que cuisants avaient fusé à travers la pénombre. Aveuglé par cette rage accumulée durant ces derniers jours, Mikhaïl s'était relevé d'un bond sur ses jambes et il avait débuté les hostilités, sans la moindre sommation. Lui d'ordinaire toujours maître de lui-même, avait renoncé en cet instant à toute retenue, laissant le courroux engendré par son affliction obscurcir son jugement. Sous la pâle clarté de la lune, il apparaissait tel un ange déchu, dont les traits déformés par la démence vengeresse lui conférait une beauté captivante. Misha lacérait autant la chair de ces hommes, qu'il ne la marquait de brûlures. - Endoloris ! Il les contempla se tordre à même le sol jonché de débris de sa vie passée. - Endoloris ! Si doux était leurs hurlement à ses oreilles. - Endoloris ! Celui-ci pour venger l'assassinat de son petit Tolia. - Endoloris ! Au nom de ce cher Piotr, son valet de chambre qui avait périt en essayant de sauver la vie d'Anatolie. - Endoloris ! Endoloris ! Endoloris ! Endoloris ! Le timbre de sa voix devenait rauque à force de vociférer la formule de cet impardonnable.

Les maléfices continuaient à pleuvoir sur les corps à présent sans vie des moldus et pourtant, bien que leurs hurlements de douleur aient cédé la place à ceux du vent depuis une longue poignée de minutes déjà, Mikhaïl persistait à s'acharner aveuglement sur les six dépouilles entourant sa personne. Et lorsqu'enfin les jets de magie cessèrent de fuser de la pointe de sa baguette et que son bras retomba le long de son flanc, le sorcier se mit à chanceler sur ses jambes. Avant de glisser et de choir lourdement dans la flaque d'hémoglobine s'étant formé sous ses bottes. Son regard empli d'effroi balaya cette scène macabre. Tout ce sang…, ces viscères… Misha régurgita le peu de nourriture avalée au courant de la journée. Il était telle une coquille vide de l'intérieur. Alors, peu lui importait que son pantalon trempe dans le sang, le vomi ainsi que les morceaux de ragout y baignant à la surface.

Par Kochtcheï ! Qu'avait-il fait…  

1918 / 33 ans Les éclats de rires des enfants s'amusant à travers les couloirs de la demeure parvenaient jusqu'à la petite bibliothèque où le couple Netchaïev s'était isolé et ce, malgré la porte à double battant close. Effondré dans l'un des fauteuils installés autour de l'âtre de la cheminée, le regard de Mikhaïl fixait un point invisible au niveau du vide. Diana parcourait la lettre rédigée par sa sœur, dans laquelle Elizaveta l'informait du meurtre de leurs parents. La main de son épouse vint se déposer sur son épaule en une légère pression, un geste d'affection et de réconfort. Il la recouvre de la sienne, la caressant avec distraction. - Ils sont mort. Murmura-t-il dans un souffle. Ces maudits chiens de non-majs lui avaient tous pris. D'abord son petit garçon et à présent ses chers parents. Ils avaient détruit leur demeure, incendié leurs souvenirs. Et voilà que désormais, il héritait d'un titre ! Il était Comte… Mais est-ce que cela signifiait-il encore quelque chose aujourd'hui puisque les moldus avaient confisqué tant les terres des Netchaïev que celles des Tarkovski. Ainsi qu'une grandes partie de la fortune associée à ces deux domaines. Ce n'était plus rien d'autre qu'un titre vide de sens.

1922 / 37 ans - Nous accompagner ? Installé derrière le bureau en acajou de son beau-père, un Mikhaïl interloqué par ce qu'il venait d'entendre, détacha son regard des documents qu'il était en train de compulser, pour venir le déposer sur la silhouette élancée de son fils adoptif. - Plus rien ne t'attend là-bas Tima, ton avenir est ici, en Angleterre à présent. Il reposa la plume toujours entre ses doigts, accordant sa pleine attention à Timofeï, l'écoutant exposer les raisons le poussant à vouloir concrétiser ce choix. Il secoua la tête négativement. Ce n'est pas tant que Misha n'approuvait pas, ni ne comprenait pas parfaitement cette fibre patriotique animant le jeune homme. Cet amour de la mère-patrie brûlait tout autant dans son cœur que dans celui de n'importe quel autre russe. - Tu viens à peine de terminer ta scolarité. Et puis, songe à toutes les opportunités d'avenir qui s'offrent à toi si tu décides de rester. Tu voulais rejoindre les rangs du Ministère de la Magie en septembre ! Bien que le comte eût conscience, que le jeune adulte en face de lui était du genre entêté, il ne pouvait néanmoins se résoudre à accepter cette décision sans même essayer de le convaincre.

- Soit raisonnable Tima ! Œuvre au sein du Ministère Britannique durant quelques années, acquière de l'expérience et crée-toi un réseau de contacts… Et ensuite nous en reparlerons, je t'en fais la promesse. La société magique entière y est à reconstruire. Et même toute la meilleure des volontés ne saurait y être utile sans la moindre expérience. Devant l'air déterminé qu'affichait Timofeï , Mikhaïl comprit que celui-ci ferait la sourde oreille à la moindre de ses argumentations. Ce dernier désormais majeur, le comte ne pouvait hélas plus l'envoyé dans sa chambre sans dîner. Il hésitait encore quant à la marche à suivre. Il avait ramené le garçon avec lui lorsqu'il était revenu avec le corps d'Anatolie et il l'avait élevé l'orphelin comme son fils, afin d'honorer le sacrifice de Piotr. Il le voulait à vivre en sécurité en Grande-Bretagne, mais d'un autre côté, il le savait capable de désobéir pour entreprendre le voyage seul. De guerre lasse, Misha céda. - C'est d'accord ! Tu pourras te joindre à nous.