Il fait un froid glacial à MOSCOU en ce mois de FÉVRIER 1923. Préparez les manteaux de fourrures et les ouchankas, car la température ne dépassera pas -4 degrés celsius. Une forte couche de neige est attendue sur la capitale russe, qui ne fondra sûrement pas avant le printemps. Attention au VERGLAS, ainsi qu'au brouillard la nuit.
intrigue 2 Moscou, 3 février 1923.Dans les méandres des catacombes de Moscou, le monde magique s’agite. Le mouvement est en marche et ses leaders mettent tout en œuvre pour que la réunion secrète se déroule sous les meilleurs auspices. La Défense Magique est prête à se mettre en avant et à dévoiler ses premiers plans. Menée par la famille Dmitriyev, assistée par ses alliés les Grishakov, le mouvement s'installe dans les galeries souterraines sous le monastère des quartiers ouest. le rp commun
messages : 275 roubles : 724 date d'inscription : 04/07/2021 face claim et crédit : g. ulliel (av, kiddressources) âge et labeur : 39 ans // herboriste, le secret des concoctions à base de plantes. (pigiste à la gazette de Moscou) myocarde : voué à un seul homme, le flamboyant Albus Dumbledore particularité : don de voyance, occlumencie // l'esprit comme un labyrinthe terrifiant. rps : -- en cours --
Sujet: the scars on our hearts (albus) Ven 30 Juil - 23:00
@albus dumbledore // soundtrack though I wish you never broke my heart, I don’t want a brand new start, I'm not me without my scars, though I wish we never fell apart, it made us who we are and at least we left a mark.
Pour un peu, on aurait pu croire que les temps de la splendeur russe, cet âge d’or un peu ronronnant de l’époque monarchique avaient été rétablis. Dans les salons, de ce manoir qui vu de l’extérieur, semblait abandonné, tout avait repris des airs festifs ; on avait mis les petits plats dans les grands, pour redonner à la vieille bâtisse, sa dignité perdue, et la soirée qui était organisée, avait ce but là précisément. Après la déroute de 1917, sur les ruines fumantes d’un monde qu’ils regardaient tous comme s’ils en étaient les maîtres – dont ils estimaient être les seigneurs et les seuls dignes dépositaires, ils s’étaient tous fait rares. Chacune des familles qui avaient subsisté, avait eu le recul nécessaire pour prendre soin des défunts, panser les plaies d’une histoire qui avait pris un tournant dramatique. A présent, il était temps de se remettre sur le pied de guerre, reprendre ce qui leur était dû. Pour ça, il fallait s’organiser, malgré cette clandestinité imposée, reconstruire leur monde et lui rendre son éclat.
Un verre à la main, il faut bien combattre le froid insidieux de cette fin d’automne, déjà ensevelie par les premières neiges, il cherche Nikita du regard. L’ami retrouvé – même s’il aurait préféré que ce soit dans des circonstances moins tragiques, lui avait suggéré de venir, laissant entendre que les idées qui allaient être échangées seraient susceptibles de lui plaire, et que ce serait aussi l’occasion de parfaire sa maîtrise de la langue. S’il avait pu en percer quelques mystères, certaines subtilités lui résistaient encore. Pour autant, ça ne l’avait pas rebuté, un défi de plus, surtout s’il s’agissait de connaissances à acquérir, n’était pas pour l’effrayer.
Posté près de la cheminée, dans laquelle crépite un feu vigoureux, il observe l’assistance, oiseau de proie. Les prunelles glacées se posent sur chacun, but non dissimulé de reconnaître tous, d’en savoir un peu sur la plupart. Ils sont tous unis par une même cause, les même principes, et pourtant, il sait que dans les temps troubles, peu d’idéaux font vraiment le poids face à l’urgence du quotidien. Lui qui s’est toujours targué d’être bon juge du caractère humain, il prend ses quelques minutes pour jauger ceux qui sont supposément le noyau dur du renouveau magique. Et puis, une voix l’interpelle, l’arrachant à son observation, c’est le ton reconnaissablement persifleur de l'hôte de la soirée. – Ah, tu es arrivé. Viens, il faut que j’te présente quelqu’un.. lance-t-il sans lui donner le temps de riposter
Albus Dumbledore
messages : 397 roubles : 868 date d'inscription : 06/06/2021 face claim et crédit : michiel huisman, mooncalf et seesgood âge et labeur : quarante-et-un ans, ambassadeur britannique magique et prof d'anglais aux yeux des moldus myocarde : lié par un pacte de sang à g. grindelwald particularité : legilimens et occlumens rps :
Sujet: Re: the scars on our hearts (albus) Ven 30 Juil - 23:35
@gellert grindelwald // soundtrack though I wish you never broke my heart, I don’t want a brand new start, I'm not me without my scars, though I wish we never fell apart, it made us who we are and at least we left a mark.
Les rumeurs se multiplient à Moscou, éclaboussant le Ministère britannique de sa tragédie. Contre toute attente, le ministre a persuadé Dumbledore de quitter sa tour de cristal. Valise faite, il rejoint la Russie dans un espoir : rassembler la population magique locale. La laisser renaître de ses cendres. Ses jeunes années derrière lui, le legilimens a parcouru les routes indiennes, les villages d’Arménie. Si l’alliance ministérielle ne lui plait guère, rejoindre les terres slaves lui intime un sentiment de dépaysement. S’il tâche de l’ignorer, il sent le désir de politique grandir en son être. Vêtu d’un trois pièces gris modeste, il a délaissé ses nippes pourpres et brodées pour ne pas attirer l’attention des non-mages. Traversant les couloirs d’une bâtisse ancienne, il est escorté jusqu’à un salon privé. Essaim du Confortium dont il ignore encore tout. Le visage s’illumine en présence de son hôte. On lui avait promis un prince des glaces et Dumbledore se retrouve en compagnie d’une présence intrigante. Il l’étreint l'âme de son regard ambré, percevant durant un instant l'essence même de son être. Un sang pur. L’étiquette le pousse à embrasser l’homme, qui ignore la main moite, tendue maladroitement. Albus s'exécute d’un geste pressant, ignorant tout de l’aventure qui l’attend. Il décolle ses lippes de ses joues tièdes et ploie le genoux brièvement. “Dobri vietcher, mes'ye.” L’accent angliche égratigne les paroles slaves. Albus se permet de poursuivre dans sa langue maternelle: “Please excuse my Russian, it is far from perfect.” L’obsession de la perfection qui le suit comme une ombre. Il reste, dans sa fragilité, quelque chose de flamboyant. Une lueur rougeoyante que crachent ses pupilles. L’homme et Albus font quelques pas au milieu du salon feutré, saisissant deux flûtes de vin de sureau dans leur marche. Les sens en éveil, il balaye la pièce du regard et remarque, soudainement, une silhouette familière. S’il garde le silence, ses pupilles se dilatent. Gellert. Le moment est irréel.
Il n’a pas le temps de l’examiner qu’on le présente comme pour la première fois : “This is our friend, the British ambassador. Albus Percivalovitch Dumbledore.” Annonce l’hôte dans un anglais parfait, les r sobrement roulés sous sa langue. Il devine presque immédiatement le malaise qui s’installe. “Do you know each other?” Se tient face à lui un individu dont il n’a pas prononcé le nom depuis bientôt dix ans. Gellert Grindelwald est resté gravé en sa mémoire au fer rouge. Seul le médaillon qui pend au cou du britannique trahit son allégeance, cadeau arboré de l’amant maudit, mis sous silence par un sourire toujours mystérieux, distant. Un homme n’oublie jamais son premier amour. Pourtant, la retenue est de mise. Il est, après tout, ici missionné. “Yes, we were once acquainted.” L’usage du passé souligné, il marque une pause, hésitant presque un instant avant de faire un saut. “My friend, would you excuse us for a moment?”
Levant les orbes, l'ambassadeur ose, enfin, les darder dans ceux du hongrois. De toute évidence, les années ont creusé son visage. Le contact est électrisant. Un charme hypnotisant en émane, opium envoûtante auquel Albus n'a jamais su résisté. Faiblesse austro hongroise le précédant. Hochant la tête en sa direction, un sourire vide sur ses traits hypocrites: “Mr Grindelwald, how about some fresh air?” marmonne-t-il en désignant le balcon pour l’y convier. Congédiés, il se retourne enfin vers lui, le myocarde sifflant dans sa poitrine. Pressant ses lippes l’une contre l’autre, il allume une cigarette avant de fendre le silence, conscient de leur entourage de l'autre côté de la porte-fenêtre : “Russia, out of all places. I have searched for you for years and this is where I find you?”
Gellert Grindelwald
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Sujet: Re: the scars on our hearts (albus) Sam 31 Juil - 17:07
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Il a emboîté le pas à ce nouvel ami, rencontré par l’intermédiaire de Nikita. Animal social, lorsqu’il décide de l’être, ces nouvelles rencontres sont pour lui le moyen d’étendre son réseau d’influence, de répandre ce que d’aucuns qualifient de venin, poser les bases, solidifier les fondations d’un renouveau de ce monde perdu. Lorsqu’il a vu la silhouette de celui qu’on allait lui présenter, il a failli recracher son vin de Sureau. Interdit, à dix mille lieues de se douter que son ancien amant serait cet autre. Il a le souffle coupé, et doit faire appel à toute la maîtrise de soi dont il est capable pour masquer son trouble. Visiblement c’est un échec d’ailleurs. Sans grande surprise ; la diplomatie n’a jamais été son fort, pas plus que la mesure ou la modération. C’était toujours Albus, qui calmait ses ardeurs, tempérait ses vues, lorsqu’ils discutaient entre autres de l’avenir du monde magique, des avancées possibles dans les domaines les plus occultes de leur art. Pendant quelques instants, il se perd dans les méandres de ses souvenirs, petit îlot de bonheur qu’il avait enterré dans les profondeurs de l’esprit, pour le préserver de ses propres éclats, de ses propres débris.
La froideur composée de l’amant l’ébranle, elle fait trembler sur ses fondations, tout ce qu’il avait appris à devenir à ses côté, et dont, les années ayant passé, il ne reste plus grand-chose. Ces mots, prononcés avec un détachement qu’il ne lui connaissait que rarement, lui font l’effet d’une lame tranchante en plein cœur, mais il se fait violence pour n’en rien laisser paraître. – Seems like a lifetime ago, doesn’t it... Une gorgée de vin plus tard, surtout pour se redonner contenance, il adresse un signe de tête à leur ami commun, qui les laisse de bonne grâce, et de nouveau, la tornade se lève au fond du cœur. C’est à peine s’il s’autorise à le regarder, Albus et son aura de lumière, toujours aussi délicieusement séduisant, dandy de ce siècle perdu, les exquises manières d’Albion ne manquant pas d’ajouter au charme dévastateur. Mr.Grindelwald. politesse dans les propos, qui ont l’effet d’une douche froide. Il n’aurait pas pu s’attendre à autre chose, il le sait pertinemment, il n’empêche que la fuite de cette dernière décennie lui a permis de s’abrutir de toutes sortes de pensées, d’anesthésier le cœur, ce qu’il reste de ses lambeaux. Mais ce soir, il est obligé d’affronter le sourire vide, dénué de malice sur les lèvres de celui qu’il n’a finalement jamais cessé d’aimer. – Fresh air, yes, how marvelous. L’accent qui s’était adouci au contact de lion, est redevenu aussi rude que les hivers de son pays d’accueil.
Seuls, dans la fraîcheur de l’automne russe, sur ce balcon donnant sur la majestueuse place rouge, les flocons épars sont les uniques témoins de ces retrouvailles qu’il avait tant de fois imaginées. I have searched for you for years… Il lui jette un regard incrédule, les prunelles glaciales. – Have you now… et la tempête dans le fond des yeux, au cœur, l’éternelle constante, la plus fidèle amie. – You could have written..or contacted me in countless different ways…
Albus Dumbledore
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Sujet: Re: the scars on our hearts (albus) Sam 31 Juil - 21:11
@gellert grindelwald // soundtrack though I wish you never broke my heart, I don’t want a brand new start, I'm not me without my scars, though I wish we never fell apart, it made us who we are and at least we left a mark.
Grindelwald s’exprime de son accent hongrois et, son timbre si particulier, une myriade de souvenirs lui reviennent. Des moments privilégiés en sa compagnie, partagés au coin d’un feu, dans l’intimité de ce qui était, autrefois, leur couche. Une existence idyllique qui lui semble lointaine, calfeutrés tous deux à Godric’s Hollow, des songes plein la tête. Ils avaient tout pour devenir, ensemble, les maîtres de la mort. Gellert baguette de sureau en main et Albus propriétaire de la pierre de résurrection. La mort a, pourtant, gagné. “Don't you dare say these things to me! I tried, Gel… I even went to see the Karkaroffs.” Gel, le surnom lui échappe et les mots quittent ses lèvres avec un naturel déconcertant, même pour Dumbledore. Son anglais débité à une rapidité déconcertante pour tout russe. Le masque tombe face à l’autre. Il ne peut en être autrement, le lion ne s’est jamais caché du mage noir. “You were nowhere to be found. Gone, just like I asked.”, poursuit-il en grimaçant, la mort dans l'âme. Il n’y a que Gellert Grindelwald d’assez buté pour disparaître lorsqu’on le lui demande. Même sous le simple coup de la colère. Accablé d’amertume, Albus sent sa poitrine vibrer au gré de leur échange. Le pacte sanguin qui les lie, encore, tous deux. Malgré ce dernier, le legilimens n’a pas su retrouver sa trace jusqu'à ce jour. Un regret qu’il dissimule mal. Albus se penche sur la balustrade, égarant son regard sur la splendeur de la place rouge avant de replonger dans l’acier de ses yeux. Même dans la nuit noire, le minois séducteur de l’Apollon le trouble. Grindelwald est comme un mirage à l’horizon. Traversé d’un frisson, il se mord la lèvre inférieure. Comment peut-il espérer ne serait-ce que lui résister ? Impossible. Desserant sa cravate, il prend une profonde inspiration pour s’exprimer davantage. Cette conversation est attendue depuis si longtemps déjà. La question est, enfin, formulée : “You crucioed Abe, for Merlin's sake! What happened to you, that day?” le reproche fuse et la mâchoire se serre. Ils en reviennent toujours à cette maudite magie noire. Le ton accusateur serpente de ses babines sans qu’il ne puisse le retenir. La douleur retenue depuis une décennie s'écoule. “Ariana died in my arms. I-I… I was in shock.” Explique-t-il en retrouvant son calme. Il reprend ses esprits et avoue dès lors, la verve repentante: “I didn’t mean the things I said to you back then.” Confession étalée sous ses pieds en excuses sous-entendues. La verve se veut sincère, autant qu’elle puisse l’être, mais les orbes d’habitude pétillants semblent éteints. Blessé, l’égo d’Albus peine à s’exprimer. Il y a tant à dire et à rattraper. Le veut-il seulement ? Voilà qu’ils échouent à nouveau dans la vie l’un de l’autre. Il finit par se masser les tempes avant de lui jeter une dernière oeillade. “All these years, Gellert...” Gellert. Il ne l'appelle ainsi que lorsqu'il s'apprête à dire quelque chose de sérieux. “I have missed you terribly.” Les joues se colorent subtilement. A-t-il incendié leur histoire ? Envolée au vent comme la brise qui les accompagne dans cette converse inopinée mais cathartique.
Gellert Grindelwald
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Sujet: Re: the scars on our hearts (albus) Sam 31 Juil - 23:37
@albus dumbledore // soundtrack though I wish you never broke my heart, I don’t want a brand new start, I'm not me without my scars, though I wish we never fell apart, it made us who we are and at least we left a mark.
Ils avaient tout. Les ingrédients pour le bonheur le plus complet étaient là, à portée de leurs mains qui ne savaient que trouver la direction de l'autre. Ils avaient tout: la fougue de cette jeunesse et l'irrévérence qui va avec, l'illusion d'être au delà de tout, plus fort que tout. Ils avaient leurs rêves, ce grand rêve qui les avait rassemblés et faisait le ciment de leur amitié. Ils auraient pu tout faire, ensemble, accomplir des choses auxquelles personne n'avait osé rêver, vaincre la mort. Mais non. Un destin capricieux s'était mis en travers de leur route, la mort avait vaincu, adversaire aux mains glacées qui ne se laisse pas mépriser aussi facilement. Ils ont fait l'erreur de la sous estimer, et elle leur a fait payer leur arrogance au prix fort. - Aunt Bathilda knew... la mauvaise foi flagrante, qu'il ne prend même pas la peine de camoufler. Il lui avait expressément demandé de ne pas aiguiller Albus dans sa direction. Un rire amer vient mourir sur la barrière de ses lèvres, lorsqu'il repense à ce détail. Il avait eu si peur, de la vengeance, de l'esprit gangrené par la colère et la douleur de cette perte qui l'avait atteint de façon tellement insoupçonnée. Ariana, dont il trouvait la charge parfois trop lourde, trop pesante. Qu'il n'avait compris que trop tard à quel point il avait pu l'aimer. - I know not to be where I'm not wanted... excuse bancale, boiteuse, et pourtant, si fidèle à l'état d'esprit dans lequel il s'était trouvé.
Moscou à leurs pieds, ils se retrouvent après dix années. Le temps qui s'est écoulé à un goût d'éternité. L'exil auquel il s'est astreint, la fuite, et ce soir, les bonds du palpitant dans la poitrine, qui semble revenir à la vie, faiblement. Il pose pour la première fois les yeux sur l'ancien amant, toujours aussi séduisant, mais quelque chose s'est brisé, et il n'ose pas tendre le bras pour initier ce contact dont il a pourtant tellement rêvé. - Yes you did Albus. You know as well as I do that in moments like that, the truth always comes out. raw. Il a voulu l'appeler Al, comme autrefois, mais il n'a pas osé. Le surnom d'antan, qui a un goût amer sur la langue. - and I can't blame you. I'd probably have reacted the same way.. if i had an actual family, like you did. Il revoit la scène fatidique, le sort qui dévie, et la pauvre Ariana, victime d'avoir juste été au mauvais endroit au mauvais moment. Il a la gorge nouée, Gellert, parce qu'il sait que son impulsivité a été la cause de cet affreux accident.
- I.. Il laisse la phrase en suspend. Ouvre la bouche puis la referme à nouveau. - You know I don't do well with provocation. That's what happened that day.. Ces confessions en demi-teinte, comme les braises de leur amour, encore chaudes sous la cendre. Il n'était pas prêt pour cette rencontre, cette conversation qui n'a pourtant que trop tardé et ses pensées sont encore si confuses, si emmêlées. - Oh so have I.. so have I... la moitié d'un aveu, mais il continue de se punir, le sorcier aux prunelles d'acier et à l'âme bien trop sombre pour l'héritier britannique. Il ne dit pas tout ce qu'il a sur le coeur, il y a tant de choses qu'il voudrait lui dire, mais qu'il peine à mettre en forme -- lui qui est pourtant un orateur né. Mais Albus le trouble, et la gravité mêlée à la mélancolie dans son regard n'arrange pas les choses.
Albus Dumbledore
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Sujet: Re: the scars on our hearts (albus) Dim 1 Aoû - 1:22
@gellert grindelwald // soundtrack though I wish you never broke my heart, I don’t want a brand new start, I'm not me without my scars, though I wish we never fell apart, it made us who we are and at least we left a mark.
Les garçons devenus hommes échangent sous la voûte constellée de Moscou, les astres et la lune pour seuls témoins de ce qui se joue au balcon. Écrasées par la peine et le deuil, les épaules de l’atlas se détendent. Une titanomachie impérieuse prend fin quand bien même les deux colosses se rencontrent à l'extérieur. Des retrouvailles pures mais aussi brutes comme du diamant, qui laissent paraître les vérités poignantes. Maladroitement, les roméos pansent les ecchymoses du passé, procurant des réponses à des interrogations laissées en suspens plus d’une décennie. L’oeil mordoré du jeune Dumbledore accroche aux océans de l’austro-hongrois, incapable de s’en défaire. Les lèvres scellées, il l’écoute s’exprimer, auditoire privé dont il a tant rêvé. L’instant le prend de court, lui qui s’attendait à tout sauf à revoir, enfin, l’amant, l’aimé, dont les airs étrangers s’étiolent au fil du dialogue. Aunt Bathilda. Albus lève les pupilles au ciel, l’exaspération lui fardant le visage. L’orgueil communicatif de Grindelwald demeure inchangé. Si la sorcière savait exactement où se trouvait son neveu, elle ne lui a rien dit. “Did she, now? One lucky woman.” Il secoue ses boucles ébènes en guise de protestation puis hausse les épaules, portant le vin à ses lippes alors que Gellert poursuit sa rhétorique. Le verre à pied se pose par magie sur le rebord marbré alors qu’il s'exclame à son tour: “Torture isn’t quite the way to a man’s heart. Especially when it comes to your husband’s own brother.” Il soupire. “Abe was an idiot to you, though an unforgivable curse is unacceptable.” Le phénix peine à achever sa phrase, troublé par les mots qui quittent sa bouche et qu’il a entendus ailleurs. Le souvenir glacial de la sentence du patriarche le plonge dans le mutisme. La gorge nouée, son regard se perd dans l'éther, cherchant un point de repère. Les traits de son vis-à-vis se précisent finalement dans son champ de vision. Posant un pouce sur son menton, il écoute attentivement ses propos avant de s'éclaircir la voix, la retrouvant non sans peine: “The truth is we’ve both made mistakes that day - costly ones.” clarifie-t-il enfin. “You had us, Gel. We were your family. Ariana loved you and so did I, more than anyone else around.” L’aveu est cornélien et criblé de regrets. “I’ve lost them both, Abe won’t speak to me anymore since her funeral. No one really showed up.” Il songe brièvement aux siens, enterrés près des frères Peverell. Là où on l'attendra aussi, tôt ou tard. “At least you still have Bathilda?” Les paroles s’accompagnent d’une moue presque encourageante. Bienveillance qui reprend le dessus malgré l’aigreur. Il l’a aimé, puissamment, plus encore que la mort en personne ne le verra jamais, partageant plusieurs passions avec l’ardeur d’un compagnon fougueux et dévot. Aveugle, également. Le dos contre le mur de la bâtisse, l’angliche se laisse doucement glisser jusqu’au sol. Pressant son labre l’un contre l’autre, il a soudainement envie de tout lui dire. Chaque jour des dix dernières années. L'émotion et les aventures, les découvertes et les sortilèges. Les joies, aussi, si rares ont-elles été derrière la peine ravageuse. Il se retient de tout partager, mais la nuit qui les attend semble infinie. Albus lui intime de prendre place près de lui. Époumoné, il retire sa cravate, cherchant de l’air, dévoilant par mégarde le médaillon à son cou. Leurs deux minois rapprochés, l’ambassadeur réalise à quel point le temps s’est écoulé mais leurs âmes demeurent identiques. S'il ne commente pas, son esprit est tourmenté depuis la disparition de sa jeune soeur. Un pardon jamais formulé de la part de son tout manque, incapable d'atteindre une quelconque sérénité. “Were you about to say something?” la demande est formulée avec une familiarité spectrale qu'il ne peut retenir.
Gellert Grindelwald
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Sujet: Re: the scars on our hearts (albus) Jeu 5 Aoû - 12:10
@albus dumbledore // soundtrack though I wish you never broke my heart, I don’t want a brand new start, I'm not me without my scars, though I wish we never fell apart, it made us who we are and at least we left a mark.
L'air est devenu si lourd, entre les deux anciens amants, comme si les cieux, eux aussi avaient pressenti la rencontre des titans et soudainement avaient retenu leur souffle. Ils ne sont plus les adolescents d'autrefois, mais leurs émois n'ont pas faibli, malgré le temps, malgré la séparation. Il le sent, dans ce silence chargé, le coeur du britannique qui est resté en communion avec le sien, et c'est plus qu'il n'aurait osé espérer, persuadé comme il l'était, de l'avoir perdu à jamais. Les mots qui franchissent les lèvres sont sévères, mais pas une syllabe ne sonne faux, rien de plus que l'implacable vérité. - You're right... reconnaît-il, conscient de là où le mène celui qui n'avait cessé d'emplir ses songes, nuit après nuit, en dépit de tous ses efforts pour l'en effacer. Rien n'avait fonctionné. - What I did is unforgivable... sa faiblesse, son humanité; elles avaient toujours eu Albus pour centre de gravité, lui qui avait été capable de voir au delà des barrières qu'il s'était érigées, lire son âme comme un livre ouvert, vu les aspects les plus secrets et les plus sombres. Lui qui l'avait aimé malgré tout ça. - I'm more sorry than I can say, Al..believe me.. Ce sobriquet tenté, comme l'aveu à demi mots d'un amour qui n'a jamais cessé de vivre dans le coeur gangréné.
Ariana. La douceur de ses traits, apparaissant parfois sous le visage ravagé par l'oeuvre néfaste, nauséabonde de ces moldus, par la honte et la terreur d'être ce que la nature l'avait désignée, une sorcière, la magie dans ses veines, bloquée. Il se souvient de l'affection, ces yeux timide qu'elle posait sur lui, ces demi sourires. you had us... L'adolescent au sang chaud. Il avait tout gâché pour quelques paroles absurdes, brisé le coeur du seul homme ayant compté pour lui, sans espoir réel de pouvoir recoller les morceaux. Les regrets teinteront à jamais ce qu'il a pu y avoir entre eux, punition pour son orgueil et sa fierté mal placée. I loved her too.. les mots qui voudraient sortir, mais qui ne viennent pas. Il ne relève pas non plus le commentaire à propos d'Abelforth, sachant pertinemment qu'il pourrait encore dire quelque chose qu'il finirait par regretter.
Imitant le geste d'Albus, il s'assied à son tour contre ce muret en pierre, ne manquant pas d'apercevoir, le médaillon à son cou, le jumeau du sien, qu'il garde toujours sous ses vêtements, souvenir d'un temps probablement à jamais révolu. Un sourire s'invite sur les lippes, entre bonheur et mélancolie. Il garde encore un peu ce silence, celui qui accompagne ces retrouvailles inespérées, mais sur lesquelles pèsent les nuages noirs des non dits. Ce silence qui pourrait bien signer la fin définitive de ce qu'ils ont partagé, la mort de cet amour à la fois salvateur et assassin. - Will you be able to forgive me, one day? Il regrette presque instantanément d'avoir formulé la question à voix haute, craignant une réponse négative à laquelle il a tenté de se préparer, mais elle le taraude depuis une décennie.
Albus Dumbledore
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Sujet: Re: the scars on our hearts (albus) Jeu 5 Aoû - 14:15
@gellert grindelwald // soundtrack though I wish you never broke my heart, I don’t want a brand new start, I'm not me without my scars, though I wish we never fell apart, it made us who we are and at least we left a mark.
Baigné dans un silence de mort, il penche la tête et l'écoute. Acte simple et inespéré. Salutaire. Bientôt, le poitrail s’emballe. Du haut du balcon, l’aveu de Gellert le déstabilise. Des années de recherche derrière lui, le lion ne s’y attendait pas à retrouver l’aigle ici. Lui, le seul à être parvenu à berner Albus Dumbledore. Discrètement, la commissure de son labre s’étire. Les éclats dorés se baladent sur sa personne un moment, jouissant de la carrure retrouvée. Une oeuvre d’art, sa bien-aimée, sculptée à même la pierre d’Autriche, chair à la fois dure et tendre, à laquelle il a goûté tant de fois qu’il est incapable de toutes les ennumerer. Le corps a vieilli, remarque-t-il en admirant les ridules autour de ses océans. A son timbre pondéré et la tiédeur de ses propos, il en vient à se demander s’il a mûri. Qui est donc devenu Grindelwald ? “I’m right. I do like the sound of that. Mind saying it in Hungarian?” Le taquine-t-il en se pinçant la lèvre inférieure, aguicheur. Hongrois ou anglais, l’humour a toujours fait partie de leur univers. Malgré eux, le jeu de dames entre eux reprend naturellement ses droits.
Unforgivable. Le mot reste imprégné dans son esprit et son regard ambré s’assombrit à nouveau. Le poids du regret, il le porte depuis 1912. Une date pivotale et assassine de leur histoire. Le fardeau l'écrase et le tourmente et la confession n’a pas su lui apporter la félicité. Le fait est qu’ils ne reviendront pas, ni Abelforth ni Ariana. Ni ses parents ou encore cette existence qu’il détestait et qui, pourtant, s’est avérée être une des plus douces qui l’attendait. Comme il l’a toujours voulu, Dumbledore est libre, défait de sa famille, mais il est surtout seul avec ses démons. Une solitude indescriptible et effarante que rien semble pouvoir consoler, ni les sortilèges, ni l’argent, ni la gloire. Même Grindelwald a disparu de son horizon et son retour soudain dans son champ de vision le laisse interdit. Le poignard extirpé de l’organe, ce dernier saigne. Puis, soudain: I'm more sorry than I can say. La dague s’arrache avec une brutalité inouïe. Médusé, les dextres du britannique effleurent sa bouche, tremblants d’émotion. La pomme d’adam frémit brusquement sous l'ataraxie. Il dissimulait ce besoin, viscéral, d’entendre des excuses depuis plus longtemps qu’il ne peut l’avouer. Le dialecte sonne presque faux dans sa gorge mais le touche sans équivoque. Son frère le disait aveugle, tandis que lui sait reconnaître un subterfuge quand il en voit un. It takes one to know one. Encore suspendu à ses lippes, il lui est impossible de formuler la moindre réponse. Albus fait un mouvement de hanche et l’observe s'asseoir à ses côtés, sa chaleur, si délicieusement familière, lui intimant un frisson. L’instant est irréel et lui presque spectral. La pogne hésite avant de recouvrir son avant bras, frémissant à la question fatale qui serpente de son être. Le pouls manque presque aux deux titans qui se divisent, le pacte enveloppé d’argent vacillant entre eux. “You do not need to beg for forgiveness, Gel.” la verve grave du sorcier fend l’air. “If you can do the right thing.” Il s'égare dans la contemplation de l’autre, replaçant machinalement une mèche de ses cheveux charbonneux. Cette connivence le trouble, comme un bond dans le temps. Un rictus retentit et, tacitement, un air de pardon salvateur les entoure.
Baissant son visage, l’intonation se fait lentement plus légère, envieuse d’un départ nouveau. Une sonate qu’il n’offre qu'à Grindelwald. Portant la fin de verre a sa langue, il mime un accent russe et prend des airs diplomatiques: “Now tell me about you, Mr Grindelwald. What are you doing in Moscow?” Tous deux ont tant à rattraper et Albus veut tout savoir, du moins il le pense.
Gellert Grindelwald
messages : 275 roubles : 724 date d'inscription : 04/07/2021 face claim et crédit : g. ulliel (av, kiddressources) âge et labeur : 39 ans // herboriste, le secret des concoctions à base de plantes. (pigiste à la gazette de Moscou) myocarde : voué à un seul homme, le flamboyant Albus Dumbledore particularité : don de voyance, occlumencie // l'esprit comme un labyrinthe terrifiant. rps : -- en cours --
Sujet: Re: the scars on our hearts (albus) Sam 14 Aoû - 22:35
@albus dumbledore // soundtrack though I wish you never broke my heart, I don’t want a brand new start, I'm not me without my scars, though I wish we never fell apart, it made us who we are and at least we left a mark.
Il n'a pas souvent été homme à reconnaître ses torts, mais cette fois, la situation est trop importante, elle les touche tous les deux de beaucoup trop près pour se vêtir de son manteau habituel de fierté, un luxe qu'il ne peut plus se payer auprès de son ancien amant, celui qui le connait mieux que personne, qui compte plus que n'importe qui d'autre. Les années se sont écoulée, d'une lenteur mortelle et à la fois avec une rapidité vertigineuse; leurs coeurs qui avaient battu à l'unisson, ne savent plus trouver la mesure, tambourinent maladroitement, furieusement dans leur poitrine respective, valse folle, course effrénée. Ils ont avancé, sur la route sinueuse, sans doute fait beaucoup de chemin, psychiquement, et ont mûri, peut-être. Une chose est sûre en tout cas, la gravité n'a pas totalement effacé l'espièglerie de son comparse britannique, qui appuie son ascendant de cette façon malicieuse qui le caractérise. - who are you and what have you done with Albus Dumbledore..? réplique-t-il un sourire au coin des lèvres. - you were never the narcissist, that' my role... la malice qui se répand, il n'a suffit que d'une oeillade, comme autrefois, pour qu'elle prenne les rênes de leurs échanges, suivie de près par le flirt. - igazad volt drágám... la langue de son enfance est devenue presque étrangère, trop peu utilisée depuis toutes ces années; elle sonne presque rude, rèche et il constate, quelque peu songeur, qu'il a fallu quelques secondes pour trouver la bonne tournure de phrase. Comme souvent, il l'a pris au mot, les prunelles posées dans celles de l'amant de ces temps d'insouciance.
Le temps a filé, ils ne sont plus les même, leurs croix leur ont déjà quelques peu voûté les épaules, et les signes de ce témoin insaisissable sont déjà visibles sur leurs visages délaissés par la jouvence. Ces mots, cette sagesse grave qui habite désormais le fond de ces yeux jadis rieurs, retentit comme une litanie dans la boîte crânienne, s'accroche aux pensées comme un de ces voiles brumeux de l'automne du village côtier anglais.. if you can do the right thing... cette nouvelle connivence, fragile, timide, le surprend. Il reste interdit, presque certain d'être encore en train de rêver. but what is the right thing? interrogation qu'il ne verbalise pas, au risque de détruire encore une fois cette connexion qui renaît lentement. - Oh, I'm merely an observant... the recent turmoil has paved the way to what could be the birth of a brand new world order... Il sourit à ces airs formels que se donne Albus, mimant à la perfection l'accent russe dans une tentative évidente d'alléger l'atmosphère et jeter les bases d'un renouveau entre eux. - what about you, Albus...? Le prénom dont les sonorités coulent avec une douceur toute particulière sur la langue, trop longtemps tu, ou seulement murmuré dans le secret des nuits, comme une incantation, une supplique.
traduction:
you were right my darling..
Albus Dumbledore
messages : 397 roubles : 868 date d'inscription : 06/06/2021 face claim et crédit : michiel huisman, mooncalf et seesgood âge et labeur : quarante-et-un ans, ambassadeur britannique magique et prof d'anglais aux yeux des moldus myocarde : lié par un pacte de sang à g. grindelwald particularité : legilimens et occlumens rps :
Sujet: Re: the scars on our hearts (albus) Dim 15 Aoû - 16:06
@gellert grindelwald // soundtrack though I wish you never broke my heart, I don’t want a brand new start, I'm not me without my scars, though I wish we never fell apart, it made us who we are and at least we left a mark.
Outrecuidance hongroise étiolée, Gellert semble presque méconnaissable sur le balcon de leurs retrouvailles. L'œil s’attarde et se laisse surprendre, enflammé par la vision fortuite qui s’offre à lui. Le temps semble avoir érodé l’écrasante fierté de son vis-à-vis, mettant en relief, peut-être, cet être à vif dont l’anglais raffolait, dans leur prime jeunesse. Un homme vulnérable et authentique, qui reconnaît ses impairs et les avoue sans fard. Un idéal déconcertant pour Dumbledore dont l'encéphale se gausse d’espoirs amers. Confiance mal placée ou peut-être aveugle, toujours est-il qu’il se laisse à nouveau charmer par le mage. Lui qui a toujours deux coups d’avance sur ses pairs est désarçonné par la spontanéité de leurs retrouvailles. Il ne sait à présent que peu de choses si ce n’est les années passées sous silence. Tâchant de reprendre ses repères, une quête débute ainsi à Moscou, le britannique écoutant avec une attention marquée les propos choisis par le seul qui soit jamais parvenu à le laisser sans voix. Un accomplissement en demi-teinte. Malgré le pacte de non-agression qui les lie, il n’y a que lui qui soit parvenu à le blesser de la sorte. Il le sent au fond de sa poitrine, la douleur, plus profonde encore que celle causée par un coup de baguette. Seul l’amour peut marquer de la sorte. “A narcissist? You taught me that amongst other things.” L’aveu déride ses traits vieillissants et ils rient à l'unisson, leurs phonations se faisant écho dans l’invisible. Le chœur est saisissant, d’une justesse saisissante et spleenétique pour Albus, qui, lèvres pincées, plonge aussitôt dans le mutisme. Drágám, le terme adopté le désoriente tant et si bien qu’il reprend une gorgée d’alcool, incertain de sa propre réaction. Comment deux mortels quelconques peuvent-ils se reconnaître si vite ? Il se souvient de leurs badinages et leurs idées titanesques. Ils se disaient futurs maîtres de la mort, âmes sœurs… Des deux, le lion est presque certain de ce qui les reflètent le mieux.
Le manque de réfutation morale est dûment notée par le premier, laissant flotter un intervalle marqué que Grindelwald s’empresse de remplir en apportant des réponses à ses autres interrogations. Peu à peu, ils se réapprennent, se redécouvrent et rapidement le phénix est hilare face au discours, si familier, de celui qu’il a un jour aimé. “An observer? You?” Son timbre grave retentit dans la nuit, incrédule. “I don’t believe a word you are saying. We both know you are but a wolf in sheep’s clothing, Gel. How could a naturally born leader stay still, if not to overthrow whoever will stand in his way?” Rétorque-t-il. The birth of a brand new world order. Les palabres lui intiment un frisson sec. Il songe durant plusieurs secondes à sa phrase avant de répondre : “And what is that world order you speak of?” Le regard est vif, piqué dans sa curiosité. Leur converse ne pouvait que prendre une allure politique. Pourrait-il seulement en être autrement ? Le brun lui retourne la demande et, soudain, les prunelles se font fuyantes. Contrairement à lui, il n’a jamais voulu diriger quoi que ce soit, préférant être le bras droit de l'éphèbe qu’il était et fuyant le Ministère comme la dragoncelle à son départ. Tout cela n’a duré qu’un temps. “I've become a professor. Defence against the dark arts.” Le choix n'est pas anodin et est subtilement suivi d'un clin d'oeil qu'il n'adresse qu'à lui. “Since 1922, they've taken me out of Hogwarts to name me their ambassador.” Il n’ose même pas prononcer leur nom, ses babines gesticulant nerveusement avant de poursuivre : “In short, I’m here to help wizarding Moscow rebuild itself. My very goal is to help form their government from the ground up. The Wizarding Duma, if I use it correctly?” Il replonge son regard dans le sien. Ainsi, comme Gellert le dit, ils sont tous les deux aux portes d’un monde nouveau. Un monde blessé, aussi. Un fait qui rappelle Albus à des souvenirs amarescents.
Gellert Grindelwald
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Sujet: Re: the scars on our hearts (albus) Dim 29 Aoû - 22:06
@albus dumbledore // soundtrack though I wish you never broke my heart, I don’t want a brand new start, I'm not me without my scars, though I wish we never fell apart, it made us who we are and at least we left a mark.
Personne n'avait jamais su faire mouche face à lui, ni lui rendre ses impertinences et ses irrévérences avec autant de piquant. Personne, jusqu'à ce que la route d'Albus Dumbledore croise la sienne, sous la moiteur de l'été anglais. you taught me this, among other things.. la malice au coin des lippes, sa réplique à lui ne se fait pas attendre. - what other things..? dans les orbes, un éclair lubrique s'illumine, fugace, absolument pas calculé. C'était comme si l'espace d'un court instant, ils étaient de nouveau les adolescents, baignés par l'insouciance de leurs jeunes années, travaillés par les diktats incandescents de cette passion naissante, celle dont le souvenir l'avait suivi, imperturbable, intarissable, même pendant ces dix longues années où le sorcier anglais n'était plus qu'un souvenir. Il le regarde prendre une gorgée de ce vin de sureau, sa façon de se redonner contenance, il n'est pas dupe, certaines choses ne changent pas, même si des siècles s'étaient écoulés, il aurait su dire exactement à quel moment, le grand, l'admirable Albus Dumbledore était sans voix, désarçonné, et cherchant la prochaine réplique, le coup suivant, comme sur un échiquier grandeur nature. Il le regarde se pincer les lèvres, ce geste qui, pour une raison inconnue lui avait toujours fait un effet du diable, petite note d'érotisme dans un geste finalement si banal, il se surprend à sentir son esprit divaguer, se remémorer les sensations qu'ils ont connues ensemble, peau contre peau, jamais égalées avec la foule de ses nombreux autres amants.
La moquerie en demi-teinte ne l'offense pas, il s'en amuse même, parce que c'est Albus; le seul qui le connaisse réellement, qui ait pu le mettre en face de ses propres contradictions, au risque de lancer des conversations houleuses, voire des frictions féroces. - Why is that so surprising? Jeu de l'innocence, ou peut-être, la revendication d'une sagesse acquise à la langueur des années. - Any good leader must know how to be in the shadows at first, watch and learn... don't you agree? Il a un moment d'absence à l'évocation de ce surnom qu'il ne tolérait de personne d'autre; Gel et qui dans sa bouche à lui, parvenait à faire fondre ses moindres défenses comme neige au soleil. Le ton de la discussion lui rappelle ces grandes envolées dans lesquelles ils se sont drapés, les rêves de grandeur qu'ils ont partagé, imaginant un monde qui n'aurait plus de limites. - Must we really talk politics now? Il ne le formule pas, mais la crainte est là, qui lui enserre le coeur, que ces sujets, une fois évoqués, ne finissent pas les éloigner complètement, lui qui ne voudrait plus rien faire d'autre que se noyer dans les prunelles d'azur de celui qu'il avait tant aimé et qui parvenait encore à faire trébucher son palpitant. - Noble as ever, Al... constate-t-il a l'évocation du but de sa venue en Russie. Une ombre passe dans le regard, furtive. Un pincement au coeur, lorsqu'il entend ces mots, ce titre, la profession laissée derrière lui sur sa terre natale. defense against the dark arts... répète-t-il à demi mots. - Let's go somewhere else, shall we? Il a tant de choses à rattraper, à apprendre sur celui qu'il connaissait jadis mieux que n'importe qui d'autre, le seul dont il s'était réellement senti proche, à l'exception peut-être de la mère, dont le souvenir lui apparait de plus en plus comme un mirage. - there's so much i don't know about you anymore...
Albus Dumbledore
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Sujet: Re: the scars on our hearts (albus) Lun 30 Aoû - 0:05
L’oreille tendue, l’anglais écoute attentivement la verve hongroise. Il ne peut retenir la fierté qui déborde de son œil perçant. Grindelwald n’a donc pas abandonné ses projets. Leurs projets, il fut un temps. Le déclin de la jeunesse a noyé son ambition. Au fond de lui-même il le sent. L’envie lui écorche la langue et le surprend. La politique reste un de ses sujets favoris, une réalisation toujours brutale pour lui qui se débat contre ses propres penchants. À présent le lion en a la certitude, il est exactement là où il devait être. Rassemblant ses esprits il tente cependant de le dissimuler, n’aimant pas avouer ses péchés. Repentant du sort réservé à Ariana, il a expié ses regrets en de promettant de mettre tout cela de côté. « Actually you’re right, let’s not talk politics. Believe it or not, I spent my time trying to get over our plans. » avoue-t-il en prenant conscience de la tâche cornélienne et perdue d’avance au vu du dessein qui les a tous deux conduits à Moscou.
Les lèvres en demi-lune, Dumbledore lui accorde un regard intrigué. À la fois heureux de la curiosité partagée et conscient de la nuit interminable qui s’annonce. C’est évident. Ce qu’ils représentent, encore, l’un pour l’autre. Une source infinie de converse, d’adoration. Gellert est son parfait opposé. Maître dans l’art de le remettre en question, et renverser, sa philosophie. Il frémit lorsqu’il fait son aveu, électrisé par l’idée qu’il souhaite échanger davantage. Le pouls accélère alors que le coeur reprend un battement familier. Les contraires s’attirent et ils n’y coupent pas. Même après toutes ces années, toute la douleur, ses billes d’argent l’enflamment. En cet instant il brûle d’un désir profond et saisissant, à la fois charnel et intellectuel, qui le paralyse. En quelques phrases ils sont de nouveau ces deux jeunes premiers, fascinés par l’esprit de l’autre, mais il n’a pas le coeur à précipiter leur échange. Aller quelque part, a-t-il dit. Comment résister à pareille invitation ? « I know a place if you like. » souffle Albus en lui tendant le bras, l’invitant à transplaner non loin du Consortium. Le poids de sa main contre sa manche lui intime un frisson et l’action qui suit l’énergise.
Une poignée de secondes plus tard, les deux hommes arrivent derrière le miroir d’un café turc, des narguilés magiques fumant autour d’eux. Albus n’a pas oublié combien il aimait ce genre d’endroits, les pipes demeurant des objets particulièrement férus des voyants tels que lui. Guidés par un serveur, on leur montre une table et ils prennent tous deux place sur des coussins ensorcelés, flottants à quelques centimètres du sol. Glissant une main derrière ses cheveux noir de jais, il attend qu’on installe leur chicha avant de poursuivre : « Are you still chasing them? The deathly hallows. » Il a entendu plusieurs rumeurs qui pourraient l’intéresser. On les laisse enfin seuls et il hésite longuement à poursuivre. Est-il à Moscou seul ? La question l’obsède mais il se retient, le laissant d’abord répondre à la première. Puis il demande subtilement : « What do want to know? »
Gellert Grindelwald
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Sujet: Re: the scars on our hearts (albus) Lun 30 Aoû - 21:06
@albus dumbledore // soundtrack though I wish you never broke my heart, I don’t want a brand new start, I'm not me without my scars, though I wish we never fell apart, it made us who we are and at least we left a mark.
Il n'a jamais été du genre à ployer, Gellert, sauf lorsqu'il s'agit d'un repli stratégique, dans le cadre de ses ambitions politiques où une retraite apparente peut, il l'a bien compris, mener plus efficacement à la victoire qu'une charge flamboyante. Pourtant, ce soir là, il marche sur des oeufs, incertain pour une fois de l'attitude à adopter. S'il y a une chose qu'il redoute, maintenant qu'Albus et lui sont de nouveau dans la même ville, réunis par un autre caprice du sort, c'est de voir une nouvelle fois, son lion lui tourner le dos, alors il ronge son frein, tentant de ne rien précipiter, ne pas voir les signaux où il n'y en a pas. Cette fois ci, il n'a pas le droit à l'erreur, et son coeur qui s'emballe dans sa poitrine le lui rappelle sans concession. Tous les deux meurtris, ils ne sont plus les mêmes que lorsqu'ils se sont connus, l'âge a laissé ses marques à la fois sur le corps et sur l'esprit, insufflant sur son sillage, quelques bribes d'une sagesse acquise à la dure. getting over our ideas... la phrase l'intrigue, le laisse songeur, l'inquiète presque, mais il ne veut pas le montrer, pas avant de savoir s'ils ont un espoir de redevenir non pas ce qu'ils étaient, mais une version améliorée. - Please, take the lead. Acquiesce-t-il, sans que la phrase ne prenne les contours fripons d'autrefois.
Il prend le bras offert, et ce contact, même s'il est parfaitement innocent et tout à fait dans les limites de la bienséance qu'exige la situation, et les voilà qui, l'instant d'après, e retrouvent dans un décor oriental, empli de cette lascivité suave, sensuelle des fumeries ottomanes. Le choix du sorcier anglais lui arrache un sourire, ainsi, il n'a pas oublié son goût pour les narguilés, et l'ambiance délicieuse que n'égalent pas même les cafés viennois les plus courus. On s'empresse de les mener vers un de ces coins les plus tranquilles et les plus confortables, et les deux hommes prennent place sur ces coussins aux couleurs chatoyantes. - No.. I have been... otherwise occupied for most of the last decade. Il hésite à poursuivre, lui qui ne voulait surtout pas évoquer le sujet sans avoir de piste tangible à présenter, persuadé que la magie pourrait apporter une réponse à ce drame terrible qui les a séparés. - But I know this look.. that's the one of someone who's heard and learned things... lance-t-il en espérant faire dévier la conversation. Mais la prudence se lit aussi dans les yeux de l'amant, malgré la flamme du désir qui y traîne, ce qui le rassure quelque peu. Everything. I want to know everything about you... voilà ce qu'il voudrait dire, mais réfrénant son ardeur, il se contente d'une question plus générale. - How long have you been teaching? Why defense against the dark arts? I thought you were more interested in transfiguration?
Albus Dumbledore
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Sujet: Re: the scars on our hearts (albus) Mer 1 Sep - 1:44
La nuit semble jeune lorsqu’ils s’engouffrent dans l’établissement. Un air de déjà vu surprend le phénix. À peine se retrouvent-ils qu’il aimerait que cette dernière ne prenne pas fin. Redécouvrir l’aigle fait renaître une part de lui-même qu’il pensait disparue, enterrée avec Ariana. Prenant place individuellement sur un coussin, Dumbledore demeure à ses côtés, désireux d’échanger davantage, le discours de Gellert le surprenant, un fait remarquable pour celui qui prend toujours deux pas d’avance. Commande formulée, l’homme plonge ses iris argentés dans ses jumeaux, hypnotisé par son charme. Paradoxalement un des attributs les plus humains de l’austro-hongrois. La cicatrice à sa joue lui donne toujours ce double sourire ingénieux, remarque-t-il en se mordant la lèvre inférieure, puis on vient perturber leur séance en leur apportant un narguilé à partager. L’objet fumant traverse l’éther et se pose près d’eux dans un bruit sourd. L’invitant d’un geste de la main à prendre une bouffée, le brun répond à sa rhétorique par une question: “And what has kept Gellert the great otherwise busy?” Il pose une paume sur son torse, taquin malgré lui. Le geste irréfléchi le laisse un instant interdit puis il laisse ses doigts glisser sur les nippes de celui qui était autrefois son tout, le contact, simple, pansant en un bref instant des années de manque profond et dévastateur. Il se fonderait dans ses bras s’il le pouvait. Goûterait sa chair et partagerait bien d’autres secrets appris en son absence. Il ont tant à rattraper mais il est immobilisé par la peur d’aimer à nouveau. Une nouvelle opportunité de le briser alors qu’il entend presque Artem et Nicolas le réprimander. Pourtant, alors qu’il caresse ses apparats, une seule pensée lui vient : Comment a-t-il pu vivre plus de dix ans loin de celui qu'il appelait autrefois époux ?
“After what happened that night, regret is my companion. I’ve come to the conclusion that there are more important things than transfiguration.” Il effleure nerveusement la table. “I first lost my father, then my sister and you to the dark arts. I’ve had enough, dear. Nicolas in particular was kind enough to pick me up when you left. He has proven that white magic, in particular, is an underrated source of power. So I study and teach it.” Les propos quittent ses lèvres et serpentent jusqu’à ses oreilles. Il sait qu’il n’a jamais véritablement apprécié l’alchimiste, mais c’est bien lui et son cousin qui l’ont rappelé à lui après le départ de Grindelwald. Aux valeurs enseignées par ses ancêtres, de celles qui ont fait de lui un duelliste particulièrement redoutable, même pour le jeune rebelle de Durmstrang qu’était autrefois Gellert. Mentionnant les reliques, leurs regards se figent derrière l’écran de fumée. “In fact I have. They say Gregorovitch has the wand you’ve been longing for.” Il marque une pause, les orbes soudainement assombris. “Still no trace of the resurrection stone, though at this stage I am beginning to see death as an old friend regardless.” Il n’y a toujours eu qu’elle qui comptait à ses yeux. L’ambition de ramener Perceval et de laisser les deux hommes se rencontrer est un fantasme qui l’a longtemps consumé. Poussant un soupir, l’anglais observe la tige à la bouche de son vis-à-vis. “What about yourself and your visions? How are you coping, Gel?” Il l’a connu dans tous ses états et les transes demeurent une roseraie épineuse. Le narguilé a aussi souvent été un moyen privilégié de partager des présages entre eux et, en silence, il espère que ce dernier lui permettra de trouver un certain réconfort. Une façon comme une autre de s'exprimer et exterioriser son vécu, ses émotions. Dumbledore sait qu'il lui faut bien de l'effort pour parvenir à se confier. Autrefois amant, il serait heureux de reprendre la place de confident dans son existence, du moins s'il le veut encore.
Gellert Grindelwald
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Sujet: Re: the scars on our hearts (albus) Ven 3 Sep - 17:45
@albus dumbledore // soundtrack though I wish you never broke my heart, I don’t want a brand new start, I'm not me without my scars, though I wish we never fell apart, it made us who we are and at least we left a mark.
La question a beau être lancée sur le ton de la badinerie, elle jette malgré tout une ombre sur cette soirée aussi surréaliste qu'inattendue. Inespérée même. Sa quête des dix dernières années, tient en un seul mot: Ariana. La plus jeune de la fratrie, dont le spectre rôde toujours, le hante au plus profond de ses nuits, et dont le visage et les yeux -- d'une douceur inattendue pour un être aussi noué de tourments, secoué par la violence d'un mal obscur, ne le quittent jamais vraiment. La main d'Albus, qui vient épouser le rythme de sa respiration, posée par dessus le velours de sa cape sur sa poitrine oppressée de remords, est une sensation qu'il pensait ne jamais pouvoir regoûter. L'instinct, la force de l'habitude, lui fait poser sa main sur celle de l'amant, et ce premier contact à même la peau, même s'il n'a rien de particulièrement intime, a un goût de cette connivence perdue et suffit à le troubler bien plus qu'il n'aurait anticipé. - I dare not say... Jamais, s'était-il dit, il ne prononcerait un seul mot au sujet de ce qui l'a occupé ces dernières années, pas sans avoir pu s'assurer d'un certain succès au préalable; entretenir de vains espoirs était sans intérêt, du moins à ses yeux. Ce soir pourtant, il hésite. - It has been in vain anyway ..
what happened that night... ces mots qui sont lourds de non dits, de sous entendus, et qui font peser sur leur deux nuques, le poids immense des regrets, de la culpabilité. Pendant un instant, c'est comme s'ils étaient de nouveau sur les lieux du drame, que la terre encore échauffée par les sorts qui ont ricoché sur elle fume. L'espace d'un instant, il se perd encore dans les prunelles d'Albus, brillantes d'une fureur qu'il ne lui avait jamais connue. Le britannique ne s'attarde pas, cependant, sur le souvenir atroce, mais évoque ce qui a suivi; il explique son changement de trajectoire dans la poursuite de la recherche magique qui l'animait jadis. La mention de Nicolas Flamel, l'idole depuis les jeunes années, admiration sans bornes qu'il sait vouée à celui qui semble avoir été capable de tromper la mort, ne le surprend pas tant que ça. - How fascinating. A nd, what else did Nicolas put you up to? lance-t-il avec ce sourire au coin des lèvres, celui qui est teinté à la fois d'un brin d'ironie et d'intérêt non feint. Il n'est pas dupe, l'alchimiste et lui se sont très vite pris en grippe, et les conseils du multi-centenaire n'ont jamais caché la désapprobation à son égard.
Portant le narguilé à ses lèvres, inhalant cette fumée subtilement aromatisée, il écoute la suite du récit, qui se porte sur un sujet qui autrefois, leur était cher à tous les deux. Gregorovitch ce nom lui semble familier, il est sur de l'avoir déjà entendu, de la bouche de Bathilda, probablement, et il se fait un mémo mental, de rendre visite au vieil homme. - I suppose it's a friend we have in common then... commente-t-il d'un air absent. La mort, qui s'est invitée dans leurs vies de façon bien trop précoce. - There may be other ways, the resurrection stone is only one.. nul doute, qu'Albus aura compris l'idée derrière cette phrase, lui qui l'a toujours compris auprès de qui ses pensées se reflétaient, aussi surement que dans un miroir. - The visions...actually, they have made themselves scarce lately, which I can't complain about, somehow, they still give me terrible migraines... avoue-t-il avant de tendre la pipe à son ancien amant et de poser, pour la première fois sans doute depuis leurs retrouvailles impromptues, les yeux sur ce visage tant de fois chéri.
Albus Dumbledore
messages : 397 roubles : 868 date d'inscription : 06/06/2021 face claim et crédit : michiel huisman, mooncalf et seesgood âge et labeur : quarante-et-un ans, ambassadeur britannique magique et prof d'anglais aux yeux des moldus myocarde : lié par un pacte de sang à g. grindelwald particularité : legilimens et occlumens rps :
Sujet: Re: the scars on our hearts (albus) Ven 3 Sep - 19:27
@Gellert Grindelwald // soundtrack though I wish you never broke my heart, I don’t want a brand new start, I'm not me without my scars, though I wish we never fell apart, it made us who we are and at least we left a mark.
Dans l'intimité du fumoir turc, le portrait de Gellert se meut dans un moment irréel. Il est là, juste devant lui, le fruit d'une décennie de dévotion à la fois sensuelle et intellectuelle. Leur rencontre a bouleversé le courant de son existence. Baissant le regard, il se sent maladroit, incertain de la direction à prendre dans la converse qui lui échappe. Peu sont ceux à troubler Dumbledore. Dans la confusion, aussi, il ne peut nier une chose : Le sang pur parvient encore à lui enserrer le coeur. Son simple mutisme le place dans tous ses états, un pouvoir plus puissant encore qu'un sortilège bien mené. "I see." souligne-t-il avec une pointe d'agacement. Las, il égare ses opales dans l'éther un instant avant de les reposer sur lui. Le phénix le voit, tout en entier, mais il semble qu'un voile se soit formé entre eux. Le temps et l'affliction ont érigé un masque, qu'il a vu Grindelwald porter des centaines de fois auparavant devant d'autres. Que le prophète l'enfile auprès de lui lui fend l'âme. Il est amer, Albus. Il veut savoir. Tout savoir. Dans cette réalisation, il constate combien, cette nuit encore, l'homme manque intrinsèquement à son existence. Légilimens de son état, il pourrait aisément puiser dans son esprit, en découvrir les secrets, mais l'encéphale du sorcier est un des rares qu'il respecte pleinement, lui qui faisait autrefois partie de son univers. "Well, eleven years is a frightfully long time to run after smoke." Il en a compté chaque année et la distance le blesse plus qu'il ne l'avoue. S'il aime les énigmes, l'ancien amant n'en a jamais été une. Une source de confort abrégée par le drame de leur vie. "If I can be of assistance." La proposition quitte ses lippes avec une spontanéité désorientante, même pour lui.
L'échange pivote soudainement vers ce qui l'a occupé lui et c'est au tour de l'ambassadeur de plonger dans le silence. Que peut-il lui dire ? Non seulement lui et le français ont eu une aventure, mais ce dernier a tenté de briser les vestiges de leur lien. Hésitant, il lui faut plusieurs secondes avant de formuler une réponse. S'il ne souhaite pas dissimuler la vérité, son affection pour l'herboriste le pousse à en taire une partie. "Y'know, the usual... Alchemy." A ces mots il porte un verre à ses lèvres, espérant qu'il ne s'attarde pas sur Flamel ou leurs activités. L'ombre et la lumière se chassent mutuellement et l'amertume partagée des deux mages reste un des nombreux regrets de sa vie. Ils en viennent au sujet qui revient continuellement : Les reliques. Conte charade qu'ils ont ensemble exploré. Tout cela semble à présent être il y a une éternité. "What would you do with it?" l'interroge-t-il au sujet de la baguette de sureau. La question n'est pas innocente. L'oeil, vif, traduit tout l'intérêt pour la réponse. Le lion cherche à connaître à nouveau l'aigle. Tel Icarus près du soleil, les ailes fondent lentement et l'entrainent dans sa chute, mais le discours au sujet de la pierre le rattrape. Les babines s'étirent en un sourire lointain et complice alors qu'il penche légèrement la tête, saisissant la pipe qu'il lui tend avec soin avant d'y placer les lèvres, cette dernière se perdant dans sa barbe noire. À ce stade il voudrait ramener Ariana pour Abelforth, mais il a lui-même tant à se faire pardonner. "Other ways? Like a time turner? I often wonder where we would be if..." Il ne parvient pas à finir la phrase.. "I may or may not have tried to build one, but I'm terrible at magical machinery. It's still missing something and the Ministry won't allow me access to the Time room. Father's records are still hanging over my head."
Gellert s'adresse à lui au sujet de ses visions moins fréquentes. "You deserve this, peace is underrated." La complicité du moment le laisse pantois. Soufflant tendrement sur son visage, il lui tend à son tour le narguilé. Dans la confidence, le timbre de l'anglais se fait plus bas. Il marque une pause et rapproche subtilement de lui. Secouant ses boucles brunes il remonte le menton. "You feel like home." Il s'éclaircit la gorge. "I mean, what are we doing, chatting like this? I can feel your blood pumping as much as mine." Effets du pacte qui les tient toujours liés. Mais il y a plus, également. La vérité est qu'ils ne peuvent pas revenir en arrière. Pourraient-ils seulement avancer ensemble ? Une sensation qu'il ne peut nier. Les traits se crispent alors qu'il perce enfin l'abcès, posant la question tant attendue : "Are you alone in Moscow?"
Gellert Grindelwald
messages : 275 roubles : 724 date d'inscription : 04/07/2021 face claim et crédit : g. ulliel (av, kiddressources) âge et labeur : 39 ans // herboriste, le secret des concoctions à base de plantes. (pigiste à la gazette de Moscou) myocarde : voué à un seul homme, le flamboyant Albus Dumbledore particularité : don de voyance, occlumencie // l'esprit comme un labyrinthe terrifiant. rps : -- en cours --
Sujet: Re: the scars on our hearts (albus) Lun 6 Sep - 21:08
@albus dumbledore // soundtrack though I wish you never broke my heart, I don’t want a brand new start, I'm not me without my scars, though I wish we never fell apart, it made us who we are and at least we left a mark.
Ce moment de quasi intimité, c'est presque que plus qu'il n'aurait osé espérer, presque irréel de penser qu'Albus ne se tient qu'à quelques centimètres de lui, qu'il pourrait presque tendre légèrement le cou pour poser de nouveau ses lèvres sur les siennes, après dix ans sans y avoir droit. Le regard du phoenix dans le sien, il se demande s'il aura la force de rester chaste face à celui qui a toujours fait s’emballer ses sens, fait naître au plus profond de lui, le feu ardent d’un désir aussi puissant qu’ambivalent ? Il est prêt à tenter, juste pour faire s’étirer les moments passés avec le seul qui ait réellement compté, et le seul, l’amertume revient conquérir l’âme à vif, qu’il ait manqué de peu de détruire complètement. C’est l’évidence d'eux deux qui lui saute aux yeux, à la gorge; le pouvoir magnétique qui s’illustre dans toute sa splendeur et toute sa force, qui les annihile autant qu’il les met en relief l’un face à l’autre. Il brûle intérieurement, de pouvoir effacer cette distance courtoise qui s’est mise entre eux, goûter à la saveur exquise, délicieusement boisée et teintée d’agrume de l’ancient amant. Tout son être s’embrase pour les yeux du britannique, et il se fait violence pour ne pas l’entraîner dans un baiser passionné, urgent.
- perhpas, but not to run after hope. Un seul espoir, qui a été son phare dans ces longues années: celui de pouvoir, par un moyen ou par un autre, ramener Ariana à la vie, lui rendre ce qui lui a été injustement, stupidement arraché et dont il n'a cessé de se blâmer. Un espoir maintes fois foulé aux pieds, et autant de fois ravivé, l'entraînant dans des accès d'exaltation et de fureur tour à tour.- I suppose I can tell you now. I had hoped to be successful, but I was searching for a way to bring her back... Il aurait tant préféré lui annoncer une meilleure nouvelle, ou au moins l'espoir de résultats tangibles, mais le secret qui pèse entre eux est encore plus intolérable. - I have one final lead yet to explore, but hope can be something very cruel, which is why I was reluctant to share this... I've caused you enough pain for a lifetime pense-t-il sans l'exprimer verbalement.
Il prend le narguilé offert, veillant à ne pas laisser ce manque de lui, le désir qui lui brûle les entrailles se faire trop manifeste, trop évident -- et s'il n'était pas partagé? Ou que ce qu'il avait pris pour de la réciprocité n'était en réalité dictée que par une nostalgie mélancolique? - No, a time Turner wouldn't do the trick. I've tried so many times as well. Reprend-t-il avec le regret dans le timbre; une volute de fumée s'échappant des lippes. La conversation dérive, vers l'intemporel alchimiste; cette fois, il est déterminé à ne pas faire de commentaire sur celui qui lui a toujours inspiré une méfiance qu'il n'avait jamais pu s'expliquer, même après avoir eu la certitude que seule une amitié teintée d'un profond respect pourrait les lier, lui et Albus. - Alchemy... répète-t-il songeur. Et puis les reliques reviennent, s'invitent dans leur échange. - I would like to see for myself, détermine once and for all whether they are real or a vulgar myth, however pleasing... you feel like home.. son coeur trébuche une fois encore dans sa poitrine, prêt à en sortir comme un diable de sa boîte. you deserve this. Un soupir las lui répond. - Do I really? Il n'ose poser la question qui lui brûle les lèvres do I deserve you? et l'âme. - I've not spent many nights alone, trying to get over losing you mostly...but no one has measured up to you..and no one ever will.
Albus Dumbledore
messages : 397 roubles : 868 date d'inscription : 06/06/2021 face claim et crédit : michiel huisman, mooncalf et seesgood âge et labeur : quarante-et-un ans, ambassadeur britannique magique et prof d'anglais aux yeux des moldus myocarde : lié par un pacte de sang à g. grindelwald particularité : legilimens et occlumens rps :
Sujet: Re: the scars on our hearts (albus) Lun 6 Sep - 23:59
@gellert grindelwald // soundtrack though I wish you never broke my heart, I don’t want a brand new start, I'm not me without my scars, though I wish we never fell apart, it made us who we are and at least we left a mark.
Le vocable dont Gellert fait usage raisonne en son crâne dans un moment irréel. Sirène sourde qui lui étreint l’âme. La bouche entrouverte, le lion ne répond pas tout de suite et reste silencieux. Stupéfait face au mage, il réalise que l’amant d’autrefois se tient bien face à lui. Celui chérit malgré les bavures, au point de se lier à lui par le carmin et la magie noire, promise à ceux qu’il pensait naguère comme indignes. Entre songe et réalité, le myocarde est secoué par des sentiments profonds pour lui, vibrant à nouveau au timbre de sa voix dans un concert si pur qu’il peine à rester immobile plus longtemps, l’air lui manquant. Il en a presque la certitude, la deuxième moitié de son âme se meut à quelques centimètres de lui. Il n’y a que lui qui détiennent les mots qui le brisent ou le rendent fort. Une source de sorcellerie dont, il le sent au plus profond de lui-même, l’aigle n’a aucune conscience. Le moment est cathartique et violent, la saignée attendue depuis plus d’une décennie ébranlant Albus, dont les cils charbonneux papillonnent sous le joug de l’incrédulité. C’est lui. Gellert Grindelwald. Le premier homme qu’il a aimé. Peut-être le seul. Les aveux formulés du bout des lèvres le retournent davantage avant qu’il ne murmure à son tour : “You tried to bring Ariana back.” souligne-t-il ébahi. Tel Mary Shelley avec sa créature, il ignore s’il s’agirait d’une bénédiction ou d’un cataclysme, pourtant Dumbledore est touché par l’attention, si macabre soit-elle. Le deuil a cet effet sur les survivants, les corps des défunts semblent moins effrayants, si seulement ils pouvaient revenir. Si seulement Ariana pouvait renaître de ses cendres comme le fait Fumsec. Un questionnement quant à la nature de ses essais germe en son esprit mais il reste muet. Gellert mentionne la cruauté de l’espoir et l’esprit fait immédiatement écho à ses palabres. La souffrance endurée toutes ces années semble prendre fin à cet instant.
La sensation est indescriptible mais puissante. Pendu à ses lèvres, le visage du brun se rapproche du sien. “Gellert…” Il perd ses billes d’argent dans les siennes, admirant son regard océan. Les babines esquissant un sourire alors que quelques larmes perlent sur ses joues. “You don’t have to, dearest.” souffle-t-il. Ariana mérite de trouver le repos tout comme eux. Il laisse échapper un rictus, brisé par le soulagement, réaction attendue depuis trop longtemps pour l’avouer. L’exutoire le secoue et le pousse à, enfin, poser ses phalanges sur les siennes, le contact de leurs dermes l’enivrant. L’autre poursuit son discours, plaçant Albus dans tous ses états. Il ressent cette même douleur dont il parle. Ce même manque, comme un trou béant dans sa poitrine. Sait-il l’emprise qu’il a sur lui ? Sait-il combien il lui a également manqué. Et quand bien même il mentionne les corps qu’il a visité comme lorsqu’il était encore adolescent, le désir le consume lui-même. “I am sorry about what I put you through myself.” dit-il. “I came to the same conclusion about you a thousand times.” Il succombe et se redresse, la colonne vertébrale droite comme un piquet, avant de poser son labre sur le sien dans un baiser soudain, passionné puis langoureux. Enfiévré, il regoûte à sa chaleur, perçoit son odeur entêtante et se sent immédiatement revivre. Reprenant son souffle après de longues minutes, il caresse sa joue avec une tendresse toute masculine et déjà, la distance établie entre eux s’est étiolée. Il hésite à replonger dans ses lippes, attendant cette fois qu’il le guide. Peuvent-ils reprendre où ils se sont arrêtés ?
Gellert Grindelwald
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Sujet: Re: the scars on our hearts (albus) Mar 7 Sep - 12:22
@albus dumbledore // soundtrack though I wish you never broke my heart, I don’t want a brand new start, I'm not me without my scars, though I wish we never fell apart, it made us who we are and at least we left a mark.
L'instant semble hors du temps, comme un songe presque un peu trop doux pour être vrai. Combien de fois avait-il rêvé de ce moment, celui où il pourrait enfin retrouver la fièvre passionnée de leurs corps à corps. Electrisé par ce contact auquel il n'osait même plus vraiment espérer. Dans la semi-obscurité de ce salon oriental, cette tendresse qu'ils s'offrent mutuellement est à l'abris des regards indiscrets. you feel like home ces mots qui ne cessent de danser dans sa psyché, et font s'emballer le palpitant si longtemps emprisonné dans la glace. Tout, jusque dans la façon qu'Albus a de prononcer son prénom, est une invitation à la débauche, à l'embrasement le plus complet des sens. - I left you no choice... déclare-t-il, conscient que la torture qu'ont été ces années passées loin de lui, étaient en grande partie de son fait. - but thank you for saying this..
Depuis leur jeunesse, le sorcier britannique a toujours été celui devant lequel il était la version la plus dépouillée de lui-même, devant qui il avait appris à se livrer, à abandonner les artifices réservés au reste du monde, y compris Bathilda, malgré la clairvoyance entêtante de cette dernière. Il lui rend ce baiser, avec tout l'empressement et toute la ferveur qui menacent de lui faire perdre tout contrôle. Pour la première fois depuis dix ans, il a l'impression d'être de nouveau en paix, de nouveau complet. - I'm so glad we're reunited. Admet-il une fois détaché de l'amant, reprenant son souffle. Pourtant, une dernière crainte subsiste et l'empêche de repartir à l'assaut des lèvres de son autre, son âme soeur. Peuvent-ils reprendre leur histoire où elle s'était arrêtée, et les révélations partagées n'accentuent-elles pas ces émotions qui les secouent? Il pose une main, sur le torse du phoenix, en proie à un dilemme déchirant, mais qu'il décide de résoudre par la sagesse, ou peut-être par instinct de préservation. - Sleep on what I said earlier.. don't let us rush into things... Il lève ses opales d'azur vers le visage adoré. - However much I have missed you, I do not want the euphoria of these revelations dictate what comes next. Le coeur étreint par cette terrible crainte, dont les contours se dessinent avec une précision insupportable, il ajoute. - I can't bear the thought of losing you again, so please, let them sink in first, and then, if you're still sure...i'll be around. Achève-t-il péniblement, se redressant à contrecoeur pour quitter les lieux.