Il fait un froid glacial à MOSCOU en ce mois de FÉVRIER 1923. Préparez les manteaux de fourrures et les ouchankas, car la température ne dépassera pas -4 degrés celsius. Une forte couche de neige est attendue sur la capitale russe, qui ne fondra sûrement pas avant le printemps. Attention au VERGLAS, ainsi qu'au brouillard la nuit.
intrigue 2 Moscou, 3 février 1923.Dans les méandres des catacombes de Moscou, le monde magique s’agite. Le mouvement est en marche et ses leaders mettent tout en œuvre pour que la réunion secrète se déroule sous les meilleurs auspices. La Défense Magique est prête à se mettre en avant et à dévoiler ses premiers plans. Menée par la famille Dmitriyev, assistée par ses alliés les Grishakov, le mouvement s'installe dans les galeries souterraines sous le monastère des quartiers ouest. le rp commun
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Yera Aslanova
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MessageSujet: blue lights   blue lights EmptyLun 30 Aoû - 2:36 

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FÉVRIER 1923
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Hypnotisée par le bruit du bois qui se soumet aux flammes, Yera rentre finalement chez elle. Elle ne s’attarde pas, incapable de retourner jouer l’héroïne et préférant ne pas être dans le coin quand les autorités pointeront leur nez. Elle n’a évidemment rien à se reprocher. Et qui se douterait que la si connue danseuse étoile est une sorcière ? Mais il faut être doublement prudent. Si elle ne fréquente personne, Yera n’est pas totale ignare de ce qui se passe à l’extérieur. Plus à l’écoute quand l’information la concerne, a un impact quelconque sur sa vie, mais tout de même ! Comme à l’instant, un exemple parfait. Au tournant de sa rue se joue une scène affolante. Les gens courent de partout, en tous sens. Il  y a même une jeune femme qui bouscule l’étoile alors si sonnée et épuisée qu’elle entend à peine l’excuse de ladite badaud. Piégée dans son monde, Yera se rejoue la pièce qu’elle venait de jouer et évalue sa performance quoiqu’écourtée. Elle retrouve en mémoire les erreurs de ses collègues qui n’ont toutefois pas éclipsé sa propre splendeur et ignore le reste. L’empressement ne l’atteint pas, comme soumise à une bulle protectrice. Ce n’est qu’une fois la porte de son appartement close qu’elle lève soudainement la tête et se dit que quelque chose close. Pourquoi sent-elle quelque chose lui manquer ? Pourquoi le silence lui paraît si intense ce soir ?
Elle file dans sa baignoire et se complait dans deux cents litres d’eau. Pas très longtemps, se dit-elle, il ne faudrait pas friper sa peau. Elle s’y prélasse donc le temps convenu, dix minutes et pas une de plus. Les sels de bain ont relaxé ses muscles, leur odeur son esprit. Elle en aurait presque oublié les événements passés. Presque, car, alors qu’elle tamponne ses cheveux pour absorber l’eau qui s’y plait, l’on sonne à la porte.
Or, personne ne sonne jamais à sa porte.
Surprise, elle se dit que c’est sûrement à propos du terrible drame qui vient de se produire. Elle préfère donc l’ignorer. S’il fallait répondre à des questions, ça attendrait demain. Ses mains persistent sur les longueurs difficiles à essorer. C’est alors que la cloche résonne une deuxième fois, de manière plus insistante cette fois-ci. Yera délaisse la serviette sur le lavabo et s’approche sans faire de bruit afin d’avoir la possibilité de ne pas répondre. Par le judas, elle découvre un visage relativement familier. Un voisin de palier avec lequel elle a vaguement échangé. Mais de là à ce qu’il vienne à sa porte ? Elle ne se souvient pas s’être montrée aussi sociable et ouverte. Aussi persiste-t-elle dans le silence. Mais voilà que l’homme réitère son geste. Yera sursaute, entrouvre la porte, agacée : “ Oui, bonsoir, c’est pour quoi ? ” L’accueil à la Aslanova, ou plutôt une entrave car jamais son ange gardien ne se serait comportée ainsi. Tant pis, songe-t-elle.

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MessageSujet: Re: blue lights   blue lights EmptyJeu 9 Sep - 15:28 

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@Yera Aslanova  
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Le Bolshoi embrasé a secoué tout Moscou. Le souvenir de la purge est encore frais dans les esprits, même pour Albus qui a instantanément agit pour protéger la plèbe des flammes et de la destruction. Les victimes accumulées, beaucoup s’en sont sortis avec quelques commotions. Hospitalisations nécessaires effectuées, le britannique s’est faufilé entre les forces de l’ordre pour raccompagner premièrement Gellert, le quittant lorsque Jacov a voulu s’adresser à lui en seul à seul. Le temps étiolé, arrivant sur le parvis, il glisse une clé dans la serrure et songe à un visage aperçu depuis le balcon, un peu plus tôt: Celui de sa voisine, sorcière de son état, elle aussi. Un secret qu’ils partageaient tous deux aisément jusqu’à l’intervention au ballet. S’il comprend en partie la réaction des acteurs de la nuit, il ne peut condamner la violence ni le secret magique, levé pour la deuxième fois en période instable qu’est la prohibition. Le pire est ainsi encore à venir, pense-t-il en rejoignant la porte de Yera, la chemise encore couverte de suie noire et empestant le tissu brûlé. Il frappe à sa porte et attend qu’elle ouvre, les sirènes menaçantes des sans magie rugissant à l’extérieur. S’il ne commente pas, il a un profond sentiment de déjà vu qui lui rappelle la triste nuit qui a emporté Ilia et les Grishakov. “Yera, j'aimerais m’assurer que vous allez bien.” Souffle-t-il de sa voix grave, l’accent anglais vibrant jusqu’à ses oreilles. Il sait qu’elle l’évite depuis un moment, préférant ne pas se mêler à quelconque autre être magique. Une décision sage, ceci dit en tant qu’ambassadeur, au cœur de la crise actuelle, s’assurer de sa sécurité en va de son devoir. Il ne pourrait lui-même pas se regarder dans un miroir en ne l’ayant pas aidée.

Dans l’urgence, il baisse les yeux pour plonger dans ses ambres, décelant la peur qui s’y est logée avec les multiples représailles des moldus. Il lui adresse un regard compatissant mais écourté par la situation. À ces mots, la porte d’entrée gronde à nouveau sous leurs pas, le fracas intimant à Dumbledore un frisson. “Les moldus arrivent nous interroger.” dit-il à demi-mots, ne souhaitant pas se faire entendre des ceux qui logent non loin d’eux. Il ne manquerait plus que les autres habitants s’en prennent également à eux. “Il faut se montrer convainquant ou prendre la fuite maintenant.” Le murmure est à peine audible et brisé par la verve d’un russe qui les interrompt. Pris sur le fait.

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MessageSujet: Re: blue lights   blue lights EmptyVen 24 Sep - 17:21 

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@Albus Dumbledore  
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Yera s’en est fait : le silence, la solitude, l’absence. Elle s’en est fait des alliés pour garder les pieds sur Terre, revenir à la réalité quand elle s’échappe un peu trop longtemps dans son art, son métier, ce qui rythme ses journées. Au fil des années, elle a appris à vivre en équilibre afin de ne pas vivre dans la mélancolie ni de perdre tout lien avec le monde extérieur. Parfois, elle se demande comment sa vie aurait pu tourner sans ces habitudes, son travail. Sans ce qui coince. Aurait-elle déjà une famille ou se serait-elle nourrie ailleurs afin de ne pas sombrer dans ses démons ? L’absence, elle s’y est faite. Sa couardise aussi. Il est donc tout à fait normal de la voir fuir le théâtre afin de retrouver la paix de son chez-elle, quand bien même il ne correspond pas entièrement à son goût. Qu’importe, sa présence dans le coin est occasionnelle : ce qu’elle tente de se persuader depuis plusieurs semaines, en dépit de l’unique raison d’avoir posé ses affaires dans le coin : Catalia. Pour l’heure, un bruit à la porte qui ne cesse de la faire trembler efface la magie de la longue douche rafraîchissante dont elle sort à l’instant. Quand il devient évident que la personne ne compte pas abandonner, elle resserre son peignoir afin de se couvrir un peu mieux. Agacée, il est trop tard pour se présenter correctement et ouvre à moitié la porte afin que son voisin lui fiche la paix. Son agressivité relève du dérangement qui chamboule sa tranquillité. “Yera, j'aimerais m’assurer que vous allez bien.” dit-il d’une voix grave qui ne laisse aucun doute sur ses motivations et son sérieux. La danseuse, privée de mots, peine à croire à la bonté dont il fait preuve. Non pas tellement parce que c’est lui, mais parce qu’il est un autre. Or elle n’a rien à lui offrir en retour (pas même une place pour assister à l’une de ses représentations puisqu’il n’y a plus de théâtre à proprement parler). “ Je vais bien, merci. ” souffle-t-elle à son tour. Au loin, les sirènes menaçantes se rapprochent. Occupée à gommer la crasse de sa peau, elle n’a pas remarqué l’agitation particulière de son quartier. “Les moldus arrivent nous interroger.” précise Albus et c’est seulement maintenant que la danseuse entend les pas moldus non loin d’ici. En-dessous d’eux, pour être précis. Albus ne s’inquiète pas de ce qui vient de se produire, mais de ce qu’il va se produire. C’est difficilement qu’elle ouvre davantage la porte et expose sa silhouette. “ Je ne pense pas aller très loin dans cette tenue” songe-t-elle à voix haute. Yera prend enfin peur des menaces qui ne cessent de se rapprocher d’eux. Pas ça. Pas encore. Sa condition sorcière ne lui ficherait donc jamais la paix. L’heure n’est plus aux pleurnicheries mais à l’action. Elle étudie leurs diverses possibilités de fuite quand une idée lui vient en tête. “ Il y a une pièce secrète ou plutôt difficilement repérable. ” dit-elle en pointant l’intérieur de son appartement. Quand elle plonge son regard dans celui du sorcier, elle annonce : “ Nous tiendrons à peine dedans à deux, c’est pourtant la seule issue que je peux proposer. ”

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