Il fait un froid glacial à MOSCOU en ce mois de FÉVRIER 1923. Préparez les manteaux de fourrures et les ouchankas, car la température ne dépassera pas -4 degrés celsius. Une forte couche de neige est attendue sur la capitale russe, qui ne fondra sûrement pas avant le printemps. Attention au VERGLAS, ainsi qu'au brouillard la nuit.
intrigue 2 Moscou, 3 février 1923.Dans les méandres des catacombes de Moscou, le monde magique s’agite. Le mouvement est en marche et ses leaders mettent tout en œuvre pour que la réunion secrète se déroule sous les meilleurs auspices. La Défense Magique est prête à se mettre en avant et à dévoiler ses premiers plans. Menée par la famille Dmitriyev, assistée par ses alliés les Grishakov, le mouvement s'installe dans les galeries souterraines sous le monastère des quartiers ouest. le rp commun
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 needles & lace

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Yera Aslanova
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MessageSujet: needles & lace   needles & lace EmptyDim 8 Aoû - 17:09 

needles & lace
3 JANVIER 1923
@Wong Mei Wen
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Parmi les inconvénients du métier, Yera place en premier lieu les séances de retouches de costumes. Ceci explique peut-être cela, le retard accumulé l’obligeant d'accélérer le pas. En temps normal elle aurait opté pour une calèche mais aucune ne fut suffisamment rapide pour attirer son attention. Quant aux passe-miroir, elle préfère ne pas s’y aventurer au regard des tensions dernières. Rien de grave ne s’est encore produit, mais il faudrait perdre l’usage des sens pour ne pas constater l’état ambiant. Quelque chose, tapi, se prépare. Cela étant dit, Yera est bien loin de ces préoccupations et c’est bien l’une des rares fois qu’elle perçoit les tensions d’une communauté. Pas même celles de sa terre de résidence ne retiennent son attention. Qu’ils s’entretuent tous, oui, mais sans elle. Pour l’heure, il lui faut rejoindre les quartiers situés non loin du lieu où elle se produira quelques jours plus tard. Le six janvier, jour de sa première représentation russe. Le tract n’est guère familier à son système, persuadée que seul le travaille paie. Et puisqu’elle ne fait que cela, alors elle ne peut qu’être à l’excellence de son art, de son travail. Nommez-le comme vous le souhaitez. Aussi important que soit le costume, c’est pourtant d’un regard perplexe qu’elle considère le rendez-vous qui l’attend. Les essayages précédents étaient, si on lui demandait son avis, tout à fait suffisants. Pourquoi faut-il s’y reprendre à deux fois (si ce n’est plus) alors qu’avec davantage d’effort on se contenterait d’une seule opportunité. Sur scène, il n’y a pas de place à l’imperfection ni même aux secondes chances. On lui demande d’être parfait, à tel instant unique et non rattrapable. Alors pourquoi cela ne s'applique-t-il pas aux autres ?
Yera Aslanova n’est jamais en retard, pas même lorsque les calèches traînent des roues. Un coup de fouet qu’elle n’hésite pas à donner elle-même en lieu et place du cochet, ou encore un pas rapide qui l’oblige à valser parmi les badauds afin de ne pas les heurter. Non qu’elle s’inquièterait de leur épaule disloquée, mais parce qu’autrui est signe de confrontation et de problématiques dont elle n’a que faire. Il lui faudrait s’excuser, une perte de temps qu’elle n’a pas à consacrer à de telles bassesses. Alors, une fois la Place rouge dépassée, elle accélère le pas pour rejoindre un bâtiment qui n’a l’air de rien mais où se prépare toute la magie qu’admiraient bientôt les spectateurs ébahis. Ignorant la secrétaire maintenant habituée à l’inexpression et la politesse de Yera, cette dernière soulève légèrement sa longue robe jusqu’à la première porte. Elle tapote contre celle-ci mais n’attend pas qu’on lui donne l’autorisation de rentrer. Après tout, on lui fait déjà suffisamment perdre son temps.
“Bonjour, veuillez excuser mon retard.” claque-t-elle du bout de la langue, le ton clairement désintéressé. Plus une formule de politesse qu’un véritable épanchement de regret.


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Wong Mei Wen
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particularité : lycanthrope, la lune argentée pour seule déesse.
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MessageSujet: Re: needles & lace   needles & lace EmptyMar 17 Aoû - 11:08 

D’un dernier regard, elle vérifie qu’elle a tout. Aiguilles, fil, dé à coudre, ciseaux, mètre à mesurer, bouts de tissus divers et variés. C’est un festival de couleurs douces et pastelles. Mei a tout ce qu’elle doit avoir et c’est, refermant sa malette en cuir qu’elle part jusqu’à la place rouge, là où elle avait son rendez-vous avec Yera.
Pas de calèche pour elle, Mei préfère marcher même si c’est loin, mais elle sera à l’heure quoiqu’il arrivât y mettant un point d’honneur. Lorsque ses souliers passent la porte de l’opéra elle ne peut s’empêcher de relever la tête pour regarder les magnifiques peintures de plafond. Elle n’avait jamais été douée en dessin, préférant la précision de la minutie des aiguilles mais elle trouvait l’endroit d’une beauté remarquable. Tout comme la personne pour qui elle devra laisser filer ses doigts de fée.
C’est elle-même qui l’a proposé de prendre un peu plus de temps sur les retouches. En réalité, Mei avait vu toutes les imperfections de la tenue de Yera en un clin d’œil. Ce n’était pas son œuvre d’origine, cette robe de spectacle avait été faite par quelqu’un d’autre qu’elle et Mei se devait de rattraper les dégâts bien qu’infimes. Il lui semblait pourtant que rien ne pourrait réellement rendre justice à la divine qui depuis quelques retouches restait droite et suivait ses ordres le peu où elle en donnait de sa voix fluette. Evidemment, Yera devait à peine la remarquer, elle qui se faisait toujours si petite et si silencieuse mais pas moins professionnelle. Elle pourrait aller plus vite, bien plus vite dans ce qu’elle fait mais elle a envie de prendre son temps tout en sachant que cela ne ferait rien pour l’instant, elles sont dans les temps. Et puis, il y a chez Yera une beauté presque hypnotisante, chaleureuse autant que froide, qui fait que Mei a du mal à se dire que s’est terminé, qu’elle ne la reverra surement plus après tout cela.
Alors, c’est tranquillement qu’elle l’attend, préparant tout comme à son habitude à la même place, avec les mêmes gestes, avec la même patience. Son regard se pose sur l’horloge de l’arrière salle. Yera est en retard mais Mei vient s’asseoir et continue silencieusement de faire une broderie pour un autre de ses clients, le fil passant et repassant à cadence régulière. Autant gagner du temps sur le reste.
Le toquement à la porte la fait cesser son activité et Mei relève la tête vers Yera qui rentre sans y être invitée. Mais c’est après tout la maîtresse des lieux ici en quelque sorte, Mei n’est que son obligée.
« Bonjour, veuillez excuser mon retard. » dit-elle, et Mei comprend que ce n’est pas vraiment pensé. Définitivement de venir faire ses retouches semble l’ennuyer.
Sans pour autant que cela la vexe et comprenant qu’elle ne pouvait faire durer encore la chose, Mei se promit de tout finir aujourd’hui. Inutile de continuer à rêver.
« Bonjour. Ce n’est pas grave. » dit-elle d’une petite voix douce avant de lui indiquer doucement la procédure habituelle, Je vous laisse vous changer. »
Dans la pièce aux dimensions assez particulière, elle a du mal à se faire entendre et évaluer la portée de sa voix. Alors, elle tourne légèrement la tête de son oreille valide vers Yera.
« Je vais faire en sorte de terminer aujourd’hui pour votre robe. » indique-t-elle poliment. « Je pourrais prendre vos mesures pour terminer cela si nous n’avons pas le temps et vous n’aurez plus qu’à l’essayer. »
Elle imaginait bien qu’elle devrait revenir ici pour terminer la robe qui ne sortirait pas de cet endroit et elles devraient se voir une dernière fois pour un dernier essayage en bonne règle et due forme.
@Yera Aslanova
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Yera Aslanova
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MessageSujet: Re: needles & lace   needles & lace EmptyDim 22 Aoû - 17:26 


Mêmes journées, mêmes habitudes. Le moyen de transport qui change, ce dont se félicite la danseuse quand elle aperçoit l’exiguïté de la pièce. Elle aurait manqué d’air et ses jambes l’auraient démangée, empetrés dans une robe que l’on pique encore et encore.
C’est pour la première fois qu’elle s’adresse à la jeune femme qui l’excuse du retard et l’invite à se changer. Elle s’exécute, après avoir déclamé que : “C’est bien la première fois que l’on m’installe dans une pièce si petite.”. Plus une affirmation sans visée aucune, mais son ton est presque culpabilisant. Mais c’est bien le cadet de ses soucis et, à vrai dire, Yera est loin d’imaginer l’image qu’elle dégage. De l’excellence, du charisme mais aussi de la rudesse d’esprit, un perfectionnisme destructeur, une absence d’empathie pathologique. Alors elle rejoint l’arrière de la salle, se défait de sa robe et enfile la prochaine. Des gestes mécaniques, l’esprit peu réveillé pour se rendre compte qu’elle l’enfile du mauvais côté. Quand elle s’en rend compte, elle peste sans restriction à l’égard de son costume à croire qu’on souhaite la ridiculiser, ou bien perfectionner la robe afin d’écraser la performance et la beauté de ses gestes. Or Yera n’accepterait ni l’un ni l’autre. Mais pour l’heure, elle se contente de retirer l’objet de son courroux pour mieux l’enfiler derechef. Les mots de la jeune femme qui l’attend de l’autre côté du pan lui parviennent difficilement, mais elle perçoit l’ambition de finir le travail aujourd’hui. Son agacement s’apaise tandis qu’elle vient au jour. Elle dépasse la couturière et rejoint le miroir afin d’identifier ce qu’il reste à reprendre.
Beaucoup. Beaucoup trop à son goût. “J’espère que vos doigts sont plus agiles que votre prédécesseure, c’est inacceptable d’avoir tant à reprendre après tant d’essayages.” adresse-t-elle à la couturière. Son ton est sec alors qu’il se voulait neutre. Tant pis. “J’ai aussi le souhait d’en finir au plus vite.” Elle hoche de la tête afin de mieux se faire comprendre et croise le regard de sa destinataire. Elle y plonge son regard, plus par respect qu’autrement, mais une fois de plus ce geste n’a rien d’agréable. “Il faudra effectivement reprendre les mesures puisque l’on m’a informée que les précédents ont été mal recensés.” Et d’un signe de tête, elle annonce être prête. Face à l’attitude presque mutique de la jeune femme qui s’attelle déjà à la tâche, Yera se sent d’humeur et termine : “Autrement dit, si vous parvenez à terminer aujourd’hui, je vous en serais très reconnaissante.” Un mince sourire pincé sur les lèvres. La Kozlova apparaît de bonne humeur.


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