Il fait un froid glacial à MOSCOU en ce mois de FÉVRIER 1923. Préparez les manteaux de fourrures et les ouchankas, car la température ne dépassera pas -4 degrés celsius. Une forte couche de neige est attendue sur la capitale russe, qui ne fondra sûrement pas avant le printemps. Attention au VERGLAS, ainsi qu'au brouillard la nuit.
intrigue 2 Moscou, 3 février 1923.Dans les méandres des catacombes de Moscou, le monde magique s’agite. Le mouvement est en marche et ses leaders mettent tout en œuvre pour que la réunion secrète se déroule sous les meilleurs auspices. La Défense Magique est prête à se mettre en avant et à dévoiler ses premiers plans. Menée par la famille Dmitriyev, assistée par ses alliés les Grishakov, le mouvement s'installe dans les galeries souterraines sous le monastère des quartiers ouest. le rp commun
messages : 62 roubles : 64 date d'inscription : 11/08/2021 face claim et crédit : bruna marquezine (av unknown, sign astra) âge et labeur : 28 années à vendre rêves et mensonges, danseuse, charlatan, diseuse de bonnes aventures. myocarde : veuve, célibataire à la recherche d'un bon parti. particularité : elle pratique la magie sans catalyseur depuis quelques années. rps : petra ; albus ; anton #1
krasavka
Sujet: here's to the hearts that ache. (albus) Mar 17 Aoû - 10:18
“Nerys. J’vais avoir besoin de tes talents.” Les mots sont crachés sans vergogne. L’ordre subtilement déguisé. Elle soupire alors qu’il s'éloigne déjà, ne lui laissant d’autres choix que celui de le suivre. Elle n’aime pas dépendre du bon vouloir des autres de la sorte. Elle déteste cette improvisation et cette obligation soudaine. Loin de contrôler la situation, elle n’est qu’un pion Nerys. Elle s’exécute, reconnaissant clairement le chemin vers sa tente privée, là où la magie opère. Ou presque. “Y a un gars spécial qui attends.” Elle arque un sourcil, mille et une questions dans la tête. Spécial comment ? Qui ? Pourquoi moi et pas Roman ? Mais ça devra attendre. Elle doit se préparer pour cette arrivée mystère imminente. Entrer dans le personnage, avoir l’air vrai. Le mensonge se doit d’être parfait. Alors elle fait brûler quelques plantes sèches : cèdre pour libérer l’air saturé, romarin pour stimuler la mémoire, thym pour augmenter l’énergie. Le mélange envoûte, vous transporte et prépare le voyage. Elle n’a plus qu’à se changer, enfiler une robe longue bordeaux, fardé ses paupières de noir et enfiler quelques bijoux, breloques ridicules qui lui donnent un air bohème. Tout est prêt. Ne lui reste plus qu’à découvrir son client mystère.
“Welcome, dear sir.” qu’elle annonce d’une voix douce, en retenant le pan de tissus qui fait office d’entrée. “Please, come in.” Elle le suit presque immédiatement, refermant avec précaution l’entrée afin de garantir une confidentialité totale. Elle prend place sur les larges coussins de l’autre côté de la petite table où reposent trois bougies, dont deux déjà à moitié brûlées. “You’re not from these paths, am I right ?” Déduction facile quand on prend le temps d’analyser le parler. L’accent de l’homme ne laisse aucun doute quant à ses origines. Tout comme Nerys se trahit parfois, les notes chantantes de son Brésil natal encore perceptibles ici et là. “Tell me more about you.” Elle a besoin de savoir, besoin de matériel pour travailler. La combine ne marche qu’à cette petite condition. “What brings you to me ?” Elle observe son interlocuteur dont le regard perçant la trouble plus qu’il ne le devrait. Il y a de la sagesse dans ce regard. Une galaxie infinie d’étoiles. Et un voile de tristesse peu commun. Comme si l’homme avait déjà vécu mille vies.
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Albus Dumbledore
messages : 397 roubles : 868 date d'inscription : 06/06/2021 face claim et crédit : michiel huisman, mooncalf et seesgood âge et labeur : quarante-et-un ans, ambassadeur britannique magique et prof d'anglais aux yeux des moldus myocarde : lié par un pacte de sang à g. grindelwald particularité : legilimens et occlumens rps :
Un hurlement étouffé dans l’éther. Son à jamais égaré dans le néant. Nul ne connaît la douleur jusqu’à ce que le deuil traverse son chemin. Mourir n’est pas le plus difficile. C’est devoir se regarder, matin après matin, dans la glace et savoir qu'on a survécu. La culpabilité vous ronge jusqu’à l’os. Le détruit de l'intérieur mais il ne disparaît pas. Ariana avalée par l’espace temps. Vie fauchée par la fierté de frères qui n’ont pas su la préserver. La protéger de conflits qui ne la concernaient pas. Elle est partie comme elle est arrivée dans la vie des Dumbledore, insubstantielle. Empoisonnée, une impression propre à son frère aîné qui, ce jour encore, le ronge. Du haut de ses quarante-et-un ans, il demeure hanté par l’obscuriale et sa disparition. Il la voit où qu’il aille, elle et ses longs cheveux vaporeux. Le cri poussé avant qu’elle ne soit victime du sortilège qu’il a détourné. Fruit d’une ambition aveugle et tragique. Albus a perdu les mots alors qu’elle a perdu la vie. Fin odieuse pour une gamine, sur-protégée par une famille décimée. Percival. Kendra. Ariana. Malgré les reliques de la mort recherchées, la faucheuse reste familière et réconfortante. Adolescent il aimait se perdre entre les tombes de ses parents. Communiquer avec eux, bien que les morts ne lui répondent pas. Seuls les vivants sont à sa portée. C’est du moins ce qu’il pensait avant de croiser le chemin des Krasavka.
On dit qu’elles peuvent ramener les disparus un bref instant. Une promesse intrigante, même pour le roi des manipulateurs. Il veut y croire, si fort qu’il ose s’aventurer jusqu’à l’est de Moscou pour le voir de ses propres yeux. Il a préféré ne rien dire à personne. Pas aux Grishakov et encore moins aux Grindelwald, de peur de se faire pointer du doigt ou rire au nez. Gellert le lui a dit, il a tout essayé pour la ramener. Tout. Une vulgaire échoppe pourrait-elle changer la donne ? Il l’espère au plus profond de lui-même. C’est toujours cet espoir aveugle qui lui fait défaut. Prêt au pire pour atteindre le meilleur. Et si elle lui hurlait dessus ? Craint-il silencieusement. Le coup de poing d’Abel n’a pas été suffisant. Il y a tant de choses qu’il aimerait lui dire. Prenant une profonde inspiration, il se dirige vers l’intérieur de la batisse et est accueilli par une jeune femme. L’angliche s’échange alors qu’il prend place à une table face à elle. Albus Dumbledore darde ses pupilles dans les siennes. Il ne dit pas un mot au départ, hésitant à faire usage de la légilimancie avant leur premier échange. Puis : Good evening. répond-t-il calmement. Gonflant le torse en prenant une inspiration, il dépose un médaillon dans sa paume. Le portrait de la jeune femme se veut mouvant. I hear you and your peers can bring the dead back. An exceptional ability. Poursuit-il sur un ton de défiance. I'd like to see my little sister. À ces mots, il analyse ses moindres mouvements, curieux de ladite magie dont elle va faire preuve. La sorcellerie est son premier amour, un art fin et riche dont il est en perpétuel apprentissage. Dans son regard se lit aussi une profonde détresse. Il y a si longtemps qu’il cherche à la retrouver. À s’excuser. Il le faut. Il doit parler à Ariana une dernière fois.
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Nerys Romero Méndez
messages : 62 roubles : 64 date d'inscription : 11/08/2021 face claim et crédit : bruna marquezine (av unknown, sign astra) âge et labeur : 28 années à vendre rêves et mensonges, danseuse, charlatan, diseuse de bonnes aventures. myocarde : veuve, célibataire à la recherche d'un bon parti. particularité : elle pratique la magie sans catalyseur depuis quelques années. rps : petra ; albus ; anton #1
krasavka
Sujet: Re: here's to the hearts that ache. (albus) Mar 31 Aoû - 19:14
Il y a quelque chose de profondément perturbant chez lui. Cette façon qu’il a de la regarder et de s’exprimer. Les mots choisis avec une précaution démesurée. Il y a de la défiance et une note d’amusement. Un quelque chose qui fait froid dans le dos. Elle doute tout à coup Nerys. Plus si sûre de pouvoir jouer son numéro jusqu’au bout. Comme si l’homme lisait déjà la terrible vérité. Elle pourrait reculer, prétexter n’importe quoi, quitter sa tente sur le champ. Au lieu de ça, elle reste bien droite, sourcille à peine lorsqu’il lui adresse finalement la parole. Elle a le sentiment de le connaître ce drôle d’étranger. Le visage pas si inconnu. “It’s not exactly a come back.” Elle est sèche Nerys, peut-être un peu trop sévère. Tout pour ne pas se démonter, avoir l’air d’être quelqu’un. Tout ce qu’elle n’est pas. Les choses sont mises à plat. “No one can bring back the dead.” Ce serait folie. Et Nerys n’a jamais entendu parler d’une telle hérésie. Elle-même ne s’y risquerait pas.
Les sourcils se froncent assez longtemps pour marquer sa surprise. Les liens du sang sont incontestables, quoique parfois incompréhensibles. Nerys n’a pas eu la chance d’avoir une sœur de sang. Le prénom de Luz sur les lèvres, elle se demande ce qu’elle serait capable de faire pour elle. Est-ce qu’elle aussi en viendrait à trouver le chemin de charlatans ? “She meant a lot to you. I'm sorry she passed.” Politesse d’usage. Ça ne lui fait ni chaud ni froid. Il y a longtemps qu’elle ne ressent plus rien Nerys. Le cœur finalement fermé aux malheurs des autres. La mascarade n’est qu’un jeu. “I’m gonna need something that belonged to her.” Pour parfaire le mensonge. Pour l’aider aussi, peut-être. “What was her name ?” Elle est complètement détachée, à peine humaine tandis qu’elle se lève pour récupérer quelques herbes à brûler. De quoi entretenir l’ambiance et endormir les sens.
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Albus Dumbledore
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Nerys s’exprime sur un ton sec, piquant la curiosité du sorcier qui avance son visage du sien par-dessus les bougies. L’encens danse entre eux lorsqu’il répond, visiblement intrigué par la pratique : “If she is not to come back, then what will your trick be?” Le défi se lit dans son regard perçant. Albus aime les devinettes, mais cette fois il n’est pas prêt à jouer aux charades. Trainant sa cape grise jusqu’à l'échoppe des Krasava, il s’accroche à ce qui lui reste depuis le départ de sa jeune sœur : L’espoir. Un sentiment simple, difficile à saisir, à recréer après avoir été ravagé par le deuil. Le britannique n’est pas dupe, il se doute que l’endroit n’est peut-être qu’une supercherie, pourtant, il ne peut non plus laisser filer pareille occasion. S’il pouvait ne serait-ce qu’échanger quelques mots avec elle. Se confesser pour expier ses torts, nombreux, malgré les apparences. Homme privé, il n’est pas de ceux qui étalent leur linge sale en public. S’il parle, c’est pour échanger des idées politiques ou au sujet de la magie. Cette fois, cependant, les choses sont différentes. Il doit s’ouvrir à la sylphide qui l’accueille et la perspective d’un quelconque aveu le touche dans son égo. Du haut de ses quarante-et-un ans, Dumbledore s’efforce de faire le bien. Il ne se considère pas pour autant comme quelqu'un de bien. Pas avec ce qu’il a fait subir à sa cadette, écrasant ses ailes de son ambition, ne prenant pas la peine de s’abaisser à ses manières d’obscuriale sur le déclin, ignorant sa profonde détresse émotionnelle sous le prétexte de bâtir un monde meilleur et un hypothétique futur qu’elle ne connaîtrait jamais. S’il craignait de décevoir les siens de par sa sexualité divergente, c’est le manque d’altruisme envers sa propre famille qui les a séparés. Le toupet d’avoir placé ses amitiés au-dessus d'Abelforth et elle.
Il lui tend son portrait et l’impatience s'empare de son être, foudroyante. Poussant un soupir lourd de signification, il hoche brièvement la tête aux mots compatissants de la maîtresse de séance. La mâchoire serrée, il lui répond cependant : “She does now.” Il sort une mèche de cheveux ébène d’une bague qu’il garde depuis son enterrement, un bijou de deuil typique de là d’où il vient, qu’il n’a pas quitté jusqu'à ce jour. Son vis-à-vis se lève et brûle des herbes, débutant un rite dont Albus ne connaît encore rien. Il se contente de murmurer sans toutefois détacher les orbes de son hôte, attendant qu’elle s’exécute face à lui : “Ariana. Her name was Ariana.”
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Nerys Romero Méndez
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krasavka
Sujet: Re: here's to the hearts that ache. (albus) Sam 18 Sep - 16:52
Elle n’offre aucune réponse, aucune certitude. Rien qu’un demi sourire triste. Elle donne l’impression de savoir exactement ce qu’elle fait Nerys. Le mystère savamment entretenu, la magie de ses actes impénétrables. Personne ne sait et personne ne saura jamais. Elle navigue avec habileté entre vérité et mensonge. Ligne ténue qu’elle ne distingue plus vraiment. Elle a tout intérêt de faire disparaître les questions, d’endormir son interlocuteur. Mais elle sent bien Nerys qu’il est différent. L’étincelle dans ses yeux brillent plus fort. Cette intelligence qui dépasse la normale. Ce scepticisme qui persiste et pourrait tout faire basculer. Elle n’en montre rien, ses doutes préservés au fond de son crâne. Les bougies s’allument une à une et elle se meut avec délicatesse dans la pièce. Les herbes viennent lui chatouiller les narines avec délices et elle songe un instant à se coller de la mandragore sous les dents. “Ariana.” qu’elle répète doucement, s’imprégnant du nom aux consonnances qui lui rappelle étrangement son propre prénom. Celui qu’elle n’oubliera jamais. Celui qu’elle cache sous des sourires et des éclats de rires qui sonnent faux.
A nouveau assise face à lui, elle effleure à peine du bout des doigts la mèche de cheveux ébène qui repose sur la nappe immaculée. Petit morceau d’une femme qui avait dû être belle. Echos étrange à sa propre chevelure qui trône fièrement en cascade dans son dos. Elle frissonne théâtralement. La machine est lancée. “When did she pass ?” Elle ferme les yeux, contemplant le vide sous ses orbites. Elle respire profondément, ses doigts glissants encore contre la mèche morte ébène. “I barely feel her.” qu’elle murmure, laissant une grimace déformé ses traits délicats. “She did not die in this country.” Qu’elle poursuit, comme pour justifier le manque. Elle feint à la perfection Nerys, les sourcils froncés, comme perdue dans le néant. Elle se perdrait volontiers dans les ténèbres qui se glissent sous ses paupières. Le silence la calme, à peine perturbée par les mots qui s’échappent des lèvres de son client. Les battements de son cœur se ralentissent tandis que l’odeur des herbes s’engouffrent dans ses poumons. Elle est prête à s’abandonner à la supercherie. “Ariana.” qui lui échappe comme un soupir de désespoir.
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Sujet: Re: here's to the hearts that ache. (albus)