Il fait un froid glacial à MOSCOU en ce mois de FÉVRIER 1923. Préparez les manteaux de fourrures et les ouchankas, car la température ne dépassera pas -4 degrés celsius. Une forte couche de neige est attendue sur la capitale russe, qui ne fondra sûrement pas avant le printemps. Attention au VERGLAS, ainsi qu'au brouillard la nuit.
intrigue 2 Moscou, 3 février 1923.Dans les méandres des catacombes de Moscou, le monde magique s’agite. Le mouvement est en marche et ses leaders mettent tout en œuvre pour que la réunion secrète se déroule sous les meilleurs auspices. La Défense Magique est prête à se mettre en avant et à dévoiler ses premiers plans. Menée par la famille Dmitriyev, assistée par ses alliés les Grishakov, le mouvement s'installe dans les galeries souterraines sous le monastère des quartiers ouest. le rp commun
messages : 48 roubles : 143 date d'inscription : 21/08/2021 face claim et crédit : freddy carter | bambi eyes (av), venecs (gif), zaja (sign), ethereal (ic). âge et labeur : vingt-sept ans | chef de séance de spiritisme, adepte des larcins, lorgnant les arnaques. | pianiste au théâtre du Bolshoi, doué d'un certain talent, on l'y connait sous le nom de Roman Marozov. myocarde : célibataire, gangréné par des sentiments naissants (à moins qu'ils n'aient été toujours là, ce qu'il réfute avec ferveur). particularité : aucune, bien qu'il se targue d'être médium. rps :
Sujet: you've been uninvited (nerys) Ven 27 Aoû - 22:15
you've been uninvited.
--- Don't be cautious, don't be kind, you committed, I'm your crime. Push my button anytime, You got your finger on the trigger But your trigger finger's mine. Silver dollar, golden flame, Dirty water, poison rain. Perfect murder, take your aim. ●●ethereal (icons)
Un grondement sourd fait vibrer son torse. Les sourcils froncés, Roman contemple la chaise vide qui lui fait face, avant de serrer les cuisses, croiser les jambes, et les étendre afin d’y apposer ses pieds. La chaise craque lorsque ses talons rejoignent le bois. Son regard affûté se perd un instant dans le vide, se complait dans le néant épais qui l’engloutit, avant de le recracher. En pleine réflexion, face au client qui n’est jamais venu – notamment face à cette fidélité arborée qui n’était qu’une prétention de plus – c’est vers Nerys que ses pensées se focalisent. Nerys qui, il l’imagine sans s’y efforcer, lui a subtilisé une énième âme en peine. Aussitôt, son myocarde semble s’alourdir – et désormais, il sait, il en est certain : il doit en avoir le cœur net. Il n’a jamais pensé que la compétition devait être saine et peut-être qu’en l’occurrence, elle ne l’est pas ; pas réellement, du moins, pas comme il se l’imagine. La perspective de faire basculer sa collègue de son piédestal attise en lui une euphorie proche de la catastrophe imminente. S’il en est venu à l’apprécier, force est cependant de constater que l’attrait pécunier évince vraisemblablement l’étrange amitié qui les lie.
Roman accepte la réalité de cette sensation, l’embrasse, l’épouse ; l’appréhende de bien des manières, avant de s’étirer, les paumes levées vers les cieux, le menton légèrement relevé, les paupières fermées. Un léger sourire fait frémir ses lèvres fines. Il ne lui faut qu’une poignée de secondes avant de se mouvoir de nouveau, ses os craquant à chaque mouvement orchestré. De retour sur ses pieds, il s’extirpe de son abri, longe murs et rideaux tirés, ses doigts glissant sur la pierre, puis sur le tissu. Sous ses phalanges tendues, les sensations se multiplient, et diffèrent.
Main tendue, il écarte le rideau et se glisse dans la pièce que Nerys occupe. Le satin retombe derrière lui, en une danse duveteuse. L’entrée théâtrale lui fait brièvement bomber le torse. Ses lippes s’étirent en un sourire carnassier lorsque ses yeux clairs repèrent la silhouette de sa comparse. Il s’en détourne, et s’attarde sur les breloques dont regorgent les étagères, disséminées ici et là.
« I’d like to know something, siffle-t-il entre ses mâchoires serrée, l’index tendu afin d’inspecter l’épaisse couche de poussière qui recouvre la bibliothèque de fortune, have you bewitched one of my clients? » Roman pivote, son pouce venant tracer des arabesques sur la pulpe de son index, l’œil tout d’abord fixé sur ses doigts, puis venant aligner son regard sur celui de Nerys. L’ombre d’un sourire mauvais fait frémir ses fossettes. « The name’s Anatoli. A good guy, alone in the world, who spends his time crying about his dead family; a man who has never missed a session since I’ve known him…but then, then, you see, he crossed your path, and he bloody disappears from my sight. Why is that? I’d like to know. » Il croise les bras, le sourcil arqué, et s’avance d’un pas. Un tendon apparait sous la peau tendue de son cou. « I am thinking of black magic. Any other ideas? »
messages : 62 roubles : 64 date d'inscription : 11/08/2021 face claim et crédit : bruna marquezine (av unknown, sign astra) âge et labeur : 28 années à vendre rêves et mensonges, danseuse, charlatan, diseuse de bonnes aventures. myocarde : veuve, célibataire à la recherche d'un bon parti. particularité : elle pratique la magie sans catalyseur depuis quelques années. rps : petra ; albus ; anton #1
krasavka
Sujet: Re: you've been uninvited (nerys) Jeu 2 Sep - 17:10
Elle prend chaque jour un peu plus d’importance la gamine. Bien à son aise sur ce piédestal fabriqué de toutes pièces. Breloques ridicules qui ne manqueront pas de s’écrouler. Elle se plaît à être ce qu’elle n’est pas. Menteuse née. Le rôle lui colle à la peau. Moscou finalement devenue plus qu’une ville de passage. Elle se plaît dans cet environnement Nerys. Les Krasavka finalement devenu un clan familial dans lequel évoluer, vivre. Elle a besoin d’y croire la gamine. Besoin d’appartenir à quelque chose pour ne pas se perdre. Se raccrocher à quelqu’un pour ne pas s’oublier. Alors elle savoure cette vie dans son cocon feutré aux allures de tente mystique. Elle fait brûler un peu de lavande avant de sortir ses cartes de tarot. Moment privilégié qui n’appartient qu’à elle. Moment brisé par l’entrée théâtrale de celui qui n’a pas vraiment d’étiquelle. Collègue, ami, complice, némésis. Il est tout à la fois Roman. Et ça l’amuse de le voir tourner dans la pièce. Les mots qui sortent de sa bouche comme une mélodie doucement sifflée à ses oreilles. Nerys se régale.
“You’ll have to be a little bit more specific.” qu’elle s’amuse, un sourire mutin aux lèvres. Nerys à la limite de l’insolence. Le regard enfantin qui sait exactement de quoi il en retourne. “See, there’s an Anatoli in every corner of this city. Not to mention they are all crying about their dead families.” Triste réalité. Elle n’éprouve aucune compassion pour ces malheureux qui cherchent du réconfort auprès d’elle. Le cœur fermé à toutes émotions. Chaque séance devenue un simple échange. Rien qu’une transaction qui ne dure pas. Elle ne s‘autorise pas la moindre émotion. Parfaitement consciente que si elle venait à se réveiller, elle sombrerait elle aussi. Nerys ne se laisse pas déconcerter. Pas le moins du monde perturbé. Elle se redresse dans son siège, affichant un air faussement outré. “Black magic ? Really ? That is an awfully dangerous assumption dear.” Quittant finalement Roman des yeux, elle poursuit son tirage de cartes. L’air de rien. Le ton de sa voix complètement détaché. “Maybe he simply went to someone more to his taste.”