Il fait un froid glacial à MOSCOU en ce mois de FÉVRIER 1923. Préparez les manteaux de fourrures et les ouchankas, car la température ne dépassera pas -4 degrés celsius. Une forte couche de neige est attendue sur la capitale russe, qui ne fondra sûrement pas avant le printemps. Attention au VERGLAS, ainsi qu'au brouillard la nuit.
intrigue 2 Moscou, 3 février 1923.Dans les méandres des catacombes de Moscou, le monde magique s’agite. Le mouvement est en marche et ses leaders mettent tout en œuvre pour que la réunion secrète se déroule sous les meilleurs auspices. La Défense Magique est prête à se mettre en avant et à dévoiler ses premiers plans. Menée par la famille Dmitriyev, assistée par ses alliés les Grishakov, le mouvement s'installe dans les galeries souterraines sous le monastère des quartiers ouest. le rp commun
messages : 147 roubles : 467 date d'inscription : 07/08/2021 face claim et crédit : j. law // av, etangsnrs âge et labeur : quarante-huit // archiviste à la bibliothèque Lénine, prince déchu et sans fortune. myocarde : embrumé // partagé entre eux, ses prunelles de jade à elle, et ses éclats de voix à lui... particularité : démarche laborieuse // vieille blessure au genou qui impose l'usage d'une cane depuis bientôt dix ans... rps : 0/3 libre -- (#666699) artem (1) + diana (1) + anka (1) + tc, les catacombes +
wizarding defender
Sujet: nothing succeeds like excess (Diana) Jeu 2 Sep - 21:07
Ils avaient mis les petits plats dans les grands, chaque détail avait été vu, revu un nombre incalculable de fois, car tout devait se dérouler à la perfection, sans anicroche possible, car la réputation était une chose que les Netchaïev ne prenaient pas à la légère. Comme souvent, dans ce genre d'occasions, un défié incessant et permanent de fastes se tenait depuis le milieu de la matinée, moment auquel la future mariée avait été officiellement accueillie comme telle dans sa nouvelle famille, encore entourée des quelques proches qui avaient fait le voyage avec elle depuis l'autre bout du vieux continent. En qualité de témoin, Lev avait un rôle à jouer dans cette journée; intermédiaire entre ces deux dynasties qui ne s'étaient que sommairement connues mais qu'en vertu des connaissances de son propre père dans le monde diplomatique et commercial, il avait pu côtoyer. Il ne s'était pas douté, comment l'aurait-il pu, que la jeune héritière des MacMillan allait devenir sa cousine par alliance? Au fond, il n'en avait pas été réellement surpris, lorsque Misha lui avait annoncé l'identité de sa future épouse, encore qu'il aurait pensé que l'une des familles de l'aristocratie russe serait en mesure de fournir une candidate... mais son oncle en avait visiblement décidé autrement.
Gardant un oeil sur Nina et Piotr, en train de gambader entre les fauteuils de ce salon bien trop grand pour eux et qui ne constituait rien d'autre qu'un nouveau terrain à explorer, il échange quelques mots avec la maîtresse des lieux, qui sous ses airs parfaitement affable, surveille du coin de l'oeil le déroulement de cette journée ô combien importante. Sourires et banalités sont échangés avec une aisance sans pareille, à croire que cette réunion n'est pas l'un des évènements les plus importants du calendrier social péterboursgeois. A l'annonce du majordome, qui invite tous les convives à passer du boudoir à la salle à manger, dressée avec tout le soin du monde, chacun prend place autour de la table, découvrant ses voisins. Il esquisse un sourire en se retrouvant, sans grand étonnement, à côté de la fiancée au teint porcelaine. Pendant que le ballet, millimétré, des valets fait entrer en scène des mets rivalisant de finesse et de raffinement, le vin servi en accord parfait, il pose un regard bienveillant sur la fille de l'associé de son père, dont le visage souriant ne trahit aucunement la contrariété, d'avoir été arrachée non seulement à sa patrie, mais à la vie qu'elle s'était construite dans le monde impitoyable de la recherche. - Je ne doute pas que les observatoires russes seront tout aussi ravis de vous compter parmi eux... lance-t-il en en français, la langue qu'ils ont en commun, espérant dédramatiser l'arrivée de la jeune femme en terre inconnue, et apaiser l'état d'esprit qu'il devine loin d'être à la fête, quoi qu'en disent les apparences. never complain, never explain..
Sujet: Re: nothing succeeds like excess (Diana) Mer 8 Sep - 16:32
Nothing succeds like excess
Bayu Bayushki Bayu
Toutes les familles heureuses se ressemblent mais les familles malheureuses le snt chacune à leur façon @Tolstoï
Elle se fait l’impression d’être Marie-Antoinette mise à nue au milieu du Rhin, prête à être échangée. Aucune prétention dans cette comparaison, juste un constat : elle est une marchandise, un moyen de renforcer les liens, la fortune de sa famille et de celle de son futur époux, on l’arrache à ses terres natales et ce sans lui laisser le moindre choix.
Enfin, au moins au contraire de l’ancienne souveraine, elle n’a pas eu à abandonner tout ce qui lui était cher derrière elle. Au pied de son lit trône une malle contenant divers tissus écossais, dont le tartan familial et elle a pu, à son plus grand soulagement, et surprise, emmener avec elle son matériel de recherche en astronomie.
Il lui faut au moins ça pour survivre dans ce nouveau monde dont elle ne connaissait que le nom et quelques images, récits lointains, bien loin d’imaginer qu’elle en ferait partie un jour. Un point d’encrage, quelque chose à quoi se raccrocher, même si elle n’avouera jamais publiquement qu’elle est tout aussi effrayée d’être ici qu’en colère. La peur est plus difficile à dissimuler que l’amertume ou la colère et surtout la colère est plus forte que la peur, la peur est un signe de faiblesse et en aucun cas elle ne souhaite montrer une quelconque faille à qui que ce soit et surtout pas en terrain inconnu.
Alors elle enfile le masque de Lady qu’elle apprit à se forger avec les années. Elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle le déteste, il a ses avantages, mais il est parfois bien pesant à porter, surtout en ce moment, alors qu’elle doit sourire, hocher la tête, s’efforcer de déchiffrer cette langue qu’elle ne maîtrise pas encore, qu’on l’admire, qu’on lui souhaite les louanges de cette alliance et les mérites de son fiancé dont elle a tout juste passé quelques heures en sa compagnie depuis son arrivée.
Depuis le début de la journée il n’est question que de lui et de leur mariage, de promesse d’une vie fastueuse mais il n’est pas question d’elle. On suppose qu’elle doit être folle de joie, heureuse, triste de devoir quitter son pays également mais le fait d’être ici compense largement.
C’est avec soulagement qu’elle se dirige vers la salle à manger. Le repas risque d’être long, mais au moins elle pourra se servir de l’excuse d’être occupée à savourer ce qu’il se trouve dans son assiette pour ne pas parler aux autres ou du moins ne pas entamer une trop grande conversation.
« Je ne doute pas que les observatoires russes seront tout aussi ravis de vous compter parmi eux... »
Sa fourchette reste en suspend quelques secondes, trahissant sa surprise. Puis elle se reprends très vite, affichant un léger sourire, mais sincère envers son interlocuteur.
« Je l’espère bien également, après tout une nouvelle tête pensante ne pourrait que leur être bénéfique. »
Il est bien la première personne à lui accorder un véritable intérêt depuis le début de la journée, mais elle n’en attendait pas moins de lui, après tout leurs parents sont associés. Ceci dit, elle est touchée par cette marque d’attention et l’effort qu’il lui porte pour tenir la conversation, conversation qui n’a pas pour sujet les avantages d’une vie luxueuse. Enfin quelqu’un encré dans la réalité et du bon sens, Merlin soit loué.
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