Il fait un froid glacial à MOSCOU en ce mois de FÉVRIER 1923. Préparez les manteaux de fourrures et les ouchankas, car la température ne dépassera pas -4 degrés celsius. Une forte couche de neige est attendue sur la capitale russe, qui ne fondra sûrement pas avant le printemps. Attention au VERGLAS, ainsi qu'au brouillard la nuit.
intrigue 2 Moscou, 3 février 1923.Dans les méandres des catacombes de Moscou, le monde magique s’agite. Le mouvement est en marche et ses leaders mettent tout en œuvre pour que la réunion secrète se déroule sous les meilleurs auspices. La Défense Magique est prête à se mettre en avant et à dévoiler ses premiers plans. Menée par la famille Dmitriyev, assistée par ses alliés les Grishakov, le mouvement s'installe dans les galeries souterraines sous le monastère des quartiers ouest. le rp commun
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 carry on my wayward son (grisha)

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Raylan Lazarov
Raylan Lazarov
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MessageSujet: carry on my wayward son (grisha)   carry on my wayward son (grisha) EmptyJeu 2 Sep - 20:21 


carry on my wayward son

--- On a stormy sea of moving emotion, tossed about, I'm like a ship on the ocean, I set a course for winds of fortune but I hear the voices say : carry on my wayward son, there'll be peace when you are done, lay your weary head to rest, don't you cry no more. ●●

Les rues de cette satanée cité sont verglacées, glissantes, les talons de ses bottines déparent sur le bord du trottoir et il jure, l’américain, en pensant à la chaleur du bayou, au bruit de l’eau qui court entre les arbres, à l’astre du jour qui rayonne entre les branches des cyprès. Son sang est fait de moiteur et d’étés qui n’en finissent pas et qu’importe si la morsure du froid roule dans ses veines, que l’aube de son existence s’est formée sur les rives de la moskova, il n’aime pas l’hiver, et il semble interminable au dessus de la grande slave qui l’abrite depuis près de deux ans. Les pognes enfoncées dans les poches de son vieil ulster, il refuse toujours de porter des gants, les mains trop longtemps contraintes pour éviter les blessures, les griffures, dont il porte encore quelques traces sur les joues et sur son cou. Il grommelle au premier flocon qui s’écrase sur son nez rosé. Il entend un rire dans le fond de sa boîte crânienne, le murmure de sa compagne d’infortune, monstre veillant dans le creux de son âme qui se rappelle à lui dans un souffle et qu’il essaie de faire taire en secouant la tête.

L’épaule contre les briques, abrité au recoin d’une allée, il regarde la valse des figures, presque des ombres vraiment, à cette heure de la journée, qui vont et viennent aux alentours du sanatorium. Il attend, armé de silence et de patience, la face en grande partie cachée par son écharpe, les orbes océanes guettent la silhouette qu’il connaît sans connaître. Grigori Lazarov. Son frère. Le mot est étranger, presque imperceptible, inconcevable même. Tous les indices pointent à l’évidence et pourtant, la réalité semble relever de l’imaginaire, d’un vieil espoir bercé en lui depuis l’enfance quand il se racontait que peut-être, quelque part, ailleurs, un autre morceau de lui viendrait le tirer de l’orphelinat, de la solitude, de l’hôpital. But no one ever came. Chuchot doucereux du démon à l’intérieur, amusée par ses doutes et ses ressentiments. Il déglutit et se redresse soudain alors qu’il aperçoit le médicomage aux abords du bâtiment. Il connaît ses habitudes, la manière dont il remonte le col de son manteau lorsque le vent file entre les rues, ce regard qu’il jette souvent par-dessus son épaule, le fin sourire qu’il accorde à ces autres qu’il croise près de l’entrée… Il le voit sans le voir et sans se faire voir - qu’il croit - et il s’imagine sa personnalité, les raisons de cette méfiance qu’il traîne dans le fond des yeux, la façon dont il a été élevé par ce père dont Raylan ne sait rien, le son de sa voix. Des mois qu’il l’observe sans oser l’approcher, les entrailles torturées, déchirées, entre l’envie d’avoir un autre pour appeler son sang et le désir viscéral de simplement le haïr parce qu’il ne lui reste que lui à détester pour l’abandon, pour les cauchemars, pour tout ce temps perdu.

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Grisha Lazarov
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MessageSujet: Re: carry on my wayward son (grisha)   carry on my wayward son (grisha) EmptyMer 8 Sep - 14:41 


carry on my wayward son

--- On a stormy sea of moving emotion, tossed about, I'm like a ship on the ocean, I set a course for winds of fortune but I hear the voices say : carry on my wayward son, there'll be peace when you are done, lay your weary head to rest, don't you cry no more. ●●


Le jour tire sa révérence sur la Russie, plaçant tout Moscou et son givre dans un carcan de lumière astrale, presque éblouissante. Le sein hivernal a quelque chose de familier et réconfortant pour Lazarov, qui s’engouffre à l’extérieur avec un épais manteau de fourrure sur les épaules. Les joues ponctuellement empourprées par le froid ambiant, le sorcier serait dans son élément si une épée de Damoclès ne flottait pas au-dessus de son crâne. Malédictus de son état, il lui est de plus en plus difficile de s’imaginer à sa place au sanatorium. Qu’il soit entouré d’une plèbe moldue ou sorcière, ses jours de bipède sont comptés, une pensée obsédante et brutale, même lorsqu’Indrina promet de ne pas le laisser seul avec ses démons. On est toujours seul, au fond, qui plus est depuis la décimation des siens par les sans magie. Que reste-t-il de ses racines si ce n’est leurs cendres ? Le brun ne se pense destiné qu’à veiller sur la jeune comtesse, incapable à présent de garder forme humaine plus que quelques heures par jour, contraint d’écourter plusieurs de ses interventions auprès des patients de l’hôpital magique local tel un animal calomnieux. Un chien ou peut-être un prédateur déguisé, il n’en est lui-même pas exactement sûr. S’extirpant d’un miroir à la hâte et des corridors de l’immeuble à l’apparence abandonnée, il a rejoint la rue et lancé un oeil furtif à la silhouette d’un garçon. Ce n’est pas la première fois qu’il le voit lui traîner autour et, cette fois, Grigori s’interroge. S’agit-il d’un espion rouge de la plèbe sans magie ? Ou peut-être est-ce l’hôpital qui surveille ses moindres faits et gestes après l’intervention de Renáta ? Le crâne ignore que penser mais il perd patience, lui accordant une œillade noire et perçante avant de le rattraper à grandes enjambées. Il le saisit par le col, le visage plongeant dans ses iris azuléennes et hypnotiques. S’il ignore tout de l’énergumène, il semble presque reconnaître ses traits avant de douter. “You!” crache-t-il sur un ton menaçant, le secouant avec vivacité. Il baisse le regard et observe ses vêtements. De toute évidence il n’est pas d’ici et l’interpelle davantage, le questionnement émanant de Lazarov poursuivant sa route. Il fait soudainement usage de l’anglais: “I see you follow me. Who are you?” Le feu rencontre la glace, son fort accent russe se déversant sur cet autre dont il ignore encore tout pour l’heure. Il ne sait ni ce qu’ils ont en commun ni pourquoi il lui tourne autour et attend une réponse rapide avant qu’il ne s’en prenne à lui pour obtenir des explications. Il baisse la tête du haut de son mètre quatre-vingt dix et arque un cil, ajoutant sur un ton autoritaire, la peur d’apprendre le pire dissimulée savamment dans la gorge: “Speak.”

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Raylan Lazarov
Raylan Lazarov
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MessageSujet: Re: carry on my wayward son (grisha)   carry on my wayward son (grisha) EmptyVen 17 Sep - 17:30 


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--- On a stormy sea of moving emotion, tossed about, I'm like a ship on the ocean, I set a course for winds of fortune but I hear the voices say : carry on my wayward son, there'll be peace when you are done, lay your weary head to rest, don't you cry no more. ●●

Son premier instinct est de fuir. Pourtant ses pieds restent résolument planté dans le sol, ses bottes fondues dans les pavés, le cartilage de ses jambes devenu béton. Il voudrait disparaître, d’un claquement de doigts s’évaporer, et au diable les conséquences si on l’aperçoit. Le palpitant déraille, violemment, sang contre sang dans la nuit tombante alors que son poing se resserre sur la laine de son manteau. Il y a de la haine qui boue, de la colère qui vient de si loin, de si profond, y a des décennies de ressentiments, presque des siècles de rancoeur, portée par leurs âmes longtemps avant que leurs atomes s’assemblent, que leurs parents respectifs se rencontrent, avant même qu’ils soient poussières dans un univers qui a valdingué leurs destins dans une danse aussi capricieuse que douloureuse. Y a la rage du spectre qui vibre sous l’épiderme, à la lisière de la conscience du jeune homme qui saisit à son tour le col de son aîné afin de le garder à distance.

Il a des airs de gamin perdu, Raylan, mais il est tout sauf vulnérable, il est loin le temps où il se laissait faire par des tyrans de pacotille, loin l’âge où il n’avait la force de rien, où la magie ne tremblait pas le long de ses phalanges abîmées. Ses orbes glacées s’accrochent aux océans ravageurs du frère inconnu, les mers déchaînées se ressemblent autant qu’elles s’opposent, chacune de son côté du globe mais dont les courants sont liés, invisibles mais bien présents, qui courent sous la surface, courroucés, furieux, et qu’importe la distance, qu’importe les apparences. L’américain le jauge et, même avec sa tête de moins, il ne se laisse pas impressionner par l’autre, chargé de trop d’aigreur, de bile, d’insatiables tempêtes. - The name’s Raylan.. Crache-t-il, un certain trouble au bord des babines retroussées, alors qu’une soudaine hésitation le frappe et qu’il déglutit difficilement avant de composer l’aveu sur sa langue aussi lourde que le plomb. Et s’il s’était trompé ? Si tout n’avait qu’un hasard, un coup d’malchance, si la photo n’avait été qu’une illusion ? Si tout n’était qu’un jeu cruel ? Son autre main se pose sur le poignet de Grigori, un sort soufflé en réchauffant la paume, la transformant lentement en un réceptacle d’incandescence. - As for my last name, chances are it might just be the same as yours. Lance-t-il entre ses dents serrées.


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