Il fait un froid glacial à MOSCOU en ce mois de FÉVRIER 1923. Préparez les manteaux de fourrures et les ouchankas, car la température ne dépassera pas -4 degrés celsius. Une forte couche de neige est attendue sur la capitale russe, qui ne fondra sûrement pas avant le printemps. Attention au VERGLAS, ainsi qu'au brouillard la nuit.
intrigue 2 Moscou, 3 février 1923.Dans les méandres des catacombes de Moscou, le monde magique s’agite. Le mouvement est en marche et ses leaders mettent tout en œuvre pour que la réunion secrète se déroule sous les meilleurs auspices. La Défense Magique est prête à se mettre en avant et à dévoiler ses premiers plans. Menée par la famille Dmitriyev, assistée par ses alliés les Grishakov, le mouvement s'installe dans les galeries souterraines sous le monastère des quartiers ouest. le rp commun
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 home where we belong (mei)

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Vasili Volkov
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face claim et crédit : joel kinnaman | renegade (av), lcrnasdane (pr), sign (zaja), ethereal (ic).
âge et labeur : quarante-et-un ans | mercenaire, à la recherche du profit afin d'alimenter sa survie, sous la coupe de l'aconit émeraude (trafiquant d'artefacts).
myocarde : à vif | veuf d'un mariage tranquille, sans amour (bien qu'il n'en ait jamais eu besoin), père de trois enfants présumés morts.
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akonit
MessageSujet: home where we belong (mei)   home where we belong (mei) EmptySam 31 Juil - 16:10 


home where we belong.

--- And I was runnin' far away -- Would I run off the world someday? Nobody knows, Nobody knows, and I was dancing in the rain. I felt alive and I can't complain, But now take me home. Take me home where I belong, I can't take it anymore. ●●


Vasili presse le pas. Son cœur est ankylosé par une angoisse lancinante que son visage, rigoureusement immobile, n’exprime guère. En relevant le menton vers les cieux, ses yeux verts narguent brièvement le ciel qui s’assombrit, avant que son regard clair ne retombe vers l’horizon barré de bâtiments. La cadence s’accélère. La cage thoracique se resserre autour du précieux organe. L’esprit, pourtant, est étonnement agrippé à l’objectif qui se dessine. Sans y réfléchir, sans que ses pensées ne l’extirpent du moment qui l’absorbe insidieusement, c’est tout naturellement qu’il se dirige au sein de la ville. Au détour d’une ruelle, il aperçoit l’enseigne de la boutique qu’il a visitée, il y a de ça plusieurs semaines, les doigts alors serrés autour d’une broderie noircie de poussière, déchirée. En apercevoir le nom lui permet de se remémorer le visage de Mei ; et de ce qui l'attend.

Son poing ganté de noir s’abat avec fracas contre la porte de l’appartement. Une fois, puis une deuxième – à la troisième, le battement boisé semble vibrer contre le plat de sa main. Entre ses dents serrées, l’injure est soupirée. Peut-être n’est-elle pas ici, peut-être est-elle déjà partie. L’espoir insensé gomme la crainte qui lui alourdit l’estomac, avant que le verrou ne se décroche, et que la porte ne s’ouvre. Silencieusement, de toute cette superbe d’antan qu’il pensait envolée, le dos douloureusement droit et le port altier, Vasili baisse les yeux. Entre ses cils, à la lumière du jour qui se farde de ténèbres, Mei lui parait frêle et il ne sait quoi penser, ou quoi dire. Sa mâchoire inférieure s’affaisse légèrement, ses lèvres s’entrouvrant sans qu’aucun son ne fasse vibrer ses cordes vocales. Il la contemple un instant, l’œil désormais plus curieux qu’inquiet, incapable de l’assimiler à une créature, tant elle lui semble tendre.

Enfin, l’urgence de la situation revient jalonner ses chairs qui semblent se rétracter sous le derme. Il voudrait la saisir par les épaules, afin de lui signifier l’horreur qui se prépare, si seulement les émotions pouvaient se faufiler de ses doigts jusqu’au myocarde de la louve. Vasili n’esquisse pas le moindre geste cependant, les membres engourdis par le froid hivernal, et la nuque raidie dans un ultime effort de maintien. « Des braconniers sont après toi, de l’index, il désigne ses propres canines, l’air entendu gravé sur le faciès de celui qui pense avoir tout vu – il n’est pas certain, réellement, d’avoir un jour pris plaisir à s’immiscer dans une situation sur laquelle il n’a strictement aucun contrôle, il faut que tu disparaisses. » Il faut que tu fasses quelque chose. Et l’injonction résonne, s’infiltre dans ses tympans et vient taquiner le revers de son crâne, en une cacophonie de pensées chaotiques. Il faut que tu survives. Avant d’oublier, il reprend : « Ils sont deux, ils semblent te connaître d’avant,..ils t’ont reconnue en croisant ton chemin, Vasili secoue doucement la tête, essayant de réanimer ses souvenirs, ils viennent de s’installer à Moscou…mais ce n’est pas important, ils ne vont pas tarder à arriver, tu comprends ? » Si la voix ne flanche pas, l’intonation est pressante, quand les braconniers le talonnent sûrement, et que l’arrivée terrifiante des sorciers semble être imminente.



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Wong Mei Wen
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âge et labeur : trente-deux cycles lunaires, née née un premier décembre mille huit cent quatre-vingt quinze. empoisonneuse, avorteuse, guérisseuse des combattants de la Dalkhiya, tisseuse, couturière et brodeuse pour les moldus.
myocarde : The brightness of the sun, will give me just enough to bury my love, in the Moondust (widow, dead children, brokenheart)
particularité : lycanthrope, la lune argentée pour seule déesse.
dalkhiya
MessageSujet: Re: home where we belong (mei)   home where we belong (mei) EmptyDim 1 Aoû - 17:42 

L’aiguille a terminé de faire son bruit caractéristique. Elle a tout rangé parfaitement à sa place, descendu la grille de la boutique. Ses pas se sont dirigés à l’étage dans l’appartement étroit mais confortable. Gang-Li y a contribué, s’assurant que sa sœur ne manque de rien. Elle ne manquait de rien en effet, si ce n’est, de la chaleur des êtres aimés. Lentement, elle se dirige vers sa chambre, petite mais qui faisait l’affaire et vient récupérer sa sacoche dans laquelle elle met plusieurs fioles qu’elle a récupéré de la cave. Elle sait que demain matin, elle en aura sûrement besoin pour nettoyer ses plaies, nettoyer probablement le sang mais surtout guérir ses propres blessures ou celle de la meute de sa famille. Puis, sa main se saisit de sa cape brodée finement par ses soins qu’elle vient mettre sur ses épaules, remontant le capuchon sur ses cheveux fins et longs attachés.
Elle n’entend pas les premiers coups à la porte, n’étant pas dans le bon angle dans sa chambre.
Ressortant de cette dernière, Mei se saisit des dernières affaires qu’elle a sortie pour se couvrir. C’est alors qu’elle entend les deuxièmes coups. Son geste s’arrête et elle fixe la porte d’entrée de l’appartement qu’elle voit de là où elle est.
Cela ne pouvait pas être Gang-Li ni son petit frère. Ils avaient leur lieu de rencontre et ils s’y trouvaient sous forme de loup. Elle avait encore largement le temps de se rendre là où elle devait se rendre pour ne pas se transformer en plein Moscou. Mais si ce n’était pas lui, qui était-ce ? Elle n’attendait personne et personne ne l’attendait.
Troisièmes coups.
Mei s’approche de la porte et de ses sens exacerbés à cause de la pleine lune qui serait là d’ici quelques heures, elle reconnait l’odeur à travers la porte. Que fait-il ici ? Mei vient tirer le verrou de la porte et ouvrir la porte dévoilant son visage parfaitement calme et inexpressif. Vasili n’avait rien à faire ici et il était tout au plus un client avec qui elle avait pris particulièrement plaisir à lui faire sa broderie. Elle lui avait posé des questions sur la broderie et avait compris à demi-mots ce qui s’était passé pour lui. Si elle éprouvait une réelle sympathie pour lui, elle ne considérait pas qu’ils étaient proches, ni que cela justifie sa présence en ce début d’après-midi.
Ils s’observent quelques instants mais Mei ne rompte pas le silence. En réalité, elle fixe ses lèvres pour pouvoir plus facilement lire dessus et tourne légèrement la tête vers lui du côté de son oreille valide.
« Des braconniers sont après toi. » Et de ce geste de son doigt sur ses canines, elle comprend sans qu’il n’est besoin de dire quoique ce soit d’autre. « il faut que tu disparaisses. »
Elle ne parait ni surprise, ni triste. En réalité, son éducation lui apprend à ne rien laisser paraitre si ce n’est ce calme relatif. Intérieurement, cependant, elle comprend que ce soir, c’est une circonstance de vie ou de mort pour elle et à cette douloureuse réalisation, elle repense à Dragan, Ashka et Guo. Mais c’est finalement vers lui qu’elle se concentre.
Pourquoi la prévenir ? Avait-il quelque chose à voir avec ceux qui avaient tué sa famille finalement ?
Elle se souvenait parfaitement du visage des hommes. Il n’en faisait aucunement partie. Et comment des braconniers pouvaient savoir pour elle ? Elle était discrète, ne faisait pas de vagues… Qu’avait fait Gang-Li dont elle n’était pas au courant ?
« Ils sont deux, ils semblent te connaître d’avant,..ils t’ont reconnue en croisant ton chemin. Ils viennent de s’installer à Moscou…mais ce n’est pas important, ils ne vont pas tarder à arriver, tu comprends ? »
Un frisson glacer la saisie et cette fois-ci, Mei se tient à l’encadrement de sa porte. Ils la connaissaient d’avants.
C’était deux des braconniers qui avaient tué sa famille. Il ne pouvait pas y avoir d’autre explication.
Déglutissant difficilement, Mei observe l’homme qui se fait pressant.
« Laisse-les venir. » dit-elle enfin après quelques secondes à reprendre ses esprits. « Je ne vais pas me transformer ici. Fais en sorte qu’ils me suivent jusqu’à la prochaine forêt et qu’ils n’interviennent pas avant. » De toute façon, ils ne seront pas assez fous pour faire cela avant, elle en est convaincue. Mais elle ne compte pas se laisser prendre sous sa forme humaine.
Resserrant sa cape pour s’armer du froid, la jeune femme sort de chez elle et vient refermer la porte à clé, puis d’un sortilège.
Puis, elle se tourne vers l’homme et le regarde.
« Pourquoi tu me préviens ? Es-tu un des leurs ? » demande-t-elle de sa voix fluette.
@Vasili Volkov
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Vasili Volkov
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MessageSujet: Re: home where we belong (mei)   home where we belong (mei) EmptySam 7 Aoû - 18:46 


home where we belong.

--- And I was runnin' far away -- Would I run off the world someday? Nobody knows, Nobody knows, and I was dancing in the rain. I felt alive and I can't complain, But now take me home. Take me home where I belong, I can't take it anymore. ●●


Son souffle éreinté racle douloureusement sa gorge tendue. Ses yeux avertis contemplent le visage de Mei, espérant y déceler un regain de motivation. Vasili craint, sans qu’il ne veuille le lui admettre, de la voir accepter sans rechigner le sort qui lui est réservé — s’il ne connaît que les grandes lignes de son histoire, qui lui semble douloureusement familière, le sorcier considère la décision à venir avec fébrilité. Aucun frisson ne vient éborgner la carne quand il l’observe avec attention, mais le myocarde impérieux s’agite dans sa cage thoracique en réponse à tout ce qu’il ravale. Son torse se soulève profondément, et s’affaisse tout aussi lourdement. Il ne s’agit que d’une poignée de secondes, au cours desquelles le silence fissure son élan héroïque. Vasili entrouvre les lèvres, souffle : « Mei- la sorcière le coupe, se résignant enfin à le croire. » Le soulagement éborgne son échine tendue, alors que l’homme esquisse un pas en arrière, afin de laisser à sa vis-à-vis suffisamment d’espace pour circuler à sa guise. Il relève les yeux, le regard dardant l’espace au-dessus de l’épaule fine, y lorgne des moments de vie, une existence qu’il vient d’interrompre.

De nouveau, son regard s’affaisse vers ceux, plus sombres, de Mei. Son front se plisse imperceptiblement, sous le joug de l’idée qu’elle vient de lui dévoiler. « Pourquoi voudrais-tu qu’ils te suivent ?, murmure-t-il, sa gorge se serrant à l’idée de ce qu’elle semble vraisemblablement imaginer. » N’as-tu donc pas peur ? Mais l’interrogation, râpeuse contre sa langue ordinairement bien pendue, est ravalée sans que l’impulsion ne résonne dans les tympans valides de son interlocutrice. Il secoue la tête, lève légèrement les mains et se décide à obtempérer. Alors qu’il s’apprête à tourner les talons, et à rejoindre les braconniers dans leur cheminement, la question de la louve l’immobilise dans son mouvement. Il grogne, le regard se perdant d’abord dans le vide, fixant un point invisible que lui seul semble être en mesure de percevoir, puis sur le faciès angélique de Mei. « Je ne suis pas l’un des leurs, répond-il, puis s’octroie quelques secondes de réflexion avant d’ajouter : mais cela ne signifie pas pour autant que je suis meilleur qu’eux. » Se détourne enfin d’elle, s’éloignant du corps frêle afin de rejoindre les deux frères dans leur quête. A sciemment ignoré sa première interrogation, puisqu’il n’est pas en mesure de lui répondre – pourquoi l’aide-t-il ? Il n’en est pas certain, et ne voudrait pas lui mentir.

Quelques minutes plus tard, Vasili est en compagnie des deux braconniers. La déambulation est pénible : à la fois angoissante dans l’horreur qui pourrait se dérouler sous ses yeux interdits, et exécrable à les entendre. Le souffle qui s’échappe d’entre ses lippes est perceptible dans le froid hivernal. « Je l’ai vue se rendre dans cette forêt, la désigne d’un mouvement de menton, puis clique des yeux par deux fois afin de s’habituer à l’opacité distillée par la nuit, désormais obstinément immobile, — tu n’veux pas t’joindre à nous, bonhomme ?, Vasili secoue la tête, un faible sourire frémissant sur sa trogne, — merci, mais je ne veux pas vous ralentir. » L’un des frères ricane ; d’un rire gras, qui lui sort des entrailles ; puis les deux se mettent en route vers la lisière de la forêt. Le sorcier relève la tête, ses yeux rivés vers la lune devenue ronde, grignotée par les nuages, avant de transplaner.
Un craquement sonore retentit lorsqu’il apparait devant la porte de l’appartement de Mei. Sans un mot, les mains coincées dans ses poches, Vasili s’adosse contre le battant boisé et se laisse glisser jusqu’au sol. Ses paupières se ferment. Il attend.




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MessageSujet: Re: home where we belong (mei)   home where we belong (mei) EmptyMar 17 Aoû - 10:36 

tw : sang, mort, douleurs physiques

Bien sûr qu’elle ne pouvait l’accepter ce sort que les autres lui réservaient. Si elle n’avait jamais été la plus courageuse, toujours celle plus en retrait, elle avait toujours décidé qu’elle tracerait elle-même les sillons de son existence. La mort de son mari et de ses enfants était la conclusion même, au de-là même du drame que cela représentait pour elle, tout ce qu’elle haïssait dans la destinée qu’on essayait de lui imposer. Elle ne se laisserait pas faire, pas plus qu’elle ne les laisserait l’avoir. La louve en elle se délectait de pouvoir se défendre, furieuse divinité des temps moderne qui hurle intérieurement. Mei se retient de toutes ses forces de ne pas être trop irritable, toujours dans la mesure, tout en sachant que les effets de la lune sont toujours là et de plus en plus palpable. Elle ne comprend cependant pas pourquoi Vasili l’aide. Ils ne sont pas proches, pas amis quand bien même la tapisserie qu’elle lui avait confectionnée les avait quelque peu rapprochés par le drame horrible si similaire, comme un écho à leur douleur mutuelle. Elle peut bien comprendre qu’il est généreux, mais sa race, son don n’était pas encouragé ni adoré par les sorciers. Alors, pourquoi ?
« Pourquoi voudrais-tu qu’ils te suivent ? » murmure-t-il.
« Parce que là où je les emmenerai, ils n’en reviendront pas. » répond-t-elle avec calme, comme si elle savait parfaitement ce qu’elle devait faire.
Elle les avait. Elle n’avait pas peur. Elle n’avait plus peur en réalité de rien. Plus depuis que tout ce qui constituait ses peurs était mort. Il y avait une sorte de résignation glacée entre elle et le monde, l’avenir aussi. Elle n’était pas la plus courageuse, ni la plus téméraire, mais elle était au moins ceci : résignée à se battre jusqu’au bout. Elle n’en avait pas peur de ces braconniers. Pourquoi donc ? La mort l’avait déjà frappée de si prêt. Il n’y avait aucune raison que cela la touche encore si ce n’est pour elle-même et alors cela n’en serait que le destin.
Elle ferme la porte, remet sa cape et demande alors la question qui lui brûle les lèvres.
Pourquoi ?
« Je ne suis pas l’un des leurs. Mais cela ne signifie pas pour autant que je suis meilleur qu’eux. »
Elle acquiesce simplement, semblant méditer ses paroles.
Il disparait et elle fait ce qu’elle a à faire : survivre.
Elle sort tranquillement, le visage sans expression mais sentant les douleurs de son corps s’intensifier. Elle aimait appeler cela, le chant de la lune, celui qui lui donnait la force de sortir cette louve et d’être à l’unisson avec sa propre nature. Elle avance donc et s’engage dans la forêt alors que la lune apparait enfin.
Les minutes s’écoulent à la fois si longues et si rapides et ses cris de douleur raisonnent dans la nuit.
Puis c’est le vide.
Puis, ce sont les minutes si longues et si rapides et la douleur de la transformation qui revient.
D’humaine à louve et de louve à humaine, comme un cercle naturel et immuable.
Elle est vivante ce matin et quand elle émerge, prend le temps de le faire, ses sens encore aiguisés remarque l’odeur du sang. Elle a mal partout sur le corps mais n’est pas blessée et elle finit par se redresser une fois qu’elle fut bien consciente de ses muscles et de son corps. Elle est couverte de sang et nue, les cheveux emmêlés et le goût métallique encore dans la bouche. Elle peut suivre ses propres traces sur le sol et la scène macabre qu’elle y découvre est insoutenable sans qu’elle n’en pense grand-chose.
Ils sont morts.
C’est tout ce qui compte.
La cape qu’elle récupère accrochée à un endroit stratégique vient couvrir entièrement son corps et Mei fait le chemin inverse, de la forêt jusqu’à la ville qui ne dort jamais vraiment. Boitillant un peu, (elle avait de toute évidence dû rester souvent sur ses pates arrières), elle finit par monter l’étage en prenant son temps, visiblement épuisée. Lorsque ses billes sombres se posent sur Vasili, elle se rend compte qu’elle est soulagée de ne pas l’avoir tué.
« Merci de m’avoir prévenue. Je suis soulagée que tu ne sois pas mort. » dit-elle d’une petite voix rauque encore, restes de la louve qui l’a habitée.
Elle s’approche pour ouvrir la porte de chez elle et l’invite à rentrer. Ne pouvant utiliser encore sa baguette magique, elle le fit à la moldue : mit du bois dans la cheminée, actionna la théière.
« As-tu faim ? Je suis morte de faim. »
Quand bien même la louve avait mangé, elle, elle avait l’impression d’avoir passé une nuit blanche et n’avoir rien mangé.
@Vasili Volkov
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