Il fait un froid glacial à MOSCOU en ce mois de FÉVRIER 1923. Préparez les manteaux de fourrures et les ouchankas, car la température ne dépassera pas -4 degrés celsius. Une forte couche de neige est attendue sur la capitale russe, qui ne fondra sûrement pas avant le printemps. Attention au VERGLAS, ainsi qu'au brouillard la nuit.
intrigue 2 Moscou, 3 février 1923.Dans les méandres des catacombes de Moscou, le monde magique s’agite. Le mouvement est en marche et ses leaders mettent tout en œuvre pour que la réunion secrète se déroule sous les meilleurs auspices. La Défense Magique est prête à se mettre en avant et à dévoiler ses premiers plans. Menée par la famille Dmitriyev, assistée par ses alliés les Grishakov, le mouvement s'installe dans les galeries souterraines sous le monastère des quartiers ouest. le rp commun
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 in my heart and soul / vasili

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Galina Volkova
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MessageSujet: in my heart and soul / vasili   in my heart and soul / vasili EmptyDim 5 Sep - 10:55 



Dans le reflet imparfait du miroir se jaugent les orbes azurés dont les couleurs sont altérés par les néons aveuglants. Ils observent silencieusement leur propriétaire, critiques et jugeurs, à la recherche de toutes ces failles que cette dernière cache avec une facilité déconcertante. Et s’ils ne trouvent rien, ses plaies intérieures ne s’arrêtent pas pour autant de saigner. La musique aussi langoureuse qu’elle n’est assourdissante peine à faire taire les voix, surtout les souvenirs de cette nuit qui ne lui revient toujours qu’en brides, alors que ses doigts se resserrent sur le meuble des toilettes. Galina ferme les paupières quelques instants, inspire et expire à plusieurs reprises, sans jamais que les battements de son myocarde ne se calment. Les visages tourbillonnent, ceux de ses parents, de ses frères, de sa marraine, puis du seul homme qu’elle ne pourra jamais aimer, venant brûler ses rétines et égratigner les parois de sa boîte crânienne. Un coup sur la porte et le présent se dissocie du passé, finalement la réalité de l’imaginaire de la même manière. Si son rythme cardiaque reste le même, elle n’en montre rien lorsque les coulisses rencontrent ses obsidiennes. — What were you doing? We’ve been calling for you. Le silence est la seule chose que Galina offre à son collègue, marchant dans la direction où elle se sait attendue.

Les minutes se muent en heures et les sons venus du passé, eux, se fondent dans le brouhaha du présent. Cette dernière se concentre sur les tâches qui lui sont données, les yeux fixés sur les tissus sous ses doigts et sourcils froncés dans sa concentration, si bien que le temps passe sans qu’elle ne s’en rende compte. Lorsque les coulisses sont finalement quittées, Galina se glisse entre les spectateurs aux regards fiévreux et peaux rougies par un désir toujours compris qu’à moitié, invisible à leurs orbes subjugués par les danseuses et danseurs sur la scène. Elle accueille cette invisibilité comme un cadeau, alors que sa silhouette flotte jusqu’au bar lui aussi illuminé de ces néons rougeâtres qui agressent autant que caressent les rétines. — Something strong, que la russe demande par-dessus la musique aux élans langoureux. Si sa poigne se referme sur le verre qui lui est servi, il ne trouve jamais le chemin de ses lèvres d’un rouge se fondant au décor dans lequel cette dernière évolue. Le temps s’arrête soudainement pour se remettre en marche avec violence, les sons et odeurs encore plus agressifs qu’ils ne l’étaient. Son pulsant s’accélère, s’affole, se bat pour sortir de sa poitrine, tandis que ses obsidiennes se fatiguent à suivre cette silhouette qu’elles reconnaîtraient entre toutes. — Is everything okay? Galina entend sans écouter, paralysée devant ce fantôme qui lui échappe déjà et disparaît une fois encore. Lorsque ce dernier quitte les lieux, ses jambes se mettent en action et la portent elle-même jusqu’à la sortie.

Dans la nuit noire, seulement illuminée par les lampadaires moscovites, la costumière le cherche avec frénésie. Elle le cherche comme elle a tenté de tous les retrouver, se réveillant trop souvent en sueurs dans un lit trop froid et entre des murs trop ternes, sans jamais que leurs doigts ne soient entremêlés aux siens à son réveil brutal. Et même si ses yeux azurés continuent d’arpenter les rues, ses jambes elles aussi mises au travail, une partie de Galina sait que sa vision n’est pas plus réelle que ces fois où elle pense être capable d’attraper la main de ses frères ou de s’excuser auprès de sa mère. Puis cette dernière le revoit sous les lumières blanchâtres, sous ce ciel sans étoile et dans lequel dansent mille-et-uns nuages grisâtres, à seulement quelques mètres d’elle. Ses pieds s’enracinent dans le sol, la figeant une fois de plus, cette fois sous les brises fraîches d’un septembre moscovite. Les secondes, peut-être les minutes, passent sans qu’aucun son ne dépasse la frontière de ses lippes. — You’re not real est finalement ce qui s’y échappe, murmuré d’une voix faible et étranglée. You’re not real. Ces quatre mots sont répétés comme pour le faire disparaître, mais surtout comme pour que cela s’imprime et reste gravé sur les parois de sa boîte crânienne. Et même si elle essaye, l’entité fantomatique ne bouge pas d’un centimètre. Vasili est devant elle, réel ou non. Il est là et Galina peine à tenir debout tant son corps entier tremble. Are you? Demande-t-elle dans un souffle à peine audible, espérant autant qu’il ne soit pas le produit de son imagination qu’un simple mirage.

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Vasili Volkov
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MessageSujet: Re: in my heart and soul / vasili   in my heart and soul / vasili EmptyDim 5 Sep - 22:00 


in my heart and soul

--- Crawling down From high hopes to the ground. Trouble sings along In my heart and soul, A giant in the room I left him long ago, following you. Wind heavy on the ground, A cloak before the moon -- I guess I've never known Someone like you. ●● gagalacrax & editfandom (gifs)


La rose écarlate l’avale, puis le recrache. Se fond brièvement dans la masse grouillante, mouvante, l’œil vert ne se posant que par intermittence sur les corps ondulant sur scène afin de satisfaire la vue de certains clients. Vasili s’y repait également, le sourcil arqué puis les cils rapprochés, afin de déceler la sortie. Il n’y voit que des ombres, fantômes s’amoncelant les uns contre les autres, en une valse incessante de silhouettes. Il se tend imperceptiblement, le dos creusé et les mains maintenant enfoncées dans les poches de son manteau, afin de se protéger des mouvements étrangers. Du coin de l’œil, un tressaillement le fait se raidir davantage, des cheveux roux s’échappant, capturant l’ombre de ses prunelles sous la lueur des lumières tamisées. Son cœur se contracte douloureusement, et s’affaisse, lui donnant l’étrange impression d’être aspiré par le sol, d’y sombrer. La tignasse s’échappe, et il n’en pense rien. Pense qu’il s’agit là de réminiscences gravées à jamais dans le revers de son crâne, destinées à l’ébranler dès que la réalité l’y ramène – comme lorsqu’il aperçoit des petits garçons, jumeaux, se tenir la main ; lorsqu’une femme aux boucles blondes ajuste soigneusement ses gants, puis le col de son manteau ; ou lorsqu’une adolescente rousse s’égare dans son sillage, élance ses environs. Des souvenirs qui grattent ses chairs, s’enfoncent dans sa carne, se mélangent à l’entièreté de son être.

Sa main s’appuie contre la porte, en pousse le battant d’un geste empressé. Enfin, l’air moscovite lui brûle les joues de sa morsure glaciale. Ses poumons sont saturés d’air froid. Son torse se relève, puis s’affaisse, suivant l’élan de sa respiration erratique. Malgré l’angoisse lancinante qui lui alourdit le bide, Vasili se remet en marche. L’écho de ses pas lui est renvoyé, par la proximité des murs, par le silence environnant. Il lui faut quelques minutes, avant que son corps ne se raidisse de nouveau, frappé par une apparition qui lui fait imperceptiblement contracter les mâchoires. Ses poumons s’engorgent, puis se bloquent. Elle l’apostrophe d’un murmure, puis plus vaillamment. You’re not real, lui dit-elle. What kind of sick game is that?, voudrait-il lui demander en retour, un grognement raclant l’intérieur de sa gorge.

She cannot be here. She cannot be alive. Galina, Galina, Galina ; le prénom de son aînée fait vriller ses tympans, se cale contre les battements effrénés de son cœur, crispe le tendon longeant l’élancement de son cou.
Vasili n’a jamais été particulièrement sentimental (contrairement à ce que son propre père laissait entendre), et l’expression de ses émotions est subtile. Il ne se perd pas en contemplation stérile, ne cherche pas ses défunts dans le visage ou le comportement d’inconnus, et si le chagrin est tel que les mots lui échappent souvent, le clamer à qui veut l’entendre le répugne. Il chérit son intimité, préserve les souvenirs, craignant peut-être de les effacer lentement en les partageant à ceux qui le demandent. Il ne sait pas alors si l’apparition qu’il affronte est réelle – ou s’il s’agit simplement de ce que son inconscient a fini par vomir, à force de s’être interdit la moindre faiblesse, la moindre démonstration de chagrin.

« Are you?, lui demande-t-elle.
– I am. »

Sa voix se gonfle, puis se brise. Il se rapproche, lentement, de la silhouette éthérée. L’observe, et la redécouvre ; le cœur lacéré, en constatant qu’elle n’est plus l’adolescente qu’il connaissait, mais une entité aux traits similaires à l’enfant d’antan. Sans un mot, il tend le bras et la ramène à lui, l’enlace fermement, la coinçant contre son torse, n’ayant cure de lui faire mal quand, à la lumière de cette réapparition, Vasili n’est toujours pas certain s’il s’agit là d’une hallucination ou de quelque chose de tangible ; d’affreusement ; d’horriblement tangible. Il contracte ses bras autour de ses épaules, les contracte toujours davantage. « You’re real too, constate-t-il, la voix fléchissant en un murmure. » La réalité de l’étreinte le fait trembler. « Where have you been? » Un autre bruissement de lippes, alors qu’il se refuse à la laisser s’échapper – what about your mother and brothers?

What about them?
But what about you,
my darling,
what about you?




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MessageSujet: Re: in my heart and soul / vasili   in my heart and soul / vasili EmptySam 11 Sep - 22:43 



Les contours de la silhouette se dessinent vulgairement avant que celle-ci ne disparaisse comme elle le fait si souvent, instable et branlante, venant lui rappeler une triste réalité que son cerveau tente toujours d’oublier. Et si Galina la sait être le produit de son imagination, une représentation aussi inexacte qu’espérée de son seul père, ses jambes la poursuivent avant même qu’elle n’est véritablement le temps d’y penser. La nuit, bien qu’illuminée par quelques lumières artificielles, est aussi noire qu’elle ne l’a été ce soir-là. Les étoiles se sont protégées derrière les nuages, cachées des horreurs terrestres et de la cruauté humaine, comme elles l’ont fait lorsque les cris se mêlaient au crépitement des flammes. Elle peut presque les entendre et les sentir lointainement, les apercevoir surtout dans les coins d’ombre qui viennent ponctuer son chemin, jusqu’à ce que l’entité fantomatique ne réapparaisse devant ses obsidiennes. Tout devient brutalement silencieux, des bruits extérieurs aux hurlements intérieurs, si ce n’est pour les battements excessifs dans sa poitrine. La seule question que sa présence éveille est are you real, are you real if you’re supposed dead, are you real after all these years only seeing you in my mind, are you real or will I get my heart crushed as I always do, comme les paroles agaçantes d’une chanson qui refuse de s’arrêter même lorsque le disque a fini de tourner.  

Les mains de Galina la démangent, mais ses bras restent tendus le long de son corps soudainement tremblotant. Cette vision ne ressemble pas aux autres, fendues en mille-et-uns morceaux impossibles à rassembler, souvent ombragées et étouffées par un brouillard venant aussi emplir ses poumons. Du bout de ses doigts inhabiles, elle pourrait si facilement retracer les contours de ce visage devenu si clair qu’il en est aveuglant. Elle pourrait sans pour autant s’autoriser à y croire — même lorsque la voix familière vient percer ses tympans. — I am. Galina n’y croit toujours pas et pourtant, après des années à être incapable de ne verser une seule larme, un sanglot lui écorche la gorge. Ce dernier est aussi vite suffoqué contre un tissu dont l’odeur lui rappelle une époque où les bras de son père faisaient barrière contre le monde entier, où sa seule présence arrangeait le moindre de ses soucis, où il était tout simplement là. Les perles salées dépassent les frontières si longtemps évitées et creusent mille sillages le long de ses joues déjà rougies, finissant leur chemin sur l’épaule d’un Vasili à la fois réel et imaginaire. Son corps se retrouve lui paralysé contre le sien, ses bras toujours tendus lorsqu’elle souhaiterait seulement le serrer encore davantage contre elle, rien que pour l’empêcher de re disparaître comme il n’a cessé de le faire depuis ce fameux soir — et finalement bien avant aussi. Quand elle était gamine et que seule sa mère était présente pour la réconforter, la cajoler, l’aimer comme un parent se doit de le faire. Et lorsque Galina y pense, si jamais elle ne l’a montré, une partie d’elle lui en a toujours silencieusement voulu pour ces années perdues.

— You’re real too. Et si les quatre mots sonnent à ses oreilles, simple constat pourtant murmuré avec lourdeur, la plus jeune en vient à douter de sa propre existence. Am I real if you are too, am I real if you’re dead and you can touch me, am I real if you’re not supposed to be here and I can still feel your warmth, se mêlant maintenant aux questionnements précédents. — I don’t know, que cette dernière termine par souffler inaudiblement contre la veste où traîne ce parfum qu’elle voudrait à jamais pouvoir garder dans ses narines, coffré précieusement là où elle ne pourra plus jamais en vaguement oublier les fragments tout en continuant de le chercher à chaque coin de rue. — Where have you been? Le silence naît et les enveloppe tous deux, profondément douloureux et bien trop lourd de sens, alors que les larmes dévalent toujours le long de ses joues porcelaines. Ses membres se tendent. Sa respiration s’accélère. Son cœur se bat pour sortir de sa cage thoracique. Cette question, ces quatre syllabes mises côte-à-côte, tout fait plus mal qu’elle ne l’aurait pensé. Et ce n’est qu’à cet instant que Galina prend conscience que ce corps contre le sien est bien réel. De nouveaux tremblements viennent la secouer de la tête aux pieds — violents, brutaux, lancinants, crucifiants.

Elle pourrait tout lui raconter, faire le récit de cette vie qui n’a jamais réellement paru en être une depuis son départ, du début jusqu’à la fin, s’emmêler les pinceaux sous l’émotion et tenter de se fondre en lui seulement en espérant que cela mette un terme à la douleur qui n’a eu de cesse de la dévorer de l’intérieur. Et dans le fond, elle voudrait tout simplement pleurer contre son épaule et oublier toutes ces terribles années entourée de ses bras. — Where were you? C’est une tout autre réaction que la rousse lui offre sous les lumières moscovites, s’extirpant de l’emprise de Vasili tout en restant près de lui, juste pour s’assurer qu’elle aura le temps de s’agripper à son poignet s’il se décide à partir et la laisser une fois de plus. Ses yeux sont aussi tristes qu’ils ne sont soudainement amers alors qu’intérieurement mille émotions se battent sur un champ déjà empli de cadavres vieillissants. I waited for you. Back then. I waited for you and you never came. Les mots coulent au rythme des perles salées, leur propriétaire oubliant momentanément l’endroit où ils se trouvent. D’une main rageuse, elle vient en effacer les traces. Why are you here? Why are we here when they’re all dead? La tristesse se mêle à une colère dirigée autant vers Vasili qu’envers sa propre personne, verbalisée après des années à la retenir au plus profond. À seulement tenter de survivre sans jamais n’avoir à en reparler — tout en continuant d’être hantée par les fantômes de son passé. Because they are. All of them. I tried... I tried to save them but I couldn’t. Sa voix se brise en même temps qu’un sanglot s’échappe de sa gorge. And you? You just weren’t there. Une de ses mains repasse sur son visage pour essuyer ses larmes, vite rejointe par la suivante pour cacher son visage. Oh God, qu’elle murmure d’un timbre anormalement cassé, paroles qui lui sont restées du monde moldu, de ces croyances auxquelles elle n’a pourtant jamais réellement cru. Le silence revient avant qu’elle n’ajoute : I thought you were dead too.

And maybe you are,
maybe you are as dead as I am.

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