Il fait un froid glacial à MOSCOU en ce mois de FÉVRIER 1923. Préparez les manteaux de fourrures et les ouchankas, car la température ne dépassera pas -4 degrés celsius. Une forte couche de neige est attendue sur la capitale russe, qui ne fondra sûrement pas avant le printemps. Attention au VERGLAS, ainsi qu'au brouillard la nuit.
intrigue 2 Moscou, 3 février 1923.Dans les méandres des catacombes de Moscou, le monde magique s’agite. Le mouvement est en marche et ses leaders mettent tout en œuvre pour que la réunion secrète se déroule sous les meilleurs auspices. La Défense Magique est prête à se mettre en avant et à dévoiler ses premiers plans. Menée par la famille Dmitriyev, assistée par ses alliés les Grishakov, le mouvement s'installe dans les galeries souterraines sous le monastère des quartiers ouest. le rp commun
messages : 38 roubles : 120 date d'inscription : 04/09/2021 face claim et crédit : naomi scott (av, @mooncalf) âge et labeur : 28 printemps -- équilibriste au cirque hinné, retour aux sources, un monde qui a baigné les heures insouciantes de l'enfance particularité : magie sans baguette -- maîtrise intermédiaire d'une capacité qui a toujours fait partie des siens.. rps : 0/3 libres -- ( #99cccc )
rp en cours; aliosha (1) -- rennie (1) -- nerys (1) -- you?
akonit
Sujet: the sun & the moon (aliosha) Ven 17 Sep - 0:58
@alekseï arseniev // soundtrack you better stop the things that you do, oh watch out cause I'm telling you, I ain't lyin' -- I put a spell on you, I got a thousand tricks in my pocket, I put a spell on you.
Elle fredonne cet air de son enfance, celui que Nuria entonnait souvent le soir tombé, pour apaiser les esprits des bambins, fourbus d'avoir couru dans les champs mais n'ayant pas totalement succombé à la fatigue. Certains soir, elle les laissait rester avec les adultes au coin du feu, à entendre les légendes qui se transmettaient d'une génération à l'autre, patrimoine jamais couché dans les pages de ces livres pour lesquels, elle avait toujours eu cette fascination et ce respect quasi religieux. Sa voix n'est pas aussi harmonieuse que celle de sa mère, dont le visage se dessine dans la mémoire -- la peau tannée par le soleil du sud et les opales teintées de cette fierté farouche, flamme insoumise qui danse dans les prunelles de la matriarche et qu'elle avait toujours admiré. Pendant un instant, malgré le climat radicalement différent, le froid qui transperce et s'infiltre partout, elle a l'esprit qui est presque de retour au pays, et l'odeur épicée de l'air, le bruit du vent dans les branches des palmiers lui parvient presque.
Quand elle n'est pas sous les chapiteaux du cirque, et qu'il n'y a pas de spectacle le soir même, elle vient s'installer entre les rayonnages de cet endroit qui a l'air imposant, mais qui, sans qu'elle sache vraiment pourquoi, a un effet apaisant sur elle; comme un havre ou un temple dédié au savoir, qui regorge de merveilles dont elle n'a même pas idée. Après la fermeture, alors que la ville commence déjà à se parer de son voile d'onyx, elle allonge le pas, ne désirant pas s'attarder plus que nécessaire dans les ruelles glacées d'une cité qui au visage déjà changeant; plus rude, plus impitoyable, plus cruelle. Sous l'oeil de Sélène, qui déjà parait dans le ciel, les plus sombres traits de l'Homme ressortent, impunité ravivée par l'ombre crépusculaire. Et puis il y a cette étrange sensation, comme un poids intangible sur les épaules; ces pas qui s'emboîtent aux siens et s'y emmêlent avec la constance et la précision étrange de la filature. - what do you want.. lance-t-elle, dans un éclat de bravoure, espérant secrètement s'être trompée sur les intentions de la silhouette qui s'est stoppée également dans son élan et finit rapidement par la rattraper. - remember me, love? La voix éraillée de l'homme ne lui est pas étrangère, et ces retrouvailles sont tout sauf plaisantes pour celle qui fait commerce des ensorcellements. Elle déglutit avec peine, Luz, remarquant le petit couteau de poche dans la main de celui qu'elle reconnait et dont les yeux lancent des éclairs. - not so proud now are we... grince-t-il en s'approchant dangereusement d'elle.
Alekseï Arseniev
messages : 13 roubles : 71 date d'inscription : 30/07/2021 face claim et crédit : Tom Busson /envoltoi
roza
Sujet: Re: the sun & the moon (aliosha) Dim 26 Sep - 23:57
@alekseï arseniev // soundtrack you better stop the things that you do, oh watch out cause I'm telling you, I ain't lyin' -- I put a spell on you, I got a thousand tricks in my pocket, I put a spell on you.
C'est lorsque la ville s'habille de sa robe de nuit qu'Alekseï s'éveille. Du soleil, il ne voit que le lever et le coucher, rarement plus. Créature nocturne et noctambule, funambule marchant au-dessus du jour sur un fil invisible. Il flâne presque dans ces rues cruelles, dont il n'a pas peur, inconscient, dilettante. Le manteau de fourrure est ouvert et bats le haut de ses bottes de cuir, souvenir du hussard qu'il était, portées plus par confort que nostalgie de l'uniforme. Le Capitaine Kovalenko est mort, vive Aliosha le danseur.
La pipe aux lèvres, il laisse le vent faire voleter ses cheveux, inspire la fumée et se sent libre. Il est, luxe suprême, en avance, et flâne presque dans ces rues ou le danger lui est étranger. Sans doute est-il trop grand, trop musclé, apparaît-il trop confiant. Pas une victime semblant facile, et puis, il ne porte rien de valeur sur lui, artiste dans le sou. Il esquisse un pas de danse, un saut de trepak, et les braises de sa pipe s'envolent en partie, illuminent la nuit. Mais il est interrompu par la silhouette d'une femme qui avance à pas vif, suivie de pas si loin par un homme qui bientôt la rattrape. L'éclat d'une lame sous le gaz des lampadaires, la voix éraillée et menaçante. Pas sous sa garde.
Voilà ce qu'il reste d'Alekseï Kovalenko. Un sens profond de la justice, un réflexe de protéger ceux qui en ont besoin. L'alcool et les cigares n'ont pas réussi à diluer cette partie de son être. Alors il s'approche dans le dos de l'homme, tirant sur sa pipe, affable. "Well, sweetheart, we swore to keep our love secret! You naughty boy." Il joue avec le feu, confiant. L'homme est trapu, mais boîte, et sa voix abîmée lui fait suspecter un fumeur. Il en a vaincu de plus coriace. Il est vrai qu'un hussard s'illustre plutôt à cheval, au tir et au sabre, mais tout entraînement implique des combats à main nues... L'autre se retourne, assène un coup de lame dans le vide. "Sunshine, if you want to harm me, you'd better aim for where I am." Il s'est juste décalé d'un pas, arrogant, expire sa fumée le plus tranquillement du monde. L'autre grogne et roumègue, siffle des menaces.
Aliosha s'approche de la jeune femme et lui confie sa pipe "Keep that for me, will you? Don't hesitate to try. This is a tobacco from St-Petersbourg, very sweet and...wow we're in a bit of a hurry are we?" L'assaillant a attaqué de nouveau, ne lui laissant pas le temps de conter fleurette, et il a paré du bras. "That's no attack posture, sweet pea. You have no balance. Be like a samovar, sturdy, steady on your feet. You certainly have the stoutness for. A bit of an abuse on the bortsch, no?" Provocation, la manière la plus directe d'énerver un petit malfrat. Inévitablement, ils jurent, insulte une maman ou deux et... foncent. L'ancien militaire n'a plus qu'à le cueillir, d'une main à la gorge, l'autre percutant le plexus et lui coupant le souffle. "There you go. Mind your lung, you dropped it over there." L'autre peine a retrouver sa respiration, étourdi. Un direct du droit l'allonge au sol dans un craquement inquiétant. Tout sourire, Aliosha se recoiffe et retourne vers la jeune femme, récupère sa pipe et la coince entre ses lèvres. "You're free, Miss. Can I offer a piece of advice though? Don't mix with scoundrels like that. They smells, they're rude and this just doesn't worth this effort, no matter the benefit."
Enfin, il lui jette un regard plus détaillé, et le visage le frappe, comme un souvenir enfoui qui peine à ressurgir, qui tambourine de toutes ses forces à la lisière de sa mémoire. Il hésite, soudain moins flamboyant, moins chevaleresque. Un rien plus fragile, visage brisé sous le masque qu'il réajuste bien vite. Les souvenirs qu'il a enfouit viennent tous d'une période qu'il voudrait oublier. "Wait... I know you, right?"