Il fait un froid glacial à MOSCOU en ce mois de FÉVRIER 1923. Préparez les manteaux de fourrures et les ouchankas, car la température ne dépassera pas -4 degrés celsius. Une forte couche de neige est attendue sur la capitale russe, qui ne fondra sûrement pas avant le printemps. Attention au VERGLAS, ainsi qu'au brouillard la nuit.
intrigue 2 Moscou, 3 février 1923.Dans les méandres des catacombes de Moscou, le monde magique s’agite. Le mouvement est en marche et ses leaders mettent tout en œuvre pour que la réunion secrète se déroule sous les meilleurs auspices. La Défense Magique est prête à se mettre en avant et à dévoiler ses premiers plans. Menée par la famille Dmitriyev, assistée par ses alliés les Grishakov, le mouvement s'installe dans les galeries souterraines sous le monastère des quartiers ouest. le rp commun
messages : 20 roubles : 135 date d'inscription : 17/09/2021 face claim et crédit : victoria pedretti (av sicecream, sign astra) âge et labeur : 34 ans à la dérive, médicomage qui a perdu son droit d'exercer, à la recherche des bouts d'elle-même. myocarde : nikolai au bout des lèvres. particularité : possédée par une femme sans pitié. rps : esfir ; darya
wizarding consortium
Sujet: there were once two sisters. (esfir) Dim 3 Oct - 13:21
Les ténèbres se referment sur elle-même. Vesna finalement prise au piège à son propre petit jeu. Les barreaux de sa prison dorée se referment violemment et l’empêcheront bientôt de respirer. L’illusion se dissout pour ne laisser que des visions cauchemardesques. Elle n’est pas libre Vesna. Elle ne l’a jamais été. Colombe fragile née dans une famille de vautours à l’appétit insatiable. Son esprit recroquevillé au plus profond d’elle, le paternel ne cherche même plus à capter son attention. Il continue de hurler sans fin, débitant parole après parole, mot après mot. Danse macabre qu’elle a depuis longtemps quitté. L’opprobre et la honte à nouveau jeté sur la famille Konstantinov. Tout par sa faute. Encore. L’enfant mal né. La fille qu’ils cherchent à manipuler en vain. Elle n’entre pas dans le moule Vesna. Elle a pourtant essayé. Oh Merlin lui en soit témoin, elle a essayé. Gamine qui ne vit que pour un regard complice de ses géniteurs, un regard fier. Une approbation quelconque. Mais elle fait tout de travers Vesna. Depuis toujours. Son aîné et sa cadette bien meilleure à ce petit jeu malsain. Vesna se contente d’observer la valse sans jamais oser y entrer.
Le poing du paternel s’abat surement sur le chêne massif de son bureau, envoyant des décharges électriques dans tout le corps de sa fille. Vesna, figée, ne réussit même pas à reculer alors qu’il s’approche à grand pas pour la traîner hors de sa vue. Elle s’autorise enfin à respirer alors que la porte claque juste derrière elle. Elle peut encore entendre les éclats de voix de ses parents qui cherchent une solution, une réponse adéquate pour ce renvoie soudain. Qu’importe la raison, Vesna se soumettra à leur jugement. Encore abasourdie par la nouvelle, pas certaine d’avoir tout compris. Elle persiste encore à retourner à l’hôpital magique, certaine qu’on la laissera pratiquer. Certaine qu’il ne s’agit que d’un malentendu. La médicomage en perdition ne prend pas encore la mesure de cette terrible réalité. Elle erre dans l’appartement cossu aux airs de grandeurs perdues. Les murs tapissés n’ont rien à envier au manoir de son enfance, celui qui l’a vu naître et grandir. Nostalgie mal placée. Elle se rêve enfant à nouveau Vesna. Avec le monde à portée de mains, l’avenir à écrire. Avec à ses côtés un frère et une sœur.
Le tableau parfait se dissout dans son esprit lorsque ses yeux se posent sur cette sœur cadette qu’elle aimait tant. Aime toujours d’une certaine manière. Mais dans le regard d’Esfir il n’y a pas d’amour, pas le moindre sentiment de bonté. Et elle sait Vesna qu’elle devra supporter une nouvelle remontrance. Une énième dispute. “J’aurais dû me douter que tu serais là aussi.” Morceau indissociable du duo parental. Esfir qui n’aspire qu’à être la parfaite Konstantinova. Sans voir qu’elle l’est déjà, qu’elle l’a toujours été.