Il fait un froid glacial à MOSCOU en ce mois de FÉVRIER 1923. Préparez les manteaux de fourrures et les ouchankas, car la température ne dépassera pas -4 degrés celsius. Une forte couche de neige est attendue sur la capitale russe, qui ne fondra sûrement pas avant le printemps. Attention au VERGLAS, ainsi qu'au brouillard la nuit.
intrigue 2 Moscou, 3 février 1923.Dans les méandres des catacombes de Moscou, le monde magique s’agite. Le mouvement est en marche et ses leaders mettent tout en œuvre pour que la réunion secrète se déroule sous les meilleurs auspices. La Défense Magique est prête à se mettre en avant et à dévoiler ses premiers plans. Menée par la famille Dmitriyev, assistée par ses alliés les Grishakov, le mouvement s'installe dans les galeries souterraines sous le monastère des quartiers ouest. le rp commun
messages : 38 roubles : 225 date d'inscription : 01/08/2021 face claim et crédit : Colin Farrell (Av. @V4ractyl - Sig. @pando - Im. @vocivus & trumblr) âge et labeur : Si les premières rides s'ancrent, enfin, sur son visage, laissant entrevoir le début de la quarantaine, la réalité est tout autre. Voilà (( 591 ans )) qu'il arpente ces terres en multipliant les casquettes (( Alchimiste - Espion Français - Gardien de la magie )). Pour serpenter dans le monde moldu, il se drappe d'un patronyme fourvoyé Arthur Pellinor, un (( Philanthrope )) fraichement débarqué en Russie. myocarde : (( Mariée à Pernelle )) Corps et âme entièrement dévoué l'un à l'autre, leur sacrement est immortel. particularité : (( Alchimiste renommé )) aux talents indéniables - (( Occlumens - 3° )) Psychée farouchement gardée, hermétique à toute intrusion, la cryptographie consciencieusement disposée. - (( Magie sans baguette - Expert )) L'appétence éveillé en terre originel, n'a plus de secret pour lui, délivrant ces sortilèges sous le seul dextre de sa volonté. rps : | In Game |
Sujet: The flight of the Phoenix | Albus Dim 10 Oct - 14:52
The flight of the Phoenix
Carrefour théologique entre le judaïsme hellénisé et le christianisme actuel, la notion vertueuse de qualité englobait généralement des thématiques très différentes, allant de la philosophie à la politique, en passant par le mysticisme de la dévotion unique, mais tous, pourtant, s'échinaient à désigner la patience comme étant une des principales notions de sagesse. Médiation mise à part, cette persévérance, cette maîtrise de soi, était nécessaire pour pouvoir affronter les péripéties de la vie, les ritournelles, les aléas, les belligérances, ou les désirs inassouvis. Fourbu à l’acte grâce à son intemporalité, Nicolas avait finit par engranger l’aptitude, au gré du temps, réfrénant peu à peu les impulsions étant siennes, réussissant à museler les tribulations de son organisme, à ciseler d'un coup synaptique, une psyché empreinte de nervosité, prompt à s'élancer dans la moindre quête neuronale, un tant soit peu divertissante, ou catégorisé, selon son humble avis, d'intriguante. Nombreuses avaient été les matières à enivrer ses sens, à capturer son appétence, le propulsant dans d'innombrable sentier professionnel, mais le seul et unique étendard lui seyant restait, immanquablement, celui de l'alchimiste. Passionné intarissable, maestro prompt à outrepasser ses propres legs, il n'y avait qu'une fois attablé dans son laboratoire, personnel, totalement enclavé d’une myriade de flacons, véritable pêle-mêle, de potion, bouquin et d’éléments en tous genres, qu'il révélait tout le doigté de sa renommée.
Splendeur silencieuse, exclusivement brisée par les brèves exclamations magiques, venant tantôt d'un chaudron bouillonnant, tantôt des crissements délicats d’une plume éreintant le palimpseste, encore vierge, d’un des nombreux calepins entré en sa possession. Dépositaire d'un abyssal filigrane de données, le Français, avait depuis des siècles, prit le plis d'annoter la moindre de ces incartades, la moindre avancée notoire, ou échecs ayant lieu dans ses expériences, lui permettant ainsi de cogiter à tête reposées, ou d'affiner son pronostic, sans pour autant devoir fouiller dans les méandres de sa mémoire. Néanmoins, si aujourd'hui il se devait de faire preuve de placidité et d'indulgence, ce n'était pas pour l'une de ces expérimentations ésotériques - dont le sujet avait pris une nouvelle tournure, en se logeant sous la caboche le désir de réduire à néant de la vieille magie, en dissociant les effets d'un pacte de sang-, ni pour la rédaction de parchemin en direction de l'ambassade Française, en proie, comme à l'accoutumée, à une agitation toute personnelle, leur faisant dévoyer la politesse, mais bel et bien, vis-à-vis d'une seule et unique personne : Albus Dumbledore. Abattus par les derniers éléments en date s’étant déchainés outre-Manche, sous la houlette de son ancien amant, Gellert Grindelwald, le Britannique, sur une proposition commune des époux Flamel, avait été convié à loger en leur demeure, il avait été embarqué, de force, dans ce périple médiateur, l’emmenant en terre hexagonal, pour l'extirper de la mélasse synaptique lui étant tombé dessus.
Logé au cœur de la ville, il bénéficiait d'un emplacement de choix, au beau milieu d'un Paris industrielle, en pleine expansion. Voyage salutaire initié, Nicolas espérait de ce dépaysement bien des miracles, ou en tout cas une simple bulle d'air, lui permettant de respirer, de ne pas se noyer sous le poids incommensurable du chagrin, les ritournelles des mises en bière ne lui étant, évidemment, pas inconnue. Tolérant, voir stoïque dans le courant des premières semaines, les déclics avaient finit par émerger, par s'énucléer de son âme, au rythme de ces appétences endiablées, politique et nouveauté mystique enjoignant souvent le tapis des discussions, au grand damns de son chère et tendre, vite lassée de telle élucubration, éreintée simplement par l'usure du temps, par ces ritournelles incessantes, ayant modulés leur vie depuis près de six siècles. Avancée en marche, rétablissement mental sur les rails, le phénix devait déployer ses ailes, briser ces chaines, envoyer valdinguer l'ombre funeste lui enserrant l'âme, pour éclater de mille feux, entièrement tourné vers son futur dessein, prompt à le mener à cette prise de conscience, l'alchimiste jeta un sortilège de state sur la décoction occupée de mariner, avant d'agripper sa veste, de la passer nonchalamment au-dessus de son épaule et de se diriger vers les étages, où languissait Albus. L'arrangeant à la hâte, le missionnant d'un geste adroit de la paume, vers la porte d'entrée, sa voix claironna dans le manoir : « Viens. Prends ta veste, on sors. »
Frivolité judicieusement positionnée sur son faciès, Flamel, ainsi accoutré, semblait s'imposer, se crayonner avec une éloquente justesse dans ce paysage rurale, lui la figure incontournable, la silhouette inaltérable. Berceau de son adolescence, les étalages successifs des constructions avaient fini par saccager, mettre à sac, une grande partie de ces lieux privilégiés, enterrant ses réminiscences au tréfonds de son âme, les enfouissant sous les strates mémorielles de sa psyché, donnant à ces allées boisées, à ces champs cultivables à perdre de vue, ou encore ses allées pavées, uniquement martelée de sabot équin, un air de mirage, un vulgaire flottement, un fantôme. Balayées étaient ces vétustés d'un autre âge, duquel pourtant, il faisait partie, elles avaient été remplacées par un goudronnage intempestif, maculant les allées fleurissantes d'un épais manteau calfat, où venait serpenter une machinerie vulgairement baptisée "voiture", une sorte d'habitacle cocher éructant de la fumée, tandis que le champ-de-mars, lui, s'était orné, depuis peu, d'un bardage métallique censé encenser, sous l'égide d'une exposition universelle, le centenaire de la Révolution française (la tour Eiffel). Institué guide d'un jour, véritable amoureux transi de sa mère-patrie, son mètre septante huit miroitait dans l’éther, faisant sillonner le brun dans son sillage, discourant, sans s'arrêter et sans omission aucune, sur la moindre anfractuosité révélée par leurs traversées, babillant d'un historique dont peu pouvait se targuer.
En effet ces anecdotes s’énucléaient de ses lippes, avec une vivacité inégalable, lui faisant presque revivre ces instants, depuis longtemps révolu, quêtant, par ce biais détourné, d'apposer un sourire sur le visage de son vis-à-vis, de réussir à atténuer, peut-être, l'affliction étant sienne, voir même à museler, si c'était encore possible, le feu brûlant qui pulsait toujours férocement dans ses veines, à l'approche de sa silhouette. L'inéluctable écoulement temporel fit son œuvre, les embaumant, pour le retour d'une luminosité déclinante, faisant jouer au sol, leurs ombres, les laissant louvoyer dans ses dédales, dans une pénombre de plus en plus intense. Résolu à une dernière déviation, Flamel alanguit ses pas jusqu'à une jetée en pierre, un quai dont le positionnement spatial permettait un impressionnant point de vue sur la Seine, tandis que le doux clapotis de l’eau, initialement chahuté par le passage d’une barque de marchandises, résonnait doucement contre la pierre les protégeant. Orbe plongée à l'horizon, imperméable ébène endossé à la hâte, pour se prémunir d’une bise glacée, venue lui pourlécher la nuque, Nicolas scrutait les premières lampions s'éclairer, il les observait s'illuminer, un à un, accoudé aux bords, sa carcasse à côté de la sienne. « Tu devrais m’empêcher de parler, Albus, j’ai l’impression d’avoir monologué pendant des heures. » Soudain silencieux, intensité accolé a sa trogne, son encéphale pivotait, dardant les prunelles incroyablement bleutées du Dumbledore. Inquisiteur ombrageux, taiseux, réfléchit, l’homme de science, s'installa dans le mutisme, détaillant le moindre tressautement pouvant émerger en guise de réponse.