Il fait un froid glacial à MOSCOU en ce mois de FÉVRIER 1923. Préparez les manteaux de fourrures et les ouchankas, car la température ne dépassera pas -4 degrés celsius. Une forte couche de neige est attendue sur la capitale russe, qui ne fondra sûrement pas avant le printemps. Attention au VERGLAS, ainsi qu'au brouillard la nuit.
intrigue 2 Moscou, 3 février 1923.Dans les méandres des catacombes de Moscou, le monde magique s’agite. Le mouvement est en marche et ses leaders mettent tout en œuvre pour que la réunion secrète se déroule sous les meilleurs auspices. La Défense Magique est prête à se mettre en avant et à dévoiler ses premiers plans. Menée par la famille Dmitriyev, assistée par ses alliés les Grishakov, le mouvement s'installe dans les galeries souterraines sous le monastère des quartiers ouest. le rp commun
messages : 74 roubles : 158 date d'inscription : 24/08/2021 face claim et crédit : katie mcgrath (av bambi eyes) âge et labeur : 36 ans sous la voûte céleste, des années à recruter pour la défense magique, l'âme de la maginologue vascille, ses idées de moins en moins éclatantes. myocarde : (cursed or some shit) célibataire, veuve de pyotr dmitriyev, le coeur brisé bien trop souvent. rps : artem #1
wizarding defender
Sujet: they paid the price (artem) Ven 27 Aoû - 18:35
@artem grishakov // that night still haunts me, no matter how many times i try to push it out of my mind. the thoughts, the touch, the feel, the smell, everything is still so alive and killing me inside.
petrograd, 23 janvier 1923.Elle se force, chaque année, à retourner jusqu’à Petrograd, à regarder en face cette réalité en ruines, ce passé parti en fumée. Elle s’y oblige. Devoir de mémoire oblige. Et chaque année c’est la même angoisse, la nausée qui la prend, les entrailles qui s’entortillent. Mais c’est année elle a promis à Lada de l’emmener. Cette année sa fille demande à voir et savoir. Gamine curieuse qui lui renvoie l’image de celle qu’elle était à ce même âge. Rien qu’une petite fille avec des rêves et des aspirations. Une fillette promise à un avenir brillant, une vie merveilleuse. Et au lieu de ça elle se meurt Syuzanna. La gamine devenue femme. L’avenir qu’elle s’était imaginé a volé en éclats. Ne reste que des ombres, des fantômes qui vivent encore dans son esprit. Et elle ignore combien de temps elle pourra encore tenir. Autour d’elle le monde tourne trop vite. Spectatrice désabusée, Syuzanna se perd en contemplations. A se demander ce que demain lui réservera. A se demander si tout ça en vaut vraiment la peine. Le doute comme un poison dans ses veines. Elle se laisse manipuler la Grishakova. Le bouclier baissé face à ce monde dégueulasse qui veut sa peau. Elle reste pourtant droite, prête à affronter n’importe quel assaut. Parce que dans tout ce chaos il existe encore une lumière. Lada, son rayon de soleil. La seule pour qui la vie vaut encore la peine. Elle se souvient des promesses. Et jamais Syuzanna ne les brisera.
La main d’Artem fermement serrée dans la sienne, ils avancent lentement vers cette vie qui n’existe plus. Vêtus comme de simples moldus, ils se fondent dans la masse de ce monde. Le cœur saignant de voir ce qu’est devenue leur chère capitale. Et là où aurait dû se trouver leur manoir, ne reste plus qu’un terrain vague infertile. Elle réprime une vague de tristesse qui menace de souiller ses joues. A la place, elle serre les dents Syuzanna, envahie par des émotions contraires. L'envie de hurler, de pleurer, de mettre à feu et à sang ce qu’il reste de leur ancienne vie. Elle exerce une pression significative sur la main de son frère, osant à peine une œillade en sa direction. “Nothing but ashes.” qu’elle murmure, la gorge serrée. Trahison de son corps. Syuzanna à peine consciente de perdre pieds. “It used to be so full of laughs and love.” Ne reste que du vide.
Artem Grishakov
messages : 111 roubles : 264 date d'inscription : 30/07/2021 face claim et crédit : matthew mcconaughey (sicecream, ethereal) âge et labeur : 48 ans / rejeton dépositaire des affaires familiales, inventeur maginologue. faussaire qui s'enrichit sur le dos du désastre, trafiquant de faveurs, gardien de secrets. myocarde : l’annulaire immaculé des astreintes, le cœur dérobé, qui valdingue entre deux. particularité : antre sibylline où s'éclipsent toutes ses ressources les plus précieuses, le fond de l'encéphale est armé de serrures et d'illusions, occlumens (troisième degré) initiation à l'autre face du miroir, legilimens (premier degré). rps :
Sujet: Re: they paid the price (artem) Lun 6 Sep - 13:45
meet you on the other side.
--- Yes I understand that every life must end. as we sit alone I know someday we must go, oh, I'm a lucky man to count on both hands the ones I love. some folks just have one, yeah, others they got none. ●●
Pèlerinage lugubre sur les traces de leur passé. De leur vie d’avant il ne reste rien, que des cendres, à peine des souvenirs, souvent trop douloureux pour être explorés, comme des entailles sur lesquelles on jetterait du sel. Leur sang éparpillé, disséqué jusqu’à ce qu’il ne reste que des descendants épars encore liés par la force indocile de quelques nerfs sanglants et effilés, près à se rompre au prochain chagrin, à la prochaine déception. Ses doigts enroulés autour de ceux de sa sœur, une main sur l’épaule de sa nièce, il se tient en silence face au fantôme du manoir dévoré par les flammes. Son imagination retrace les contours de la demeure de son enfance, tous les détails, tous les recoins, l’entièreté des lieux vit encore dans le fond de son crâne. Il n’oublie pas une brique ni le moindre tableau, pas un seul détour ni aucun escalier, il se rappelle de toutes les cachettes, de chaque tapisserie, de la salle à manger où les voix de la fratrie éclataient en splendeur, entre rires et arguments, entre ceux qui se défiaient et ceux qui se défendaient, et au milieu de ce joyeux brouhaha il revoit le fin sourire amusé de sa mère.
Il regarde Syuzanna, le myocarde gonflé de tristesse, les larmes menaçant à la lisière de ses paupières. - It feels like a lifetime ago. Souffle-t-il la gorge serrée, les mémoires du temps passé assaillantes et tranchantes contre l’encéphale égratigné par le deuil et la nostalgie. Il se souvient de tout, parfois il semble qu’il ne se souvient de rien. Il ferme les yeux un instant pour inspirer l’air glacé des alentours, comptant sur la morsure du froid pour capturer les regrets en dedans afin qu’ils ne résonnent pas dans sa voix lorsque son regard se tourne vers Lada. Il pose un genou à terre. - Let us risk a little magic shall we. Puisqu’ils sont à l’abri des curieux, il saisit sa baguette dissimulée en pince à cravate et d’un élégant geste de la main recompose la maison chargée d’esprits sous les yeux étoilés de l’enfant. La structure est à peine perceptible, juste assez pour en apprécier la beauté perdue. - There, il pointe l’index vers une fenêtre diaphane, is where your mother was born. None of us ever thought we’d finally get a little sister. Il force un sourire au coin de ses lippes, un rictus qui se transforme doucement, d’abord contraint, presque douloureux, il devient sincère, parsemé d’amertume mais vrai, alors qu’il se rappelle du bonheur. - But your grandmother, she knew. She always knew her prodigal daughter would come someday, no matter how many of us troublesome and scruffy boys she’d have to have first. Qu’il conte avec mélancolie, accordant une oeillade tachetée d’émotions à sa petite soeur.
messages : 74 roubles : 158 date d'inscription : 24/08/2021 face claim et crédit : katie mcgrath (av bambi eyes) âge et labeur : 36 ans sous la voûte céleste, des années à recruter pour la défense magique, l'âme de la maginologue vascille, ses idées de moins en moins éclatantes. myocarde : (cursed or some shit) célibataire, veuve de pyotr dmitriyev, le coeur brisé bien trop souvent. rps : artem #1
wizarding defender
Sujet: Re: they paid the price (artem) Sam 11 Sep - 8:46
@artem grishakov // that night still haunts me, no matter how many times i try to push it out of my mind. the thoughts, the touch, the feel, the smell, everything is still so alive and killing me inside.
Ça lui laisse un goût amer d’abandon. Tout ce vide qui se dessine sous son regard embué de larmes. Le trouble qu’elle ne laisse pas pleinement apparaître. Trop fière, résolue à être forte depuis l’enfance. Parce que lorsqu’on grandi au milieu de quatre garçons on n’a pas vraiment le choix. Elle est pourtant prête à se briser Syuzanna. A laisser le chagrin l’envahir à nouveau. Prête à baisser les armes et à ne plus les ramasser. Elle est épuisée par les pertes, le cœur brisé à de trop nombreuses reprises. Les souvenirs devenus trop douloureux. Ils se déclinent derrière ses yeux voilés. Les visages souriant de ses frères, le regard tendre de sa mère, la fierté du père. Elle peut presque entendre leurs éclats de voix passionnés. Elle donnerait tout ce qu’elle a pour seulement avoir la chance de se disputer à nouveau avec Ilia. Elle a tout à coup la désagréable sensation d’avoir raté quelque chose. Comme si le temps lui avait filé entre les doigts. Ce temps assassin qui dévore tout sur son passage sans se préoccuper de ce qu’il laisse derrière. Et les voilà, les survivants malheureux du massacre. Artem et Syuzanna qui cherchent du sens dans le néant. Ce vide gigantesque qui grignote leurs cœurs et s’attaquera bientôt à leurs âmes. A lifetime ago. Les mots d’Artem lui serre le cœur. Vérité difficile à entendre. Pourquoi est-ce qu’elle a l’impression d’avoir tout perdu hier ?
Doucement, son frère délasse leurs doigts et Syuzanna sort de sa transe pour le regarder, perplexe. Et puis elle comprend. Mais elle ne parvient pas tout de suite à détourner le regard vers sa création. Elle observe sa fille dont les yeux se chargent d’étoiles. Ça lui arrache un sourire discret de la voir comme ça. Et elle remercier silencieusement son frère d’un simple regard. Les mots toujours superflus entre eux. Et alors qu’il commence à raconter doucement, elle lève les yeux vers leur maison. De la belle magie. De celle qui vous coupe le souffle. Et Syuzanna n’y tient plus. Les dernières barrières s’effondrent et elle laisse une larme s’échapper de son œil gauche. Syuzanna la petite fille tant attendue. Elle la connaît de bout en bout cette anecdote. Et elle se souvient du regard tendre de sa mère, cette fierté à peine dissimulée qu’elle avait dans le fond des yeux en la regardant grandir. Syuzanna, son enfant à elle. Relation un peu à part. Comme celle qu'elle partage avec Lada.
“And troublesome they were your uncles.” Elle se prête au jeu, la gorge encore nouée par l’émotion, la voix tremblante pour témoin. Son regard capte celui d’Artem et elle se risque à un sourire triste. “They would have me follow in their footsteps.” Et c’était elle le plus souvent qui cherchait leur contact. Gamine peu sûre d’elle. Ses frères comme seul repère. “Do you remember how mad mother would get sometimes ?” Des disputes qui ne duraient que quelques minutes. Juste assez pour faire culpabiliser les plus vieux. Jusqu'à la prochaine bêtise.